Pour financer votre entreprise, avez-vous pensé à tout ? Il existe peut-être des solutions de financement auxquelles vous n’avez pas songé, simplement car vous ne les connaissez pas, ou même parce que vous êtes persuadé de ne pas y avoir droit. Focus sur quatre de ces techniques parfois oubliées des entrepreneurs.
Des techniques Pour financer votre entreprise
Le crowdfunding :
Une approche révolutionnaire du financement des entreprises. Ce système permet de financer votre entreprise par plusieurs personnes, soucieuses d’investir dans une idée qui leur plaît. Ces investissements sont, individuellement, de faibles montants. Une fois cumulés, ils permettent de financer des projets qui auraient eu quelques difficultés à trouver des investissements dans les réseaux traditionnels. Le crowfunding se fait via des réseaux sociaux en ligne tels que Kisskissbankbank, Ulule ou Friendsclear.
Le microfinancement solidaire :
Aussi appelé le « microcrédit », ce type de financement consiste en l’attribution de prêts de faibles montants accordés à des entrepreneurs qui ont des difficultés à accéder aux prêts bancaires. Ce financement peut constituer un capital de départ pour des petits projets. Des organismes tels que l’Adie ou Babyloan sont devenus de vraies références dans le domaine du microcrédit en France.
La bourse :
Une stratégie de financement réservée aux entreprises de croissance et qui apporte de nombreux avantages. Cette technique de financement permet de garder plus d’indépendance dans la gestion de son entreprise, tout en accédant à des financements importants, source d’un développement rapide.
Le corporate venture :
Des fonds d’investissements filiales de grands groupes industriels financent des projets du même secteur d’activité. Ils interviennent le plus souvent en phase de création, parfois en phase de développement. Les sommes investies dépassent en général les 300 000 €. Grâce à ces parts prises dans les capitaux de jeunes entreprises du secteur, les grands groupes contrôlent les avancées industrielles de leur marché. Mais l’expertise ainsi offerte peut s’avérer très précieuse pour le développement d’un projet.
3 questions à Catherine Barbaroux, présidente de l’Adie
Présentez-nous l’Adie.
L’Adie aide les personnes qui n’ont pas les moyens d’entreprendre et n’ayant pas accès au crédit bancaire traditionnel à créer leur entreprise. En général, ces micro-entrepreneurs montent des projets dont le besoin de financement n’excède pas 10 000 €. En plus de les soutenir financièrement, nous les aidons à finaliser leur projet en amont et les suivons tout au long de la vie de leur entreprise. Plus qu’un simple microcrédit, nous proposons également un accompagnement juridique, comptable, commercial ou en marketing, par exemple… Cet accompagnement est dispensé grâce à l’engagement de nos 1 700 bénévoles.
Les entreprises financées grâce à l’Adie sont-elles pérennes ?
Oui, tout à fait, les projets que nous accompagnons ont un taux de pérennité comparable à la moyenne nationale des entreprises créées sur le territoire français. À deux ans, le taux de pérennité est de 68 %, et à 3 ans, il est de 59 %. D’autre part, le taux de remboursement des prêts par les entrepreneurs soutenus par l’Adie est bon : près de 98 % des microcrédits sont bien remboursés par les micro-entrepreneurs que nous finançons.
Ce prêt représente un effet de levier pour accéder à d’autres financements ?
Oui, nous prêtons en moyenne 3 000 €. Nous essayons de coupler ces microcrédits à des prêts d’honneur et à des subventions territoriales ce qui permet d’augmenter le capital de départ.