Enfermées dans leurs habitudes, les banques n’ont pas su répondre à l’envolée des start-up et des entreprises innovantes. Dans l’univers de la finance, une véritable révolution s’est opérée ces dernières années. Néo banques, services de paiement, de remboursement ou d’épargne en ligne… Les nouvelles technologies ont conduit certains acteurs du marché à repenser les services financiers et bancaires traditionnels. Ces acteurs portent le nom de FinTech…
La FinTech, kesako ?
Pour rappel, la notion de FinTech est née d’une contraction des termes « Finance » et « Technologie ». Concrètement, elle désigne ceux qui usent de la technologie pour repenser les services financiers et bancaires. L’idée est de rendre cet univers plus simple et plus accessible grâce à des services qualitatifs et surtout, moins coûteux. Notez que différentes familles émanent de la notion de FinTech. Au menu des grandes catégories, le crowdfunding (ou financement participatif), qui regroupe le crowdlunding (sous forme de prêts) et l’equity (sous forme d’actions) ; les néo banques, le paiement électronique et la gestion de patrimoine. Découvrons sans plus attendre quelques exemples de start-up prometteuses issues du secteur de la FinTech.
Créer sa cagnotte en ligne avec Leetchi
Dans la rubrique FinTech, Leetchi tire son épingle du jeu. Créée en 2009 par Céline Lazorthes, la start-up française se place comme un service de cagnotte en ligne gratuit et sécurisé. Pionnier et leader en Europe, il s’occupe de « collecter et gérer de l’argent à plusieurs ». Qu’il s’agisse d’organiser un cadeau commun pour un anniversaire, un pot de départ, une naissance, un mariage…, ou encore d’un projet associatif ou personnel, le portefeuille commun permet de créer sa propre cagnotte en seulement quelques clics. Un bon moyen d’inviter ses proches à participer, de collecter de l’argent pour ensuite demander un virement ou d’acheter en ligne.
Dans le détail, il fonctionne grâce à un outil de transfert d’argent par email, Leetchi Cash, ainsi qu’avec une solution de paiement en ligne, Mangopay. Le site compte, actuellement, près de 10 millions d‘utilisateurs répartis au sein de plus de 150 pays. Fin 2015, la start-up s’est par ailleurs fait racheter par le groupe Crédit Mutuel Arkéa pour un montant qui dépasse les 50 millions d’euros et qui correspond à 86 % de son capital. Aujourd’hui, elle poursuit l’aventure dans un hôtel particulier avec jardin en plein cœur du 9ème arrondissement de Paris.
Bankin’, pour mieux gérer son argent
Avoir un coach financier indépendant à disposition, n’importe où et n’importe quand. Tel est le service que propose Bankin’ à travers une application permettant de suivre l’évolution de ses dépenses pour ainsi mieux gérer ses finances. Fondé en 2011 par Joan Burkovic et Robin Dauzon, le service vise à garder un œil sur le montant de ses dépenses, triées par catégorie (alimentation, logement, transport…), au fil du temps. Directement connectée aux banques des intéressés, l’application, simple et sécurisée, regroupe près de deux millions d’utilisateurs et se classe comme le leader en Europe. La start-up française, qui avait déjà levé 1,4 million d’euros en 2015, est d’ailleurs en passe de réaliser une autre levée, estimée à sept millions d’euros auprès d’Omnes Capital.
Et il y a seulement quelques mois, l’agrégateur de comptes bancaires s’est allié avec la société de gestion spécialiste de l’épargne 100 % digitale, Yomoni, afin de devenir un réel « coach financier personnel et digital ». Le service d’épargne devrait ainsi lui permettre de proposer à ses utilisateurs une stratégie d’investissement en fonction de leur situation mais aussi de leurs projets. « Avec ce partenariat, nous allons plus loin dans l’accompagnement de nos utilisateurs en facilitant la réalisation de leurs projets. Un voyage, un achat immobilier ou une réserve d’épargne pour l’avenir… selon leurs besoins, notre coach les conseille pour mieux épargner », affirme l’un des cofondateurs, Joan Burkovic.
SlimPay, une alternative à la carte bancaire pour les abonnements
Payer ses achats en ligne et abonnements récurrents est possible avec SlimPay. Rapide et sécurisé, pour les particuliers, il leur permet de s’acquitter de leurs factures sans avoir à y penser. Pour les professionnels, c’est l’assurance d’être payé par leurs clients en temps et en heure, mais également le moyen d’éviter les coûts de relance. Les paiements s’effectuent ainsi directement du compte du payeur vers celui du commerçant. Pour l’utiliser, il suffit que l’acheteur renseigne ses coordonnées bancaires sur ladite plateforme et qu’il valide son achat en signant un mandat électronique.
L’un des cofondateurs, Jérôme Traisnel, revient sur le concept : « Notre idée était de démocratiser le prélèvement direct qui présente de nombreux avantages sur la carte bancaire : pas de date d’expiration, pas de plafond de paiement, moins de risque de fraude liée au vol ou à la perte de la carte. C’est aussi moins cher pour le commerçant, puisque le prélèvement est direct, il n’y a pas de commission de Visa ou Mastercard, juste la nôtre, qui est de 1 % en moyenne, contre 2,5 % chez PayPal par exemple. » Parmi ses concurrents, on compte EDF, Deezer encore Nespresso. SlimPay faisait d’ailleurs partie, en 2015, du classement des 100 leaders mondiaux de la FinTech, réalisé par le réseau international de cabinets d’audit et de conseil, KPMG.