Le statut d’étudiant-entrepreneur, qui vise à démocratiser l’entrepreneuriat auprès des jeunes, est dans les starting-blocks pour la rentrée 2014. Ca ne vous parle pas, vous qui avez déjà monté votre boîte hors du parcours scolaire ? Souvenez-vous pourtant. Il fut un temps où peut-être printemps rimait pour vous avec révisions, examens, stress…
Tout n’a pas tellement changé. Encore aujourd’hui, vous êtes confrontés aux problématiques de rendu, de deadlines, de cumul de travail et de nuits blanches ou studieuses. Entrepreneur, quel étudiant en révision êtes-vous ?
L’entrepreneur zéro défaut, l’étudiant intello
Vous avez poli les premiers bancs des amphithéâtres, vous asseyant juste en face du maître de conférences pour qu’il ne vous oublie pas. On dit de vous que vous êtes l’intello de la promo, le « Monsieur je-sais-tout » qui le fait bien entendre autour de lui. Pas besoin de réviser à la dernière minute, vous avez revu, corrigé et stabiloté vos cours chaque soir avant de dormir. Ça aide à se souvenir ! En tant qu’entrepreneur, vous avez un parcours sans tâche. Vous avez géré la création de votre entreprise avec brio et l’avez mené à la baguette jusqu’à son entrée en bourse. Vous savez tout, avez réponse à tout ! Vous ne comprenez pas que les autres soient confrontés à des problèmes d’investissement, au management de leur équipe ou à la recherche de nouveaux clients. Des problèmes, quels problèmes ?
L’entrepreneur freestyle, l’étudiant « je-m’en-foutiste »
La veille des partiels, c’est une habitude. Vous donnez rendez-vous à vos révisions rue de la soif. Un puis deux puis trois bars sur votre chemin vous empêchent de mener à bien votre mission sérieusement. Tant pis. Vous ferez mieux au rattrapage. Ce n’est pas comme si vous n’aviez pas l’habitude. Au fond, c’est juste une histoire de motivation. En tant qu’entrepreneur, vous êtes souvent en mode « freestyle ». Certains de vos rendez-vous professionnels l’ont expérimenté à leurs dépens. Vous n’avez jamais su comment fonctionnait un agenda. Pourtant il y a ce je-ne-sais-quoi qui joue toujours pour vous. Vous savez retourner les situations en votre faveur et faire d’un banquier mécontent votre associé.
L’entrepreneur débordé, l’étudiant à la dernière minute
Les dates de partiels sont surlignées depuis le début de l’année sur votre agenda et vous avez boycotté la moitié des vacances entre amis pour mettre du temps de côté. Cette fois-ci est la bonne ! Vous ne tomberez plus dans les écueils des années précédentes. Pourtant, sans savoir au juste comment, vous vous retrouvez la veille des examens la tête dans le guidon, une pile de bouquins pour oreiller… débordé par tant de choses à réviser. On vous confond parfois avec le premier de la classe quand on vous voit réviser aux portes de l’amphi le matin même. Que nenni … ! En tant qu’entrepreneur, vous êtes de ceux qui prévoient de longue date les timings sans jamais les respecter. Vos impôts, vos rendez-vous, vos dossiers, vos projets de partenariats… Vous y passez du temps, oui, mais à 24h de la deadline. Le stress est le compagnon de l’audace. Peut-être.
L’entrepreneur sur le tard, le papy de l’amphi
Vous vous êtes dit un matin « et bien, pourquoi pas moi ? ». Et vous avez sauté le pas qui vous séparez de l’aventure en vous inscrivant à l’université. Vous êtes le papy de l’amphi, celui que les étudiants, intrigués, ont regardé le jour de la rentrée avant de s’habituer à votre présence. Vous manquez de réflexes scolaires mais votre expérience vous permet de saisir plus facilement les leçons. Pas sur que les autres étudiants ne zyeutent pas votre copie le jour de l’examen ! En tant qu’entrepreneur, vous n’en êtes pas à votre premier poste et vous avez côtoyé le salariat. Créer votre boîte est une vocation tardive mais que vous prenez à bras le corps, grâce aux bagages dont vous vous êtes jusque là munis. Vous êtes d’ailleurs prêt à faire bénéficier de votre expérience les jeunes entrepreneurs qui le veulent bien.
L’entrepreneur multitâche, l’étudiant débrouille
Vous avez un pied à l’université et un pied dans la supérette d’à côté pour raison de survie. Votre job, c’est la méthode « débrouille » que vous avez trouvée pour arriver à joindre les deux bouts en fin de mois. Sans papa ni maman derrière, vous vous autoproclamez indépendant avec tous les paris que cela implique. Alors aux heures des examens, vous êtes fier de pouvoir assumer vos choix… Quitte à échouer. En tant qu’entrepreneur, vous êtes de ceux que personne n’a poussé sur ce chemin-là. Alors oui, vous enchaînez les petites et grosses galères, seul ou avec vos associés. Mais vous gardez le cap et restez motivé. Quoiqu’il en coûte et malgré les échecs éventuels, vous êtes heureux et fier de vous débrouiller par vous-même. Et ça, c’est la meilleure des formations…