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Faut-il vraiment s’inspirer des géants du web ?

Faut-il VRAIMENT s'inspirer des géants du web ?

Portés aux nues pour leur réussite mondiale incontestable, aujourd’hui la souffrance au travail et ses conséquences nuisibles oblige à examiner avec circonscription ces géants du web. Souvent présentés comme des modèles de gestion et de management, les géants du web tels qu’Amazon, Google ou Facebook servent de modèles aux entrepreneurs. Pour autant, certaines zones d’ombre apparaissent dans les méthodes utilisées par ces grandes sociétés pour assurer productivité et performance. Faut-il encore chercher à s’inspirer de ces entreprises leaders dans leur domaine ? ou bien devenir un modèle du respect des salariés et de transparence avec bien entendu la réussite à la clef ?

Amazon : un management
aux méthodes controversées

Numéro 1 mondial de la vente en ligne, Amazon est dirigé depuis 20 ans par le milliardaire Jeff Bezos. Souvent loué pour sa réussite, celui-ci est pourtant loin d’être un patron modèle si l’on en croit une récente enquête du New-York Times. Or, les salariés interrogés décrivent une ambiance de travail très difficile au quotidien. La concurrence acharnée entre employés y est la norme.
Dans un climat délétère, la direction incite à toujours plus de performance. Elle n’hésite pas à sanctionner durement les salariés les moins productifs, y compris ceux souffrant de maladie. Le journal dénonce une logique darwiniste poussée à l’extrême, mettant le bénéfice au centre des priorités de l’entreprise au détriment de l’aspect humain.

En 2012, le magazine Fortune, lors d’un portrait consacré au PDG de la compagnie Jeff Bezos, avait déjà formulé des accusations similaires. En effet, le patron y était présenté comme tyrannique et manipulateur, n’hésitant pas à humilier ou rabaisser publiquement certains employés. Dans son livre « Amazon, la boutique à tout vendre », le journaliste Brad Stone s’est fait lui aussi l’écho de telles pratiques, jugées particulièrement démotivantes pour les employés.
L’enquête du New-York Times fait de plus état de méthodes managériales agressives considérées comme habituelles au sein de l’entreprise. Or, une pression intense s’exerce sur les salariés chaque jour dans toutes les filiales de la société. La presse a notamment relayé des grèves en Allemagne face à la brutalité de ces méthodes, et des accidents de travail dissimulés dans les locaux français de la firme.

Google : un système trop monolithique ?

Amazon n’est pas la seule multinationale à être critiquée pour son management ultralibéral. Un autre géant du web, Google, jadis présenté comme l’entreprise rêvée pour tous les ingénieurs, subit aujourd’hui des critiques répétées de la part d’anciens employés. Afin de parfaire son monopole, la société base son recrutement sur les jeunes étudiants les plus brillants des États-Unis, quitte à leur confier par la suite des tâches subalternes ne correspondant nullement à leurs compétences.

Le site Business Insider évoque un système extrêmement hiérarchisé et figé, qui empêche quasiment toute progression interne. Bien que surqualifiés, les salariés n’ont pas l’occasion de faire leurs preuves. Ils doivent se contenter de répéter des travaux simples et peu intéressants. Il en résulte un climat de travail où la concurrence est la règle. Chacun cherche à se singulariser et à devancer ses collègues. On évoque un environnement néfaste, incitant à la délation.

Depuis 2012, Google utilise divers montages pour payer le minimum d’impôt en Europe. D’ailleurs Facebook use des mêmes pratiques . En 2011, la société n’a versé que 50000 euros d’impôt sur les sociétés en France. Pourtant, un montant dérisoire par rapport à son chiffre d’affaires…

Des  «licornes», des décacornes, les BAXT : des start-up  menacent l’hégémonie des géants du web.

Netflix, Airbnb, Tesla, Uber… depuis 2010, celles qu’on appelle les Natu (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber) à la croissance exponentielle avec  leur entrée triomphale  en bourse et leur business models disruptifs  s’imposent aux côtés  des géants. Les  décacornes, des licornes valorisées à plus de 10 milliards de dollars,   (Lyft, Palantir, Pinterest, Slack…),  se sont glissées dans la bataille.  Les géants du Web chinois, les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) se sont mis dans la partie.