Les entrepreneurs font des erreurs tout au long de la vie de l’entreprise notamment durant la création de leur entreprise. Les échecs, les erreurs ou les plantages font partie du métier. En France, la notion d’échec reste encore assimilée à de la frustration alors qu’elle pourrait être considérée comme des expériences. Les erreurs ont certes une vertu pédagogique mais autant prendre connaissance des erreurs communes commises durant les premières années plutôt que de les expérimenter. Voici les erreurs communes que les jeunes entreprises font durant leur première année.
Partir à la rencontre de la presse trop tôt
Les startups ont souvent l’envie de vouloir contacter la presse afin de se faire connaître ou acquérir une notoriété sur le marché. Avant de contacter la presse, il est conseillé de se demander « pourquoi ? ». Pourquoi avez-vous besoin de la presse ? Êtes-vous vraiment prêt ? Est-ce que l’article sera valorisant pour votre entreprise ?
Si vous voulez paraître « cool » devant vos employés, vos amis ou votre famille alors ce n’est pas la bonne raison. Si vous cherchez à acquérir plus de clients alors l’effet ne pourrait être que passager. Certes, la presse reste un excellent outil pour attirer les investisseurs et de nouveaux contacts. Mais n’utilisez pas cet outil si votre entreprise n’a pas de business plan solide ou un produit achevé sur le point d’être distribué. Attendez le bon moment.
Essayez de tout faire seul
Le début d’une entreprise est stressant et il est parfois nécessaire de toucher à tout. Néanmoins, on ne peut pas être bon dans tous les domaines. Pour éviter la fatigue et le surmenage, vous pouvez avoir besoin d’un co-fondateur et / ou d’un conseiller avec qui vous pourrez partager les tâches. Vous serez également plus productifs avec d’autres personnes pour vous aider. Créer une entreprise est un processus qui prend du temps. Cela requiert beaucoup d’énergie et il est donc normal de se sentir attaché à son bureau. Mais interagir avec les gens et prendre des réunions productives pour faire avancer votre entreprise est plus efficace que de travailler seul. Personne ne peut réaliser un projet ambitieux seul.
Les entrepreneurs ont souvent un a priori sur la création d’une startup. Cependant, ils ne s’imaginent pas la quantité de travail administratif et bancaire que cela représente. Les dispositifs et les organismes d’aide à la création d’entreprise sont là pour vous. La création de votre entreprise sera simplifiée et votre taux de réussite sera plus élevé.
Avoir trop de co-fondateurs
Travailler avec ses amis peut sembler être une bonne idée mais cette idée peut vite virer au cauchemar. D’abord, vous devrez partager les parts de l’entreprise en fonction du nombre de co-fondateurs avant même d’avoir levé des fonds. Ensuite, il est frustrant de voir que l’un de nos « amis » est moins investi que les autres ou n’a pas la même importance que les autres De plus, les prises de décisions deviendront de plus en plus compliquées. Une bonne alchimie entre co-fondateurs est essentielle pour le bien-être de l’entreprise.
Abuser des sorties
Créer son entreprise est une expérience excitante. Les soirées, les conférences, les rencontres pour trouver des contacts et apprendre sont d’excellentes choses. Mais il est possible que vous sortiez plus que vous ne travaillez.
Trouvez un équilibre car apparaître à toutes les soirées Networking peut être un signe que vous devriez vous concentrer sur vos projets. Ce type de comportement pourrait être mal traduit par vos éventuels employés et vos investisseurs potentiels.
Essayez de faire vivre une entreprise qui ne fonctionne pas
Il est vrai qu’il existe des méthodes pour relancer l’activité de son entreprise : la publicité, le marketing ou encore la diversification. Mais pendant la première année, vous ne possédez pas les moyens pour ces outils. Les startups misent tout sur une idée. Mais que se passe-t-il lorsque cette idée ne fonctionne pas ?
Il est conseillé de ne pas quitter son emploi pour la création de son entreprise si votre produit ou votre concept n’a pas été testé en condition réelle. Certaines entreprises américaines utilisent le « Fail Fast » une technique qui consiste, par exemple, à lancer un produit sur un marché de manière très rapide puis régler les problèmes rencontrés et s’adapter au marché au fur et à mesure. Il reste néanmoins difficile de prédire l’avenir de votre entreprise ou de votre projet. Si votre projet ne fonctionne pas alors changez de direction.
Avoir une mauvaise communication et ignorer les critiques
On lit souvent dans les livres de développement personnel qu’il ne faut pas prendre en compte les critiques puisque ces dernières ne sont que le reflet de la jalousie et de la frustration de son auteur. Ne soyez pas borné, bien sûr qu’il existe de mauvaises critiques mais forcez-vous à écouter et à subir des critiques, elles peuvent être très utiles.
N’oubliez pas que tout le monde ne raisonne pas comme vous. Établissez quelques phrases simples pour expliquer votre projet. Les journalistes savent quand un entrepreneur essaye de les baratiner et la plupart du temps certains essayent d’étaler toutes leurs connaissances. Soyez clair et allez à l’essentiel, ne vous éloignez pas des questions que l’on vous pose, supprimez vos tics de langages et rédigez un résumé simple de votre projet. Il ne s’agit pas uniquement de bien communiquer face aux médias mais également devant vos employés et vos investisseurs.
Être gourmand
Grandir, grandir, grandir ! Voici la philosophie des petites entreprises. Si vous créez une entreprise rentable et que tout est stable ou que vos objectifs sont atteints alors vous avez réussi. De nos jours, les entrepreneurs ont l’habitude de vouloir plus et encore plus. Il faut parfois profiter de ce que l’on a accompli.
Bien entendu, la croissance est une stratégie pour essayer de trouver une rentabilité mais dans certains cas faire grandir son affaire n’est pas une solution. N’ayez pas les yeux plus grands que le ventre. Cela ne signifie pas que vous devez vous limiter et voir petit, au contraire il faut continuer de rêver en grand mais simplement éviter l’excès.
De la même manière, les entrepreneurs crachent parfois sur l’acquisition de leur entreprise par des investisseurs ou des grandes boites jusqu’à refuser des millions d’euros. Si on vous offre 20 millions d’euros pour votre entreprise, il serait plus sage de les accepter plutôt que de croire que votre entreprise vaut 200 millions. Dennis Crowley aurait pu vendre Foursquare pour 150 millions de dollars en 2010 et il l’a finalement vendu pour 50 millions de dollars en 2013.