Lors des nombreuses interviews réalisées par Dynamique, force est de constater que la réussite des entrepreneures n’est pas due au hasard. Elle est liée au fait que les femmes rassemblent détermination et résilience. Focus sur les facteurs de réussite.
- être déterminée pour dépasser tous les obstacles.
- être créative et innovante. Avoir des idées en avance sur leur temps ou disruptives et ouvrir de nouveaux business.
- être audacieuse. Prendre des risques qu’ils soient sur le plan financier ou sur le plan personnel et donc gérer la peur de l’échec.
65 % des femmes qui souhaitent devenir entrepreneure doivent franchir le cap de la peur de l’échec (les hommes ne sont que 54 % à ressentir cette crainte).
Selon le baromètre de Veuve Clicquot, cette peur de l’échec va se retrouver multipliée par les freins issus de leur environnement personnel. Il est bien évident que faire fi des clichés « c’est pour les filles » et « c’est pour les garçons » solidement ancrés parfois même dans l’inconscient collectif leur demande de livrer un âpre combat.
Quels facteurs ?
- établir une stratégie pour convaincre les clients, les banquiers et les investisseurs de la valeur ajoutée des produits ou services qu’elles proposent. Les investisseurs se montrent réticents le plus souvent. Ils demandent davantage aux femmes des preuves de la fiabilité de leurs projets. Mais si certains ont eu la stupidité de ne pas profiter des opportunités présentées par des projets féminins et qui se sont révélés devenir en peu de temps des entreprises au succès exponentiel, ils sont maintenant de plus en plus enclins à mettre de côté leur anciens préjugés pour investir dans les entreprises dites féminines car leur objectif c’est la rentabilité.
- Savoir manager des équipes mixtes et se détacher des modèles de management écrits dans les livres par les hommes, pour les hommes. Pour devenir dirigeante d’entreprise, il leur faut développer une capacité d’analyse et de compréhension des situations comme des collaborateurs. La dirigeante doit pouvoir s’intégrer dans son équipe pour cerner ses difficultés et savoir motiver ses collaborateurs. Elle doit être une source d’inspiration et proposer une nouvelle conception du management qui crée la cohésion des équipes et leur motivation.
- Savoir s’adapter aux aléas de la vie d’une entreprise et en prendre l’entière responsabilité. Ne jamais se limiter à accuser les autres et donc entre autres les hommes.
- Savoir prendre des décisions. L’entrepreneure doit en prendre à chaque instant pour organiser, développer la croissance et rendre son entreprise pérenne.
La confiance, le frein
Selon le rapport du Centre d’analyse stratégique sur l’entrepreneuriat féminin, c’est le manque de confiance en elle qui pose problème pour 45 % d’entre elles. La confiance en soi constitue la qualité essentielle d’une femme entrepreneure, surtout lorsqu’elle est entourée d’hommes : faire preuve d’empathie, de bienveillance, de tolérance, de ténacité et de persévérance et regarder les difficultés et les obstacles comme un moyen d’accumuler de l’expérience sans jamais tomber dans la plainte.
- être des femmes de réseaux pour acquérir notoriété, crédibilité et visibilité.
Selon le baromètre de la Veuve Cliquot que ce soit en France, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud, au Japon ou à Hong Kong, 80 % des femmes entrepreneures considèrent avoir besoin d’un réseau de femmes entrepreneures pour réussir.
- être charismatique.
L’entrepreneure grâce à son charisme rassurera ses collaborateurs et gagnera sa légitimité en tant que dirigeante. Se faire accepter est un défi qu’elle devra relever constamment car rien n’est acquis dans le management et la confiance des équipes.
Une remarquable personnalité basée sur l’humour ?
La dirigeante d’entreprise doit avoir une bonne qualité en leadership, bien gérer ses ressources humaines et savoir tout appréhender avec un certain sens de l’humour. En effet, l’entrepreneure pour pouvoir se faire accepter par sa propre équipe doit faire preuve d’une grande finesse d’esprit au sens noble du terme. Il ne s’agit en aucun cas de développer un nouveau genre de stratégie entrepreneuriale pour gagner la considération, la chance d’être mieux comprise afin de faire passer des contraintes. L’humour authentique crée une dynamique créatrice qui dépasse le sens hiérarchique. Mais faites attention aux excès artificiels car vos collaboratrices et collaborateurs restent lucides sur l’enjeu commun et n’apprécient pas les faux-semblants sur le long terme, surtout si l’humour est au service du pouvoir. Donc, ce qui résiste au temps c’est la force d’une empathie réelle et d’un sourire chaleureux et et d’un humour respectueux de la sensibilité de chaque personne.
Et la cerise sur le gâteau c’est d’avoir la capacité de se positionner d’abord en tant qu’être humain et non uniquement en tant que femme entrepreneure.