La startup bordelaise, hello RSE, vient d’annoncer une levée de fonds de 1,3 million d’euros auprès de la Banque des Territoires et de BADGE. L’entreprise qui connaît une forte croissance a lancé sa place de marché afin d’aider les collectivités territoriales et les établissements scolaires à réaliser leurs achats de manière plus écologique et sociale.
hello RSE en quelques mots
Fondée en 2018 par Olivier Perron, l’entreprise hello RSE se veut être la première plateforme e-commerce à aider les entreprises du secteur public à réaliser une transition vers des achats fondés sur les principes du RSE. Le but ? Permettre un choix qui ne se fasse pas uniquement selon le prix ou la disponibilité. L’entreprise se positionne ainsi à l’inverse de la majorité des marketplaces. Son action se situe principalement sur les commandes de gré à gré et qui ne nécessitent pas des appels d’offres complexes (donc inférieur à 40.000 euros).
Avec plus de 100 000 produits numériques (tablettes, classes mobiles…), logiciels et services informatiques (infogérance…), référencés et triés en fonction de leur impact social et environnemental, l’entreprise a deux missions principales : faciliter les achats locaux et responsables pour les clients et « développer revenu et engagement social et écologique » pour leurs partenaires. Son objectif : faire en sorte que le temps des achats « au prix facial et à la disponibilité soit révolu ! »
Une mission RSE avant tout
Pour parvenir à remplir cette mission, elle référence une grande partie des solutions éducatives que l’on parle de matériel pédagogique ou informatique. Son algorithme se base ainsi davantage sur l’impact écologique ou social des produits et des fournisseurs que sur d’autres critères performants. Elle cherche à ainsi prendre en compte les achats qui privilégient les circuits courts, le respect de l’environnement, la diversité et l’éthique. Pour cela, elle développe l’économie de proximité en mettant en avant les acteurs locaux. Elle désire ainsi aider des milliers de petites entreprises françaises à accéder à la commande publique. C’est la raison pour laquelle la géolocalisation est utilisée ainsi que le niveau de RSE qui met en avant les entreprises disposant par exemple de labels. Des données comme l’énergie ou la réparabilité sont également accessibles par un simple clic.
L’objectif : accélérer la croissance.
Si hello RSE a décidé de réaliser cette levée de fonds, c’est avant pour soutenir sa croissance, voire l’accélérer par des recrutements. Grâce à elle, hello RSE souhaite encourager les entreprises publiques à faire leurs achats de manière plus responsable et à étendre leur recherche à toutes les entreprises notamment celles qui participent à des achats durables. Il faut dire que les achats de gré à gré représentent environ 40 milliards d’euros par an.
L’enjeu est de taille, l’entreprise peut déjà se targuer de faire partie de la Sélection 2022 du programme NA20 porté par les French Tech de Nouvelle-Aquitaine. Une opportunité quand on sait que La French Tech Bordeaux réunit des « entrepreneurs, ingénieurs, designers et développeurs de la région ainsi que les investisseurs, grands groupes, associations, médias, opérateurs publics, instituts de recherche, établissements d’éducation et collectivités » et aide à la croissance des start-ups de Bordeaux et leur rayonnement à l’international. L’ensemble de l’écosystème a été labellisé en novembre 2014.
Rappel sur les levées de fonds
Selon la définition BPI France, « la levée de fonds consiste à rechercher des investisseurs ou institutions susceptibles d’investir au capital d’une société, avec des conditions de sortie prédéfinies. Ce mode de financement concerne surtout les entreprises innovantes et les startups à fort potentiel de développement. L’objectif pour les investisseurs est de réaliser une forte plus-value lors de la revente de leurs titres. »
Les levées de fonds ont pour principal objectif de permettre, lors de l’amorçage, le lancement d’un nouveau service ou produit et lors du développement de recruter, d’améliorer l’offre ou encore de communiquer. Les montants varient généralement selon le degré de maturité de l’entreprise et peuvent atteindre plusieurs millions d’euros.