Dès 2017, 117 dirigeants d’entreprises ont déclaré s’engager pour « une véritable transition écologique » dans un manifeste. Venant de tous les secteurs, ils ont souhaité divulguer publiquement leur engagement pour sensibiliser à l’urgence de protéger la Planète. Les entreprises vertes se tournent alors vers l’avenir en alliant écologie, stratégie de compétitivité et innovation.
Deux ans après la COP21, les acteurs de l’environnement tentent de se mobiliser pour la protection de la Planète. Tous les secteurs sont concernés. Depuis quatre ans, les entreprises vertes se distinguent au sein du marché économique. Conscientes de l’enjeu, elles se veulent éco-responsables afin de réduire leur impact sur l’environnement et assurer une continuité avec les actions environnementales. Pour y parvenir, les entreprises prennent en compte leurs propres impacts environnementaux dans leurs prises de décision. L’éco-responsabilité, s’applique selon le type d’entreprise.
Une nouvelle activité ?
Certaines font de la réduction d’impacts environnementaux, leur activité, comme celles de panneaux photovoltaïques, d’éoliennes, de réduction de déchets. D’autres dont l’activité n’est pas tournée vers l’environnement, mais dont les actions ont un comportement éco-responsable. Ces entreprises prêtent attention à leur consommation d’énergie, à la réduction de leurs déchets ainsi qu’à leurs émissions de CO2… Leur objectif reste de contrôler et de gérer leurs propres ressources. Cette décision ne nécessite pas d’aménagements spécifiques, l’éco-responsabilité se fait au travers de gestes simples et d’habitudes à adopter.
Les entreprises se démarquent sur le marché et s’inscrivent dans une tendance verte grâce à une demande de la part des consommateurs. Ces derniers se révèlent être attentifs aux impacts environnementaux de leurs produits / services. Cette préoccupation de l’environnement engendre alors un engagement de la part des acteurs ainsi que de l’innovation chez les entrepreneurs. Si trop souvent, la transition écologique est synonyme d’un coût élevé pour les sociétés, des aides existent pour financer ce changement qui ,sur le long terme, ne peut être que, fructueux.
Des aides pour une transition écologique
Pour suivre ce mouvement éco-responsable, de nombreuses aides sont disponibles. La RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) s’inscrit dans une politique de développement durable qui met en exergue l’économie, le social et l’environnemental. Une plateforme dédiée à ce concept a été installée en 2013 sur Internet. Elle conseille les entreprises et les informe sur les mises en œuvre gouvernementales relatives aux actions du développement durable.
Pour se rendre compte de son impact sur l’environnement, la plateforme propose une simulation de l’ACV (Analyse de Cycle de Vie) afin de quantifier ce dernier. Les entreprises peuvent également peuvent solliciter l’aide de deux instances publiques : l’ADEME et l’AFNOR. L’ADEME (L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) s’occupe de réaliser des expertises et de donner des conseils conduisant les entreprises vers une politique éco-responsable. L’AFNOR, quant à elle, délivre des certifications et des labels pour attester de la véracité de la transition écologique d’une entreprise. Ces normes sont basées sur des critères précis. L’AFNOR délivre deux labels pour les entreprises en fonction de leur impact sur l’environnement, l’Ecolabel européen ou encore le NF environnement. Ces labels sont l’assurance pour le consommateur qu’il s’agit bien d’une entreprise verte.
Par une politique de sensibilisation et d’action en faveur de l’environnement, les entreprises se distinguent. En France, la loi n’oblige pas les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ou à répondre à des critères précis, les grandes entreprises ont une obligation d’information envers le public. Cette obligation de reporting s’inscrit dans la loi Grenelle 2 datant de 2010. Elle s’adresse aux entreprises ayant un montant net de chiffre d’affaires supérieur ou égal à 100 millions d’euros ou ayant au minimum 500 salariés. Les normes ont déjà permis de certifier 38 000 produits en Europe dont 4 500 en France.
Une pratique en plein essor
Quelles actions ?
Le concept de croissance verte consiste à faire de la contrainte de la transition écologique, une opportunité économique et entrepreneuriale. Les contraintes écologiques permettent à une entreprise d’obtenir une meilleure compétitivité sur le marché. Cette démarche environnementale permet de valoriser leur image auprès des consommateurs qui sont de plus en plus nombreux à être concernés par le changement climatique. La politique RSE au sein d’une entreprise permet d’ailleurs de réduire les coûts sur le long terme. La compétitivité des entreprises, quant à elle, grâce à ces actions occupe une position dominante. Faire des économies, par exemple, réduire les déplacements et privilégier la visioconférence, contribue au respect de la Planète.
Des actions comme celles-ci donnent rapidement lieu à un gain de temps et d’argent. La croissance verte va se développer durant les prochaines années pour créer des entreprises de plus en plus compétitives. Dans une étude du groupe de relations presses Shelton, 70 % des jeunes disent ainsi que les bonnes pratiques environnementales d’une firme influencent leur décision d’achat. La nouvelle génération dresse le constat d’un monde en changement qui nécessite des efforts de la part de ces acteurs .
Développer une entreprise verte ?
Développer une entreprise verte peut être, de ces acteurs certes, une valeur ajoutée pour son image externe, mais aussi en interne pour ses salariés. Selon un rapport de l’université américaine UCLA, les salariés d’une entreprise verte seraient plus productifs dans leur travail. Ils sont plus motivés et bénéficient de meilleures relations interpersonnelles. Par les nouvelles idées qui circulent au sein de notre société, il est évident qu’une entreprise respectueuse de l’environnement sera plus sollicitée par des talents qui voudront intégrer leurs équipes. Sur le long terme, elle devrait d’ailleurs se révéler pérenne qu’une firme polluante sanctionnée par les gouvernements et le public. Adopter une attitude « green » participe donc à améliorer ses performances pour un enjeu de plus forte compétitivité.