Pour un dirigeant, une mauvaise gestion des finances peut mener à des situations difficiles, voire critiques. Ces erreurs de trésorerie sont fréquentes, notamment chez les jeunes entrepreneurs. Pour les éviter, il n’y a pas de secret : le tout est de savoir maîtriser ses coûts et anticiper.
La trésorerie : nerfs de la guerre
Trop d’entreprises confondent augmentation du volume d’affaires avec augmentation de la trésorerie. Vendre plus, contrairement aux a priori, met en général en danger votre trésorerie dans un premier temps. Pour réaliser vos prestations, il vous faut la plupart du temps de la trésorerie ne serait-ce que pour acheter le matériel nécessaire ou payer les salaires des personnes qui vont oeuvrer à la réalisation de votre offre. L’ensemble de vos prestataires acceptent rarement d’être payés a posteriori et ils arrivent parfois que les clients payent avec un décalage. Augmenter son chiffre d’affaires revient la plupart du temps à demander plus de trésorerie en attendant que vos clients vous payent. Alors pour ne pas tomber à court de trésorerie, n’oubliez pas de vérifier si votre Besoin en fonds de Roulement (BFR) est positif ou négatif.
Ne pas cramer l’argent de sa levée de fonds
Autre écueil des jeunes entreprises : confondre levée de fonds et fin de l’histoire. En réalité, elle constitue une première étape, et n’est en rien une finalité. L’enjeu réside dans la manière dont on investit cet argent. Avant de vous jeter à l’eau, assurez-vous d’avoir une bonne visibilité sur le long terme. Pour profiter du « retour sur investissement », ne vous reposez pas sur vos lauriers et faites des choix judicieux. Ne vous laissez pas non plus aveugler par un chiffre d’affaires prévisionnel, qui peut être amené à fluctuer, car tout ne se passe jamais comme prévu…
« Mieux vaut prévenir que guérir »
Anticiper les fluctuations de sa trésorerie en réalisant des prévisions permet de prendre de meilleures décisions. Construit en fin d’exercice comptable à l’aide des autres budgets déjà utilisés, le budget de trésorerie peut vous être utile. Il prévoit l’évolution de votre trésorerie de l’année qui suit, mois par mois. Le plan de trésorerie glissant, quant à lui, est actualisé en permanence, à court terme. Issu du budget, il s’agit d’un système de vérification et de prévision pour le mois suivant. Un bon moyen pour confronter vos décaissements aux encaissements, et éviter des dépenses qui n’ont pas lieu d’être. Prévoyez aussi une marge de sécurité. Dans le cas d’imprévus, cela vous assurera de ne pas vous retrouver en défaut de paiement.
Veiller au suivi de son activité
Au-delà de prévoir, il faut d’abord savoir comment se porte votre entreprise. Surveiller ses activités, et particulièrement leur rentabilité, permet de connaître la marge réalisée sur chacun de vos produits/services. Pour prendre des décisions stratégiques, des données comme celles des ventes, les liquidités, actifs nets, bénéfices nets ou encore rotation des stocks, demeurent fondamentales. De même, en ce qui concerne vos investissements, suivez-les ainsi que leurs impacts. Tout cela devrait vous permettre d’anticiper certains problèmes rencontrés et d’y trouver une solution assez rapidement.