« Il-elle est fragile, n’arrivait pas à s’adapter », « ils-elles » ne sont plus… Dans le cas d’une crise aiguë mondialisée que traversent les entreprises les plus vulnérables, une multitude d’articles propose de s’intéresser aux RPS en entreprise (Risques Psycho Sociaux) et de mettre des actions en place au sein de l’entreprise.
Comme si les « Risques » encourus par ceux qui sont confrontés aux conditions de travail dégradées, au stress et autres situations conflictuelles inter personnelles,s’arrêtaient aux portes de l’entreprise!
La difficulté dans cette histoire réside dans le fait que l’individu, confronté à ces situations, reste la même personne dans la sphère privée et interagit avec son environnement familial. La frontière n’est donc pas imperméable.
Des employeurs et des collaborateurs parfois insuffisamment concernés
Souvent, il est considéré que l’employeur (et c’est parfois vrai) ne peut à lui seul transformer le « R » de Risques en « R » pour « Ressources » Psycho Sociales. Cette affaire n’en demeure pourtant pas tellement simple à appréhender. Il est sur que le chef d’entreprise ne peut pas intervenir directement dans toutes les situations.
Cependant il peut s’appuyer sur l’ensemble du personnel afin de centraliser les alertes et utiliser les relais CHSCT, CE, DP, RRH, Médecins du travail…
En revanche, une fois la crise avérée, il doit prendre ses responsabilités en « bon père de famille » et ne pas être aveugle, sourd, muet, paralysé, sidéré à ne plus pouvoir rien faire et, se draper dans ce fléau qu’est le déni.
La question qui remonte alors « Mais que font les Ressources Humaines ? »
Du risque à la responsabilité … à de nouveaux risques
Les « Ressources » Psycho Sociales sont pourtant bien présentes et disponibles au sein même de ces entreprises, tous les collaborateurs sont concernés d’une manière ou d’une autre.
Alors où donc se situe donc le problème? À mon sens, la situation devient « Risque » quand la responsabilité sociale de l’entreprise et de l’employeur mise à mal se trouve frappée de déni…
Cette inaction se transforme dans le même temps en risques majeurs pour l’entreprise par effets délétères ou effets « boomerang ». On constate alors une perte de motivation générale, des dysfonctionnements dans le management, la communication interpersonnelle, conflits inter-services, licenciements secs, ou rupture conventionnelle qui depuis 2008 permet aux deux parties d’éviter vagues et rumeurs …
Une solution viable ? Pas si sûr, car le problème « de ne pas savoir- comment faire » persiste avec ceux qui restent!
Si identifier et prendre en charge de meilleure manière les risques peut représenter un coût financier ou humain certain pour les entreprises, il reste aussi un coût pour la société qui doit financer le retour à l’emploi des personnes parfois atteintes gravement.
Elle peut sans aucun doute agir et décider d’un plan d’action pour de ne pas se laisser s’installer le déni ! C’est l’affaire de tous…
Affaire à suivre hélas…