Selon un baromètre de la transition alimentaire 2019 – Sondage Opinion Way pour Max Havelaar France réalisé auprès d’un échantillon de 2066 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, toutes les catégories de la population française seraient désormais sensibles à avoir une consommation alimentaire responsable.
Les secteurs touchés
L’alimentaire avec la prise de conscience de la protection de la planète, de la protection de la santé est devenu une préoccupation majeure. L’alimentaire demeure aujourd’hui le secteur privilégié pour les produits garantis « responsables ». 81% d’entre eux le citent et 68% en premier. Viennent ensuite le secteur hygiène, cosmétique, beauté pour 51% d’entre eux. Suivent les produits d’entretien et le secteur de l’habillement, du textile avec respectivement 44% et 36% des personnes interrogées. Cette préoccupation est d’autant plus forte que l’âge est élevé notamment pour l’alimentaire avec 86% des personnes âgées de 35 ans et plus et seulement 68% pour les moins âgées.
Les tendances de la consommation
Le premier constat est frappant : 98% des Français achètent des produits responsables même s’ils ne le font pas de manière systématique et simultanée et 77% d’entre eux achètent, plus ou moins souvent, tous les types de produits testés. Ce pourcentage s’élève à 90% d’entre eux au moins une fois par mois pour un type de produit et descend à 67% pour une fois par semaine, un rythme qui reste donc relativement élevé. Parmi les catégories de produits alimentaires responsables : les produits locaux, produits des régions, produits bio, produits limitants ou sans emballages, équitables.
Les produits locaux arrivent en tête avec 82% des Français qui consomment des produits Made in France au moins une fois par mois. Ce pourcentage redescend cependant à 57% à la semaine. Suivent les produits régionaux pour 76% d’entre eux et 44%. Les produits bios ne sont pas en reste avec respectivement 58% et 30% au moins une fois par semaine. A noter que les produits sans ou limitant les emballages représentent tout de même 58% et 28%. Les produits issus du commerce équitable demeurent encore peu à la mode avec 46%.
A noter qu’un quart des français (27%) achètent tous les types de produits (locaux, bio, zéro-déchet, équitable et bio-équitable) au moins une fois par mois même si ce pourcentage serait à 7% à la semaine. A noter que même si les catégories socio-professionnelles les plus aisées restent les plus consommatrices, tous les Français ont fait évoluer leurs pratiques d’achats et ce sont les catégories populaires qui ont le plus fait évoluer leur manière de consommer depuis un an.
Les motivations des français
C’est avant tout pour les Français d’un soutien aux producteurs et agriculteurs puisqu’il s’agit de la première raison citée pour 59% d’entre eux. Ils le font aussi pour eux et leur santé pour 54% d’entre eux. Suivent de près les considérations environnementales (53%) afin de réduire le gaspillage et le suremballage et le même pourcentage pour agir et protéger la planète.
Ses motivations sont différentes selon l’âge puisque les personnes âgées de 35 ans et plus sont très sensibles aux producteurs et agriculteurs (64%) alors que les plus jeunes ne sont que 44%. La planète étant une priorité pour eux (55% contre 52%). Une nouvelle donne qui pourrait donc changer le fonctionnement des entreprises dans leur approche : utilisation du plastique, gaspillage, impact environnemental et bien-être animal devrait bientôt devenir une préoccupation majeure pour les entreprises.
Les freins principaux à la consommation
Le prix est l’obstacle majeur puisque 69% des répondants le citent comme première raison. Viennent derrière une méfiance sur le respect des engagements pour 36% des Français et au même niveau l’indisponibilité de certains produits dans certaines gammes. Ceci est d’autant plus marquant que le prix reste le critère principal dans le cadre des courses alimentaires générales (63%) alors que la qualité gustative arrive loin derrière (40%). Suive de près la provenance (39%) et la composition du produit (39%).
A noter que le manque d’informations reste un frein car seuls 52% des Français se considèrent bien informés avec seulement 7% pour les « très bien informés ».