L’électrique est bien présent dans les médias mais les ventes tardent pourtant à décoller.
Le véhicule électrique, un démarrage assez lent
Il y a deux ou trois ans, les spécialistes nous annonçaient l’hégémonie prochaine de la technologie électrique. Elle était censée devenir incontournable et balayer le diesel et l’essence. Force est pourtant de constater que ce n’est pas le cas. Les prix diminuent, les constructeurs proposent des modèles de plus en plus attractifs, plus performants, l’état apporte également son aide… et pourtant, les véhicules électriques peinent à séduire les entreprises et les particuliers.
Une technologie pourtant adaptée à des besoins spécifiques
Cela a de quoi surprendre à première vue, puisque les premières ventes de véhicules électriques aux particuliers ont permis d’affiner la technologie et donc d’apporter une fiabilité qui faisait défaut auparavant. Les avantages de cette technologie ne manquent pas : absence de pollution et de bruit, confort de conduite… Si vos véhicules sont amenés à parcourir moins de 100 km par jour et à être stationnés systématiquement au même endroit alors, dans ces conditions, l’électrique est même certainement la solution la plus pertinente. De plus, même si le coût d’achat d’un véhicule électrique reste plus élevé qu’un véhicule classique, la donne commence à changer. Certains constructeurs proposent des formules qui dissocient le coût du véhicule et celui des batteries. Les batteries sont proposées en location, ce qui a pour conséquence d’en diminuer le poids financier. L’évolution du bonus écologique contribue également à rendre les véhicules électriques plus abordables.
Des lacunes subsistent cependant
Malgré les atouts indéniables de cette technologie, les mêmes problèmes l’empêchent toujours de décoller : l’autonomie limitée (70 à 120 km), le temps de recharge prolongé, les infrastructures de recharge trop peu nombreuses et le coût total d’utilisation élevé. Au-delà des prix affichés, il est à noter que les remises sont d’une manière générale beaucoup plus élevées pour les modèles thermiques. à noter également, les rivalités entre les standards de prises entre les fabricants de bornes qui ne sont pas vraiment rassurantes. La faiblesse du marché de l’occasion pour les véhicules électriques rend difficile toute projection des chefs d’entreprise concernant une éventuelle revente. Il est logique en cette période difficile d’hésiter à prendre des risques et de consentir à des investissements incertains.
Le choix de l’hybride
Les véhicules hybrides séduisent un nombre croissant d’entreprises. En plus des faibles rejets de CO2, ils offrent désormais des conditions économiques acceptables. Si les ventes de modèles 100 % électriques sont encore balbutiantes, il n’en est pas de même des modèles hybrides. Alors que 5 663 véhicules électriques ont été vendus en 2012, ce sont 21 297 véhicules hybrides qui se sont vendus sur la même période. Les premiers mois de l’année ont confirmé cette tendance, sur le premier semestre, ce sont déjà 23 058 véhicules hybrides qui ont été immatriculés. Si l’hybride émerge aujourd’hui, c’est en grande partie dû à l’investissement dans cette technologie du constructeur japonais Toyota, avec sa Yaris « Hybrid », modèle s’étant écoulé à 6 283 exemplaires sur les six premiers mois de l’année. Le prix de l’essence ne cessant d’augmenter, il ne serait pas étonnant que celle-ci devienne monnaie courante.