Rien de pire que de solliciter vos collaborateurs qui prennent du temps, vous donnent de la matière grise et s’impliquent pour vous donner des solutions et de laisser leurs idées dans un tiroir. Si vous pouvez solliciter une fois vos collaborateurs, vous ne le pourrez pas le faire deux fois si vous n’avez pas pris la peine de donner un retour à leur suggestions.
De la mise en place d’un processus d’évaluation des idées…
C’est bien ! Vous avez désormais reçu de nombreuses idées mais il vous faut organiser un système pour les évaluer. Une fois que le supérieur hiérarchique direct de l’auteur de l’idée l’aura étudiée, il ne peut se contenter de la ranger dans un dossier ou de transmettre un rapport laconique et non explicite. Son premier réflexe consiste à la diffuser le plus rapidement possible auprès d’une partie de l’organisation ou de son ensemble.
Afin que l’engouement ne diminue pas. Il est conseillé, comme nous l’avons vu plus tôt, de ne jamais dépasser trois mois même s’il est préférable que le délai se compte plutôt en jours. Pour répondre de manière officielle et argumentée, certaines organisations créent un comité d’experts chargés d’évaluer si la réalisation est possible de manière technique ou financière. Si leur réponse est négative, n’oubliez pas de transmettre les raisons de manière détaillée afin que l’auteur comprenne les motifs de la décision souvent liée à des problèmes de ressources humaines et budgétaires. Une idée quelle qu’elle soit mérite la reconnaissance. Dans la majeure partie des cas, vous pouvez gérer localement ce processus même si le développement des technologies permet désormais davantage de partager simplement les idées.
… À la mise en œuvre des innovations
Comme nous le précisions plus tôt, il s’avère recommandé d’impliquer l’auteur dans sa réalisation. Il pourrait avoir le sentiment à défaut de se faire piquer son idée ou de ne pas être allé jusqu’au bout de la démarche. Vous n’êtes pas obligé de généraliser immédiatement l’innovation mais vous pouvez procéder à une phase de test afin de déterminer si elle peut être implémentée de manière globale.
La reconnaissance de l’auteur joue un rôle essentiel car l’Innovation Participative peut vite mourir si vous en dépossédez les auteurs. Attention tout de même à bien prendre en compte que ce n’est pas parce qu’une idée n’est pas applicable dans votre service, qu’elle ne peut pas être reprise par d’autres entités. Elle pourrait très bien fonctionner dans d’autres domaines que celui prévu initialement. Ne les classez pas trop vite dans votre corbeille. N’hésitez pas à en parler aux équipes qui peuvent avoir des suggestions judicieuses pour que l’application de l’idée. De la même façon, vérifier si elle est duplicable ou non, représente une bonne pratique. Elle pourrait devenir généralisable à l’ensemble des services et constituer un réel bénéfice pour votre entreprise.
L’ultime phase : le pilotage du processus
Une fois votre démarche implantée, vous devez en évaluer la performance. Vous pouvez mettre en place des indicateurs comme le nombre d’auteurs et d’idées, le nombre réellement appliqué, le temps de traitement moyen, les coûts engendrés ainsi que les performances économiques. Vous pouvez ainsi connaître la valeur ajoutée des idées et vérifier que votre démarche s’implémente dans les mentalités. La stimulation des idées devient alors un critère de performance.