En 2013, le crowdfunding se fait sa place dans le monde de l’entrepreneuriat. De plus en plus de porteurs de projets font appel à cette solution pour compléter leur financement, réaliser de nouveaux projets ou combler un besoin de trésorerie. Mais que veut vraiment dire ce terme? Qui peut en bénéficier et comment cela fonctionne vraiment? Essayons ensemble d’y voir plus clair !
Crowdfunding se traduit par financement participatif et peut prendre différentes formes. Cela consiste simplement à permettre à tout un chacun de prêter, donner ou investir de petites sommes dans un projet qu’il soit personnel, associatif ou entrepreneurial et le tout via un seul canal : internet. Les contributeurs ont enfin, grâce à cette solution, le choix des projets qu’ils veulent soutenir.
Les plateformes se spécialisent dans un des quatre grands domaines d’interventions :
1. Le don (Donation-based) :
On donne un montant sans rien attendre en retour. Celui-ci peut être sous forme de micro don, de don ou de mécénat et soutient des projets de personnes défavorisées, dans des pays en développement par exemple ou pour des associations.
L’entrepreneur ne peut réellement en bénéficier !
2. La récompense (Rewards-based) :
On donne un montant en échange d’une contrepartie non financière qui prend la forme soit d’un produit ou de bénéfices particuliers en fonction du montant versé.
Les bénéficiaires sont dans ce cas tout type d’organisations capable de fournir à ses contributeurs un avantage. Les entrepreneurs peuvent par exemple proposer leurs produits en pré-vente et donc réaliser un début de chiffre d’affaires qu’il leur permettra de lancer mur production par exemple. Soyez malins et utilisez ce levier !
3. Le prêt (Lending-based) :
On prête en échange d’un remboursement le plus souvent avec intérêts et un retour sur investissement rapide. Ce principe est le plus encadré réglementairement en France et les plateformes se développent du coup plus lentement. Les bénéficiaires sont soit des particuliers soit des entreprises.
La aussi, l’entrepreneur avisé pourra utiliser cette solution pour combler une levée de fonds (et ne pas perdre trop de capital) et cela suivant des critères plus souples que les établissements bancaires.
4. L’investissement en capital (Eqyity-based) :
On donne un montant en échange d’une participation au capital des entreprises sous forme d’actions. Cette forme de crowdfunding est la seule exclusivement réservée aux entreprises et est également fortement réglementée.
L’entreprise se met donc d’accord avec la plateforme qu’il choisit sur les conditions d’entrée au capital (valorisation, montant recherché) et propose l’investissement.
Cette solution représente avec les business angels, les fonds d’investissement, les family offices et les gros investisseurs privés une autre alternative pour développer son entreprise.
Pour finir, il faut comprendre que cette nouvelle forme de financement est aujourd’hui en pleine phase de structuration en France et qu’elle est contrôlée par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) et l’ACP (Autorité du Contrôle Prudentiel) qui a publié récemment deux guides pour clarifier la réglementation aujourd’hui en cours ( http://www.amf-france.org/documents/general/10841_1.pdf ).
Celle-ci ne facilite pas actuellement le fonctionnement optimal des plateformes à tel point que le gouvernement et le Président de la République s’intéressent de près au système.
François Hollande a déclaré le 29 avril lors de son intervention aux assises de l’entrepreneuriat vouloir instaurer une réglementation plus précise et clarifiée en septembre.
Wait and see , comme on dit !