Si vous pensiez que pitcher devant des investisseurs était le summum de la pression, attendez de devoir expliquer le concept de votre startup et entrepreneuriat à un enfant intrigué par le monde des adultes. C’est une aventure où « Je ne sais pas » est un monstre plus effrayant que le croque-mitaine. Préparez-vous à plonger dans l’océan des pourquoi et à naviguer sur les vagues des comment avec rien d’autre que votre radeau d’imagination.
Le « pourquoi » sans fin
Chaque entrepreneur doit être un conteur, capable de tisser des récits captivants autour de concepts complexes. Mais lorsque votre auditoire mesure à peine plus haut que trois pommes, vous devez déployer les voiles de l’imaginaire pour transformer les notions d’entreprise en aventures épiques. C’est un art délicat qui exige de peindre avec les couleurs vives de l’enfance. Ceci, tout en restant fidèle au tableau de l’entrepreneuriat.
L’approche enfantine :
« Je suis comme le capitaine d’un navire dans une grande mer d’idées. Et tu sais quoi ? Mon équipage et moi, on cherche des trésors cachés. Parfois, on trouve des îles pleines de surprises où on peut construire de nouveaux jeux ou inventer des histoires que tout le monde peut entendre. »
L’absurde du quotidien
À travers les yeux d’un enfant, les adultes mènent une existence énigmatique, peuplée de rituels incompréhensibles. Les transformer en récits fascinants requiert une pointe de créativité et une pincée d’humour. Et bien que les journées puissent parfois sembler répétitives et chargées, dans le monde de l’imaginaire, elles sont remplies de quêtes héroïques et de rencontres fantastiques.
L’approche enfantine :
« Tu sais, quand tu joues avec tes copains, parfois vous vous disputez pour savoir qui va être le roi de la colline ? Au travail, on fait un peu pareil. On parle beaucoup pour s’assurer que chacun ait sa chance de glisser sur le toboggan et de temps en temps, on doit faire la paix avec un gros câlin. »
Les chiffres comme des bonbons
Pour un enfant, les chiffres sont souvent des abstractions ludiques, des quantités mesurant le temps jusqu’à l’anniversaire ou le nombre de bonbons dans le bocal. Le défi est de les traduire en quelque chose de tangible. Un peu comme choisir la bonne couleur dans une boîte de crayons pour colorier son dessin préféré.
L’approche enfantine :
« Compter les pièces, c’est comme quand on trie nos jouets. On regarde ce qu’on a, ce qu’on veut garder ou ce qu’on peut échanger. Et si on compte bien, on peut même s’offrir cette super fusée dont on a parlé pour aller sur la lune. »
Le concept de l’échec
L’échec est souvent un monstre sous le lit pour bien des adultes. Cependant, pour un enfant, c’est juste un autre puzzle à résoudre. Ils possèdent cette résilience innée, un superpouvoir que beaucoup d’entrepreneurs tentent de redécouvrir au fil de leur parcours semé d’embûches.
L’approche enfantine :
« Et tu sais, quand on tombe, on ne reste pas par terre. On se relève, on secoue nos genoux et on montre à tout le monde comment on saute encore plus haut. C’est comme ça qu’on devient plus fort, même quand c’est un peu difficile. »
Expliquer le monde de l’entrepreneuriat à un enfant est une forme d’alchimie douce. Il s’agit d’un processus où l’on distille des concepts complexes en essences pures et simples. C’est un défi, mais aussi un privilège. En cherchant à rendre notre travail accessible aux enfants, nous revisitons les fondations mêmes de notre passion. Il faut se reconnecter avec la curiosité sans limites de l’enfance. Là où chaque question est une porte ouverte vers l’infini. Peut-être que, dans le reflet de leurs yeux grands ouverts, nous pouvons retrouver l’éclat originel de notre propre rêve entrepreneurial, ce rêve qui nous a poussés à créer et à innover.