Après mes études de finances, j’ai effectué un stage aux états-Unis au sein d’un fonds d’investissement. Je faisais partie d’une équipe spécialisée dans la partie e-commerce, avec pour objectif de trouver des entreprises dans lesquelles investir. J’ai réalisé que ce n’était pas vraiment ce que je souhaitais faire.
Je m’intéressais davantage à l’aspect entrepreneurial mais détenais un réel intérêt pour le e-commerce, particulièrement pour les marketplaces (plateformes intermédiaires entre vendeurs et acheteurs, ndlr). Il s’agit de business model hyper intéressants et faciles à internationaliser. Pendant mon stage, j’ai regardé ce qui se faisait de novateur aux états-Unis et y ai découvert des plateformes dédiées à l’art. D’un autre côté, j’ai constaté qu’il y avait une forte demande et offre mais qu’en France, les deux ont du mal à se rencontrer : les canaux de distribution comme les galeries ou les maisons de vente ne constituent pas forcément des lieux dans lesquels le commun des mortels se sent à l’aise et a l’habitude d’aller. De là, l’idée de monter une plateforme en tant qu’intermédiaire entre ces deux parties, acheteurs et vendeurs, m’est apparue.
En 2012, j’ai donc créé une marketplace spécialisée dans l’art contemporain, Artsper. Mais l’établir demandait du temps, ce qui fait que j’en ai profité pour mettre en œuvre un blog afin de communiquer et de récupérer des adresses e-mails. À ce moment-là, un ami de ma femme qui avait entendu parler du projet et qui détenait un réel intérêt pour l’art contemporain, m’a contacté. Nous nous sommes très bien entendus. Il m’a donné des conseils pour mon blog, a commencé à y écrire des articles et, au bout de quatre mois, il m’a rejoint en tant qu’associé. Aujourd’hui, nous sommes présents en ligne mais aussi dans des galeries d’art physiques et avons d’ailleurs bouclé une levée de fonds de 2 millions d’euros en février dernier.