Non une entreprise ne rassemble pas des clones et il est parfois difficile de partager le quotidien professionnel mais aussi de gérer des salariés aux caractères qui sont parfois à l’opposé.
Il faut le dire, il n’est pas toujours agréable de se rendre au bureau. L’appréhension d’une situation délicate ou d’un conflit possible avec un collègue peut être très stressante. L’employeur se retrouve souvent face à des personnalités complexes à diriger au travail : le retardataire, le bavard, l’antipathique, l’hypersensible et le supérieur. Comment sortir de cette situation ? Zoom sur les conseils pour gérer des personnages énigmatiques.
Le retardataire finira pas être à l’heure si…
L’horloge a l’air d’être quasi inexistante pour cet employé. Retardataire depuis toujours, ce dernier se pointe aux réunions après 20 minutes et ne semble pas s’en inquiéter. Et quand il lui faut soumettre un dossier important, l’employeur commence à stresser, car il n’arrive jamais à temps. Gérer cette personnalité n’est pas une tâche facile… Le mieux est de toujours commencer à l’heure prévue, qu’il soit présent ou pas. Lorsqu’il pointera le bout de son nez, enchaînez vos propos normalement. Automatiquement, il voudra avoir un topo de ce qui a été dit et vous n’aurez qu’à lui dire d’être à l’heure les prochaines fois. Si le salarié est en retard au bureau tous les jours, parlez-lui et demandez-lui les raisons de ce manque de ponctualité. Ensemble, vous arriverez à trouver une solution. Il se peut qu’il joue sur le fait d’être performant et que sa présence et donc ses compétences vous sont indispensables. Vous ne devez pas vous laisser imposer ses lois.
Le bavard, gérer son flux de paroles
À force de trop parler de sa vie personnelle, on finit par oublier son travail. Au bureau, les employeurs ont souvent affaire à un bavard. Personnage un peu spécial, le volubile ne semble pas s’intéresser aux projets professionnels et souligne ses prochaines vacances, son tout nouvel achat et ses plans du week-end. Ces propos peuvent durer des heures et à la fin de la journée, rien de concret n’a été fait. Pour arriver à gérer cette personnalité, les employeurs doivent procéder par étapes. Ne le laissez pas vous envahir et si les questions sont parfois excellentes pour entretenir un climat de convivialité, il est souvent plus efficace de vous concentrer sur le travail avec le bavard et non sur sa santé, sa famille…. La première consiste à lui demander où il en est avec son dossier, s’il a réussi à tout boucler et d’enchaîner les conversations en relation avec le travail. Bien entendu, il n’est pas question de lui fermer la porte au nez. Proposez-lui de discuter autour d’un café après le travail ou d’aller faire une petite balade. Le bavard comprendra que vous vous intéressez à ses conversations et acceptera volontiers !
L’antipathique, gérer ses critiques
L’amour pour le patron, ce n’est pas son fort. L’antipathique a tendance à vous renier et ne daigne pas le cacher. Les semaines passent et ce salarié continue à vous abjurer. Il est expert en rumeurs et il est souvent difficile de le prendre en flagrant délit. Ne paniquez pas. Le mieux est de lui proposer d’avoir une vraie conversation. Cartes sur table, demandez-lui ce qui ne va pas et ce qu’il vous reproche. Entre les faits et les sentiments, l’antipathique finira par tout dévoiler et vous parlera de ce qui le dérange. Et si jamais il n’y aucun moyen de le faire parler, dites-lui tout simplement que vous êtes tous deux présents pour travailler et qu’il n’est pas important d’être les meilleurs amis du monde pour avoir un rendu professionnel consistant. De ce fait, il comprendra que vous avez vite cerné son attitude repoussante et que cette situation vous dérange, tout autant que lui.
L’hypersensible, un caractère difficile à gérer mais…
Ah, l’hypersensible est sans doute l’individu le plus complexe. Il prend absolument tout ce que vous lui dites de travers. Ce cas énigmatique mérite une attention particulière et trop souvent, les employeurs laissent tomber avant même d’avoir essayé. Comme un vrai Sherlock Holmes, tentez de découvrir discrètement ce qui le pousse à agir ainsi. A-t-il été bousculé auparavant ou est-il tout simplement susceptible ? Dans tous les cas, gardez toujours votre calme et engendrez des conversations purement professionnelles. N’ayez surtout pas peur de lui parler et dites clairement ce que vous avez à dire. Aussitôt que la situation dérape, mettez-y un terme et faites-lui comprendre que vous ne comptez pas revenir vers lui s’il ne se calme pas.
Le supérieur, le gérer pour la cohésion
« Je ne fais jamais d’erreur ! » Cette phrase typique de celui qui se croit supérieur vous tape sur les nerfs. Le supérieur est persuadé qu’il fait tout à la lettre et ne compte pas progresser. Cette personnalité difficile finit par bousculer ses collègues et par créer un malaise au bureau. En tant que patron, pensez à lui lancer un petit « tout le monde peut se tromper » lors d’une réunion. Il se sentira moins puissant et comprendra que son attitude peut être un vrai poison. L’autre solution consiste à lui demander de vous remplacer. Très vite, il réalisera les conséquences de ses actes et voudra y remédier.
Personnalités difficiles, on gère
Depuis la nuit des temps, les patrons ont affaire à des personnages plutôt spéciaux. Le tout est de savoir en parler et de jouer la carte de la délicatesse. Au fil du temps, gérer ces personnalités difficiles deviendra un vrai jeu d’enfant. Gardez votre calme et restez zen. Vous verrez qu’être patient finit par payer.