Il s’agit d’une question que se posent de nombreux entrepreneurs, hésitant à accorder une indépendance à leurs employés. Pourtant, les salariés sont souvent les mieux placés pour apporter des idées innovantes qui pourraient accroître la performance de leur entreprise. Accorder de l’autonomie de ses salariés leur permet de consacrer plus de temps à leur loisir créatif ou recherche. Mais est-ce une bonne idée ?
L’importance d’un climat de confiance
Deux professeurs au sein de l’Université de Rochester aux États-Unis confirment la nécessité d’avoir un climat de confiance. Leurs études leur ont permis de déduire que pour développer sa personnalité et utiliser toutes ses capacités, l’homme demeure naturellement en quête d’autodétermination et d’autonomie. Cette liberté lui offre l’opportunité de s’engager davantage dans son travail et de mieux réussir sur le plan professionnel. Il va de soi que cette ardeur a un impact positif sur les activités de l’entreprise.
L’autonomie (qui rime avec confiance) renforce le sentiment de sécurité pour vos collaborateurs car elle contribue à une collaboration franche entre les membres du personnel. En étant indépendant, chaque travailleur éprouve également une certaine liberté, peut faire preuve d’authenticité et se sent important dans les rouages de l’entreprise, ce qui contribue à son implication. Enfin, les salariés qui se sentent en confiance font naturellement preuve de plus de créativité. Il ne vous reste plus qu’à prendre les dispositions nécessaires pour accroître ce climat de sérénité qui règne au sein de l’entreprise pour en faire un élément de valeur pour le développement de votre société.
De quelle manière ?
Il existe plusieurs manières d’encourager la créativité :
- Favoriser la convivialité : en organisant des événements festifs, à l’occasion des fêtes de fin d’année ou de toute autre date mémorable. Ces instants de plaisir permettent aux membres de votre personnel de tisser des liens entre eux et de développer ensemble leur esprit créatif.
- Encourager l’audace : grâce au climat de confiance, vous pouvez établir une autre dimension par rapport à l’échec ou à l’erreur au cas où l’un de vos collaborateurs accepte de prendre des risques dans le cadre d’un projet innovant. Il se sentira ainsi plus libre de tenter quelque chose de nouveau et s’y engagera à fond.
- Simplifier les démarches : la confiance et l’autonomie existent déjà ? Fort bien ! Il faut maintenant prendre des mesures pour favoriser la réactivité et la capacité d’innovation de vos salariés. Assouplissez les procédures, évitez les réunions qui durent trop longtemps et n’exigez plus de rapports fastidieux qui représentent autant de freins à la créativité.
- Donner libre cours à l’ambition : n’hésitez pas à partager avec vos équipes les objectifs que vous vous fixez et que vous souhaitez atteindre grâce à leur collaboration. Apportez une vision claire de vos projets, ce que vous envisagez d’entreprendre, de transformer et les raisons qui vous poussent à le faire. Le fait que vous les mettiez au courant de tous ces détails les mettra en confiance et les inspirera pour apporter leur contribution à la concrétisation de vos projets.
Deux exemples probants
Le concept d’innovation participative qui prône l’indépendance des travailleurs afin de favoriser leur créativité a porté ses fruits et est à l’origine de l’essor de nombreuses entreprises. En voici deux exemples :
- Une biscuiterie qui emploie plus de 700 salariés a mis en place un incubateur pour permettre aux ouvriers et aux cadres de développer un projet, et ce, pendant les horaires de travail.
- Un moteur de recherche sur Internet a mis en œuvre un mécanisme qui divise en deux parties l’organisation du temps de travail de ses développeurs et de ses ingénieurs : 80% pour la mission officielle et 20% pour les recherches personnelles.
Certaines associations comme Innov’Acteurs réunissent les meilleures pratiques si vous souhaitez un jour développer cette pratique au sein de votre entreprise. A vous de jouer !