Les premiers signes d’un ralentissement économique apparaissent et les conséquences pour les entreprises commencent à être perceptibles : recul de l’investissement dans les PME, baisse du moral, difficultés à trouver de la main d’œuvre… Pour de nombreux analystes, comme Frédéric Bonan, dirigeant d’I-Deal Development, les entreprises françaises n’auraient d’autre choix que de miser sur l’excellence : qualité du produit, respect des délais ou encore efficacité du service client.
Face au ralentissement de l’économie et à la frilosité de l’investissement
« La tendance économique actuelle est aux ralentissements des PIB de la zone euro » rappelle Frédéric Bonan. « La réalité à laquelle nous faisons actuellement face est plus sombre que les prévisions qui étaient déjà pessimistes ». Les investissements en zone euro rapportent peu tandis que la faible croissance observée accroit les risques pour les investisseurs. Tout cela alors que les économies américaines et chinoises semblent rayonner. Fort heureusement, la France est encore considérée comme une zone de stabilité (comparée au Royaume-Uni ou à l’Allemagne) et demeure relativement épargnée à ce stade par la désertion des capitaux. Selon Frédéric Bonan, « Pour tirer leur épingle du jeu et survivre à « la chasse aux prix » les PMEs françaises n’ont qu’une seule option : créer de la valeur, être excellentes ».
L’excellence comme solution pour les PME françaises
Pour réussir le pari ambitieux de l’excellence, les entreprises françaises doivent travailler leur positionnement et la qualité de leurs produits/services. « Le seul moyen de se différencier, selon le dirigeant d’I-Deal Development, c’est de trouver dans chaque entreprise ce qui constitue son avantage concurrentiel, ce qui n’est pas délocalisable, réplicable, ce qui ne peut pas être terni par une approche volume. Seuls des entreprises œuvrant sur des marchés ultra porteurs comme la sécurité, les énergies renouvelables ou bien encore les véhicules électriques peuvent tenter une approche volume » ajoute Frédéric Bonan.
Comment donc se différencier ? Par la prise en considération d’autres éléments comme le facteur humain avec, en première ligne, le processus de recrutement. « Trois types de tests doivent être réalisés pour recruter ses collaborateurs : d’abord des tests de compétences en adéquation avec le métier visé. Ensuite des tests qui évaluent la capacité du candidat à proposer, une compétence essentielle à une entreprise souhaitant créer de la valeur. Enfin, des tests portant sur ce que l’on nomme les soft skills du candidat, c’est-à-dire sa personnalité et son savoir-être. Pour un service client irréprochable par exemple, mieux vaut des collaborateurs empathiques, capables de travailler en équipe » explique Frédéric Bonan. Une fois un collaborateur recruté, c’est aux équipes dirigeantes de donner du sens à son travail, de lui en donner le goût. Créer de la valeur ne peut se faire qu’avec des équipes motivées.
L’excellence reste donc : un produit, un positionnement, un recrutement et une bonne organisation de l’entreprise. Pour y parvenir, la présence d’une structure hiérarchique horizontale, reste souvent conseillée, chacun devant devenir petit à petit force de proposition et responsable.
Décathlon, entre autres, reste à ce titre un bon exemple notamment au travers du concours interne d’innovation, chacun pouvant proposer ce qu’il veut.
A propos de Frédéric Bonan
Diplômé d’une école d’ingénieur à l’École Nationale Supérieure de Mécanique et d’Aéronautique (ENSMA) et d’un mastère en marketing management (ESSEC), Frédéric Bonan intègre Altran à la fin des années 90 en tant qu’ingénieur d’affaires avant de devenir responsable du Marketing/Développement puis Directeur Général, membre du conseil d’administration. Sous son impulsion, le Groupe passe de 3 800 à 18 000 collaborateurs (aujourd’hui 45 000 personnes) et de 290 M€ à 1 400 M€ de chiffre d’affaire en six ans. Grâce à un management fondé sur le développement individuel, Altran devient le premier recruteur d’ingénieurs en Europe. Les managers d’Altran qui l’ont accompagné sont aujourd’hui à la tête d’organisations portées par le succès.
En 2005, Frédéric Bonan décide de fonder I-Deal Development, structure d’accompagnement de chefs d’entreprises, investisseurs et actionnaires dans le développement de stratégies opérationnelles. L’accompagnement d’I-Deal Development s’articule autour de 3 actions :
- Le conseil stratégique. Le cabinet conseille les dirigeants dans la formulation et la priorisation de leurs objectifs. Il accompagne également les entreprises dans l’audit et le diagnostic de l’organisation afin de comprendre son fonctionnement et d’identifier les leviers de création de valeur.
- Le conseil en opérations capitalistiques, opérations dites « de haut bilan ». Déployer des leviers de croissance suppose des acquisitions d’entités, des augmentations de capital ou des cessions d’activités. I-Deal Development accompagne les chefs d’entreprises dans le pilotage de ces actions financières et stratégiques.
- La mise en place des actions construites avec les chefs d’entreprises. Le cabinet de Frédéric Bonan accompagne les dirigeants pour mettre en place les actions qu’ils ont imaginées, en synergie avec les différentes équipes de l’entreprise.
Repérer les collaborateurs à hauts potentiels, activer les leviers de motivation, valoriser les progressions grâce à de nouveaux systèmes de rémunération mais également transmettre les savoir-faire et soutenir la formation continue constituent, selon lui, les éléments de base de la réussite de toute entreprise. De très nombreuses « success stories » ont été initiées lancées ou accompagnées.