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Se financer au lancement de son activité

Se financer au lancement de son activité

Les finances sont le gage de la pérennité d’une entreprise. Lorsque l’on crée son entreprise, il existe une multitude de frais qui finalement en s’accumulant finissent par faire des sommes qui vont peser sur le projet. Les entrepreneurs doivent trouver des fonds pour lancer leur entreprise. C’est un fait. Mais comment se financer au lancement de son activité ? Voici quelques pistes à explorer en matière de financement pour démarrer son aventure entrepreneuriale.

L’apport de fonds propres

Les entrepreneurs peuvent apporter leurs propres fonds au moment de la création de leur entreprise. Ces derniers se divisent en deux catégories : les apports en capital et les apports en compte courant. Dans le premier cas, il s’agit de fonds provenant des associés qui permettent de financer le démarrage de l’activité. Ils demeurent contraints à rester dans l’entreprise et ne peuvent donc pas être remboursés. Les comptes courants d’associés prennent quant à eux la forme d’un prêt de la part des associés, qui est à la fois remboursable et rémunéré. Nous pouvons les définir comme des « quasi-fonds propres » car ils n’ont pas vocation à durer sur le long terme. Si l’apport de fonds propres de la part des associés eux-mêmes reste une solution idéale, faire également participer votre famille ou vos amis au capital de l’entreprise reste possible. Cette pratique s’intitule la « love money ». D’une part, cela permet à vos proches de s’investir dans votre projet et de partager votre passion. D’autre part, ils bénéficieront d’exonérations d’impôts prévues par la loi.

Le financement public

Les entreprises bénéficient aussi de nombreuses aides de la part d’organismes publics dans le développement de leur activité. Ces dernières peuvent être octroyées avant la création, lors d’une reprise ou lors d’un lancement de nouveaux projets dans l’entreprise. La banque publique d’investissement Bpifrance alloue des prêts compris entre 2 000 et 7 000 euros pour la création de votre société. Il s’agit d’un prêt sans garantie ni caution personnelle qui intervient en complément de votre prêt bancaire. Pour en bénéficier, votre entreprise doit être créée depuis moins de 3 ans et ne doit pas avoir déjà bénéficié d’un autre financement (égal ou supérieur à deux ans). Les entrepreneurs peuvent également bénéficier d’aides régionales. Les régions Pays de la Loire et Basse Normandie accordent la Prime régionale à la création d’entreprise (PRCE). La région Ile-de-France soutient quant à elle plus de 10 000 entreprises chaque année en déboursant 182 millions d’euros par an d’aides financières. Depuis 2008, elle a créé un nouveau dispositif d’aides sur trois ans à destination des PME. Intitulé PM’up, ce concours a déjà primé 780 lauréats depuis son existence. Les personnes qui se trouvent au chômage mais qui souhaitent lancer leur entreprise peuvent aussi bénéficier d’aides de la part de Pôle Emploi, qui prennent la forme d’allocations soumises à certaines conditions.

L’emprunt bancaire

Les banques peuvent vous accorder un prêt qui financera une partie de votre projet. Pour l’obtenir, les organismes bancaires vous demanderont des garanties et notamment l’apport de fonds propres. Ceux-ci doivent représenter en général 50 % de votre financement. Dans tous les cas, une banque ne vous prêtera pas d’argent si vous ne disposez d’aucun fonds propres. Un conseil : pensez à démarcher plusieurs banques à la fois. Cela vous permettra de comparer les offres proposées et de choisir celle qui sera pour vous la moins contraignante, notamment au niveau du taux d’intérêt.

Le crédit-bail

Appelé aussi « leasing », le crédit-bail concerne le financement d’un bien professionnel qui peut être mobilier ou immobilier. Il s’agit d’une solution intéressante pour un créateur car ce dernier n’a pas besoin d’effectuer d’apport personnel. Il demeure juste locataire d’un bien qu’il pourra acheter au moment où ladite location parviendra à échéance. Les exemples les plus fréquents d’utilisation de cet outil demeurent le financement de véhicules professionnels ou de matériel informatique. L’inconvénient de cette source de financement reste le fait qu’elle coûte plus cher qu’un prêt bancaire traditionnel.

Le crowdfunding ou financement participatif

Il représente le moyen de financement du 21e siècle ! Le développement d’Internet a permis l’émergence de nouvelles plateformes web destinées au financement d’un projet, et le secteur de l’entrepreneuriat n’y a pas échappé. Le principe est simple, car il s’agit de proposer aux particuliers ou aux professionnels de financer des projets. Les utilisateurs allouent les sommes qu’ils souhaitent aux concepteurs des projets. S’ils le veulent, ces derniers peuvent leur accorder une contrepartie qu’elle soit financière ou matérielle. Le financement participatif représente aujourd’hui une tendance de fond, véritable alternative aux moyens de financement traditionnels. Il a connu une année record en 2021, avec pas moins d’1,8 milliard d’euros récoltés, selon le rapport du cabinet Mazars pour Financement Participatif France.

Le microcrédit

Il n’est pas toujours facile de souscrire à un prêt bancaire traditionnel. Les banques n’ont aucune obligation de vous l’accorder même si vous disposez de garanties suffisantes. Dans ce cas là, une des solutions reste le recours au microcrédit. L’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) propose un microcrédit depuis plus de 25 ans à tous les porteurs de projet qui ont vu leur demande de financement refusée par un établissement bancaire.

Les business Angels

Une des solutions pour financer sa création d’entreprise consiste aussi à faire appel à des business Angels. Il s’agit de personnes physiques qui investissent une partie de leur capital financier dans un projet innovant qui leur tient à cœur. 69,5 millions d’euros représente le chiffre investi par les Business Angels au cours de l’année 2021, selon l’étude annuelle réalisée par France Angels, la fédération nationale des Business Angels, auprès de ses 5 500 membres actifs. Ce chiffre est  un record par rapport aux années précédentes, avec une augmentation de 38% des montants investis (49 millions d’euros recensés en 2020). Malgré le contexte sanitaire et économique, les Business Angels enregistrent aussi un nouveau record en nombre d’entreprises soutenues, puisque la quantité d’opérations est passée de 336 en 2020 à 424 en 2021, soit une augmentation de 26%. Le principal avantage pour un créateur d’entreprise reste le fait qu’il profite de la notoriété et de l’image véhiculée par le business Angel en question. Cela améliore l’image de la société et peut permettre à l’entrepreneur d’avoir accès à d’autres sources de financement plus facilement par la suite.

Les prêts d’honneur

Il s’agit d’une aide financière comprise entre 2 000 et 50 000 euros accordée aux créateurs ou repreneurs d’entreprise. Cette aide prend la forme d’un prêt à taux zéro. Il s’intitule « prêt d’honneur » car le demandeur n’a besoin d’aucune garantie ni de caution personnelle. Cependant, pour l’obtenir, il faut au préalable qu’il passe devant un jury.

Où se renseigner ?

Bpifrance 

Organisme d’État, la banque publique d’investissement a pour mission d’accompagner les entreprises de la phase d’amorçage au développement de leur activité. 

La fédération des réseaux de Business Angels 

Elle a pour objectif de fédérer et de promouvoir les Business Angels en France.

L’Adie

Association reconnue d’utilité publique, elle accorde des microcrédits aux entrepreneurs n’ayant pas trouvé de prêts bancaires traditionnels.

Financement Participatif France 

Cette association a pour but de promouvoir et de défendre les droits et intérêts des acteurs de la finance participative. Sur leur site, de nombreux baromètres, chiffres et le panorama des différents acteurs du secteur sont disponibles. Depuis deux ans, l’association organise les Assises de la finance participative.

Pôle Emploi 

Il met à disposition des chômeurs qui cherchent à reprendre une entreprise des aides financières. Jetez-y un œil !