Pour boucler son plan de financement à 3 ans, il est logique de déployer la trilogie love money, Business Angels et fonds de capital-risque. Mais est-ce que ça marche ? Et quelles sont les solutions alternatives nouvelles ?
Le capital amorçage : tout est possible !
Lever quelques dizaines de milliers d’euros auprès de ses amis et de sa famille ne dépend guère du marché du financement. Vous pouvez le faire si votre projet inspire confiance à vos proches.
Il est parfois, cependant nécessaire que la love money soit rapidement relayée par des montants plus importants : 200 – 400 K€.
Ce montant correspond aux tickets des Business Angels. Or, on constate depuis quelques années une réelle montée en puissance de ce type de financement. Le nombre de dossiers financés augmente et les montants levés par dossier deviennent significatifs. Toutefois, lever des fonds auprès de business angels n’est pas automatique ! Il existe une concurrence très forte entre les dossiers et les comités de choix des projets, mis en place par les associations de Business Angels, sont extrêmement sélectifs. De plus, les durées des levées s’allongent et peuvent frôler celles des fonds.
En renforçant ses fonds propres, l’entreprise peut ensuite bénéficier, si elle est éligible, d’avances de BPI France.
Des fonds de capital-risque plus frileux ?
Une tendance à l’augmentation du nombre de levées de fonds en France, notamment dans l’écosystème des start-ups et de l’innovation est à constater. Cette hausse du nombre de levées de fonds reflétait l’intérêt croissant des investisseurs, notamment les Business Angels, les fonds de capital-risque et les investisseurs institutionnels, pour les jeunes entreprises innovantes en France. Plusieurs facteurs ont contribué à cette tendance, notamment la vitalité de l’écosystème entrepreneurial, les incitations gouvernementales à l’investissement dans les start-ups, l’attractivité internationale de la France et la maturité croissante des start-ups françaises.
Des raisons de persévérer !
De nouvelles façons de financer une entreprise émergent depuis quelques années, offrant aux entrepreneurs et aux entreprises un éventail plus large d’options pour collecter des fonds. Le crowdfunding, sous ses différentes formes (dons, prêts et investissements), est devenu populaire en permettant de réunir des fonds auprès d’un grand nombre de personnes via des plateformes en ligne. Les STO (Security Token Offerings) ont émergé comme une méthode de financement basée sur la technologie blockchain, offrant aux investisseurs la possibilité d’acheter des tokens de sécurité qui peuvent représenter des parts d’entreprise ou des droits de vote. Les obligations vertes ont gagné en importance en finançant des projets environnementaux durables, reflétant l’accent croissant sur la durabilité et la responsabilité sociale des entreprises.
Le financement en ligne peer-to-peer (P2P) permet aux entreprises d’obtenir des prêts directement auprès d’investisseurs individuels ou institutionnels via des plateformes en ligne. Ils éliminent ainsi les intermédiaires traditionnels. Les entreprises peuvent également émettre des actions sur le marché primaire pour lever des capitaux propres, et les plateformes de financement alternatif facilitent l’accès à diverses sources de financement, notamment les avances sur recouvrement de créances et les accords d’investissement en capital-risque. L’investissement en capital-risque continue d’évoluer avec l’émergence de nouveaux fonds et investisseurs spécialisés dans des secteurs tels que la technologie, la santé et l’intelligence artificielle.
Ces nouvelles méthodes de financement offrent aux entreprises une plus grande diversité d’options en fonction de leurs besoins spécifiques et de leurs projets. Cependant, il est essentiel de comprendre les avantages et les inconvénients de chaque méthode, ainsi que de se conformer aux réglementations financières en vigueur, pour garantir le succès de la collecte de fonds.