Après les FinTech, place aux FoodTech ! Que l’on parle de nourriture « healthy », de services de livraison à domicile ou encore des recettes en ligne, ceux qui innovent dans le domaine remplissent chaque jour un peu plus le paysage des start-up. Découvrons-les pour le plus grand plaisir de nos papilles…
Plusieurs familles de FoodTech…
La notion de FoodTech (qui allie « Food », soit la « nourriture », et « Technologie ») renferme, à elle seule, plusieurs familles de start-up. Parmi elles, l’AgTech (« Ag » pour « agriculture ») désigne l’élevage ou l’agriculture assistée par des outils technologiques. Certains parlent de « paysans de l’ère numérique ». La FoodScience, quant à elle, concerne les produits alimentaires transformés comme les fameuses boissons qui se substituent à un repas. Autre catégorie : la FoodService. Cette dernière réinvente les services de restauration comme c’est le cas avec LaFourchette et son système de réservation en ligne. Côté Delivery, celui-ci consiste à se faire livrer de la nourriture en commandant directement sur une application, alors que le retail concerne plutôt la livraison de paniers repas ou « box ». Les services de Coaching comme WeCook permettent, eux, d’organiser ses repas afin de mieux manger. Enfin, ceux dits Media type ChefClub présentent des recettes sur internet de façon divertissante. Autant dire qu’il y en a pour tous les goûts.
Just-Eat, not cook !
L’incontournable Just-Eat (anciennement Allo Resto, ndlr) fait partie des sociétés lancées dans le secteur du Delivery. Depuis l’acquisition en 2012 de la start-up Allo Resto, fondée quatorze ans plus tôt par Sébastien Forest, l’entreprise danoise peut se vanter d’être le numéro un de la restauration livrée en France. Pourtant, au départ, le fondateur avait bien failli mettre la clé sous la porte. « Nos clients commandaient une fois tous les trois mois, on s’est dit qu’il fallait les faire revenir toutes les six semaines », confie-t-il. Un défi largement relevé puisqu’aujourd’hui, le leader mondial danois compte 5 500 restaurants partenaires, un service proposé dans 2 000 communes françaises et plus de 70 collaborateurs. L’entreprise britannique possédant déjà 80 % des parts, le passage récent du nom d’« Allo Resto by Just Eat » à Just-Eat s’inscrit dans la logique du rachat. Son Directeur général, Gilles Raison, justifie les raisons de ce choix : « Plus personne ne passe ses commandes par téléphone. Le nom Allo Resto nous ramenait vers le passé et non vers l’avenir. » A moyen terme, une hausse à hauteur de 25 % du nombre de partenaires serait par ailleurs prévue. En attendant, malgré une forte concurrence, le spécialiste de la livraison de repas à domicile affiche une croissance de 30 % sur l’année 2017.
« Boire » cinq fruits et légumes par jour avec Yumi
Avec 500 grammes de légumes bio par bouteille et une livraison en moins de 24 heures, Yumi s’engage à faire redécouvrir des produits frais, bio et surtout, bons pour la santé ! Créée en 2014 par Louis Bentzmann et Raphael De Taisne, le service « healthy » fait partie des leaders dans la fabrication de jus detox. Grâce à une technologie baptisée HPP (« High Pressure Processing », en français, « Haute Pression Hydrostatique », ndlr), la start-up française propose des jus de fruits et de légumes frais en qualité « home made ». L’installation d’une ferme verticale permet de consommer des micro-pousses 100 % locales et ultra-vitaminées, sans utiliser de pesticide ou de fertilisant. En somme, des « petites bombes de légumes pleines de vitamines et de nutriments ! », qui s’inscrivent parfaitement dans une tendance où les consommateurs se soucient davantage de ce qu’il se trouve dans leur assiette (ou dans leur verre !) et où le bien manger prend le dessus.
Alantaya, améliorer sa santé avec la diététique connectée
Télé-conseils, bilans diététiques et application qui proposent des menus en fonction des besoins et contraintes santé de ses utilisateurs, tel est le concept d’Alantaya. Spécialisée dans la diététique connectée et fondée par Yannick Taes, la start-up a vu le jour en 2013. « Aujourd’hui, 81 % des Français pensent qu’une alimentation variée, saine et équilibrée est le critère le plus important pour préserver la santé », affirme le fondateur. Afin de proposer des repas complets conformes aux différentes pathologies et selon l’activité quotidienne de chaque individu, la technologie prend en compte divers paramètres tels que le niveau de cholestérol, le diabète, la tension artérielle, des maladies cardiovasculaires ou encore l’activité physique. Au-delà de ces critères, des diététiciens apportent leur lot de conseils nutritionnels et un bilan personnalisé est réalisé. Un service qui semble convaincre puisque Alantaya a levé près de 2,5 millions d’euros en octobre dernier pour développer son système générateur de menus sains et équilibrés. Et récemment, la start-up a racheté WeCook, leader français de l’aide à l’organisation de repas pour les familles. « Nous recherchions les moyens supplémentaires pour accélérer le développement et élargir les offres de WeCook à des sujets plus médicaux, ce qu’Alantaya va pouvoir apporter », explique Matthieu Vincent, son fondateur.