Financer sa création d’entreprise, les acteurs et le timing !

Avoir un projet, des idées mais hélas comme le dit l’adage « on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche ». Les créateurs d’entreprise ont souvent des besoins en financement mais les ressources personnelles leur font souvent défaut pour développer leurs projets. Comment où, quand et auprès de qui financer sa création d’entreprise ?

Les actifs immobilisés doivent être avant tout financés par du capital social et des apports en comptes courants d’associés. En fait, ce sont les investissements incorporels (site internet, fonds de commerce), corporels (travaux d’installation, véhicule) et financiers (garantie professionnelle, dépôt de garantie pour les loyers).

Ne perdez jamais de vue que ces sommes, appelées fonds propres sont le fondement de la solidité financière de votre entreprise. Ainsi, c’est l’importance des fonds propres qui détermine la capacité d’emprunt.

L’argent personnel et la love money

L’apport personnel est indispensable pour :

  • autofinancer certains besoins non pris en charge par les banques. On pensera notamment aux frais d’établissement, aux investissements incorporels autres que le fonds de commerce, et souvent au Besoin en Fonds de Roulement.
  • rassurer les tiers, en particulier lors d’une demande de crédit.

Enfin, l’apport personnel peut être complété par les proches (parents et amis), qu’il faudra convaincre.

Il s’agit dans ce cas de « love money ». Ces proches constituent un premier test pour savoir si le projet est viable. Ils peuvent souscrire au capital et notamment bénéficier ainsi d’une réduction intéressante d’impôts sur le revenu.

Les concours, prêts d’honneur, aides et incubateurs

Comment trouver de l’aide ?

  • Les concours organisés pour les créateurs restent de bons moyens de vérifier la validité de son idée et sa capacité à convaincre des personnes externes. 

Les aides et subventions

  • Les aides proviennent pour l’essentiel de l’état ou les collectivités locales. La plupart de ces aides financières ne concernent pas spécifiquement la création d’entreprise. On peut aussi penser au dispositif NACRE qui permet de bénéficier d’une avance remboursable notamment pour les demandeurs d’emplois d’un montant de 1 000 à 10 000 euros, sans intérêt et pour une durée maximale de 5 ans.
  • Les subventions ne peuvent financer les premiers besoins durables de la nouvelle entreprise. En effet, l’entreprise ne les perçoit que plusieurs mois après le commencement de l’activité et souvent conditionnée à la réalisation préalable de certains engagements (investissements, embauches, …). 
  • Les prêts d’honneur permettent de compléter l’apport personnel. Certains organismes extra-bancaires attribuent des prêts d’honneur sans exiger de garanties. Ces prêts sont généralement à taux nul ou à taux réduits. Certaines fondations, associations ou autres organismes (tels que Réseau Entreprendre ou France initiative) aident les créateurs sélectionnés en leur accordant un prêt d’honneur (souvent considéré comme un label de qualité et de référence). Le prêt d’honneur complète les fonds propres. Ils constituent des « quasi fonds propres ».
  • Les Cigales (Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire) ou les associations Love money pour l’Emploi, peuvent prendre une participation au capital de votre société pour des montants généralement modestes. En dehors de ces deux cas, il faut savoir que ce type de financement ne concerne que les sociétés créées dans certains types d’activités.
  • L’Adie peut constituer une bonne source de financement pour certains porteurs de projets. Il s’agit d’un micro-crédit qui peut s’avérer très utile pour disposer de fonds propres.
  • Les prêts bancaires

Les banques ?

Sans qu’il n’y ait de règle absolue, les banques ne financent le plus souvent qu’à hauteur de 70 % du montant HT les investissements physiques, le fonds de commerce s’il y a lieu et, exceptionnellement, le Besoin en Fonds de Roulement. Par ailleurs, le banquier limite fréquemment son engagement à hauteur de la mise du créateur : il considère que les fonds propres doivent au moins égaler l’emprunt sollicité. Par ailleurs, pour compléter les prêts bancaires, on peut penser au PCE dont la somme se situe entre 2 000 et 7 000 euros. Précision sur le PCE : ce dernier doit obligatoirement s’accompagner d’un concours bancaire à moyen ou long terme dont le montant est au minimum égal à 2 fois celui du PCE.

Attention : si vous n’utilisez le prêt bancaire, le PCE peut se retrouver directement prélevé sur les ressources personnelles du créateur.

Quelles sont les garanties pour accéder aux prêts bancaires ?

En principe, les banques ne prêtent pas sans garanties : d’abord sur les biens financés (hypothèque, nantissement…) et ensuite, selon le cas, par des cautions personnelles. Si après analyse de votre dossier les garanties présentées sont jugées insuffisantes, votre dossier a peu de chances d’obtenir une réponse positive sauf à prévoir d’autres garants.

Quelle est l’origine des Fonds de garantie ?

Ils peuvent être nationaux, régionaux ou locaux et concerner particulièrement la création d’entreprise, comme : OSEO, le Fonds de garantie à l’initiative des femmes FGIF, les fonds de garantie de France Active, tournés vers des créateurs en situation personnelle difficile : allocataires du RMI, chômeurs en fin de droits,… les Sociétés de caution mutuelle (SCM) généralistes comme la Siagi ou spécialisées par secteurs d’activité accordent généralement leur garantie à hauteur minimale de 50 %.

La prise de participation au capital

  • Les « leveurs de fonds » facilitent cette recherche de capitaux : moyennant rémunération, ces professionnels aident au montage des plans d’affaires (business plans) et les présentent à des investisseurs. Les réseaux locaux de business-Angels organisent aussi, de façon bénévole, des rencontres entre créateurs et investisseurs privés. Il faut savoir qu’aujourd’hui, ils sont très sollicités. L’association France Angels qui fédère 64 réseaux de Business Angels comporte plus de 12 000 membres. Plus de 8 500 dossiers sont reçus chaque année, 3500 éligibles, 2000 instruits, plus de 1100 présentés et 325 seulement financés. L’investissement moyen par entreprise financée est de 136 K€.

Attention : certains Business Angels sont très sensibles à la forme juridique choisie et préfère les S.A.S. ou SA aux S.A.R.L. 

Pour les expériences recensées par Dynamique : Il s’agit de l’impact psychologique de la gestion de fait. 

  • Le capital amorçage constitue la forme la plus avancée du capital risque. Il n’est présent que sur les domaines à forte évolution technologique. 
  • Les organismes de capital risque :  la sélection des projets par les sociétés de capital-risque est extrêmement rigoureuse et intervient la plupart du temps plusieurs mois, voire années après la naissance de l’entreprise.
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