La planète bleue et les entreprises sont secouées par des vents contraires. Ce qui apparaissait pour nombre d’entre elles comme une activité pérenne et à forte croissance est souvent devenue un casse-tête. Focus sur les péripéties de quelques-unes d’entreprises aux prises d’une actualité dans la tempête.
Apple poursuit en justice une firme israélienne NSO
L’affaire d’espionnage via le logiciel Pegasus a fait grand bruit début novembre lors du placement de la société israélienne NSO sur la liste noire des États-Unis. Pour rappel, des centaines de personnalités dont au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains et 65 chefs d’entreprise, se sont vus espionner via leur téléphone et notamment ceux qui disposaient d’un iPhone. Selon l’enquête du consortium, ce ne serait pas loin de 50 000 numéros qui auraient même été espionnés. Apple a donc logiquement décidé d’attaquer NSO Group et de porter plainte car le logiciel espion exploitait une faille informatique, qui permettait d’infecter les mobiles Apple, sans même cliquer sur un lien quelconque. Ce logiciel ne pouvait être vendu qu’à des États pour les services de renseignement gouvernementaux et aux agences de maintien de l’ordre.
Yahoo! quitte la Chine
La sortie de Yahoo! n’a qu’une valeur symbolique. Il faut dire que les services étaient très peu utilisés en Chine et que la plupart des services comme les courriels avaient déjà disparu en 2013. L’entrée en vigueur d’une nouvelle loi sur la protection des données stricte dans le pays de la grande muraille « numérique » aura fini de convaincre Yahoo! de mettre les voiles. Il faut dire qu’il ne restait que la plateforme d’information sportive, financière, ainsi que divers médias comme TechCrunch sur place et que les règles dissuasives ont incité plus d’un géant dans le passé à ne pas être présent sur place.
Wish déférencé pour le Black Friday
Si le Black Friday représente un événement désormais bien installé en France, force est de constater que tout le monde n’a pas pu en profiter. La plateforme de vente en ligne de produits discount Wish connue pour sa qualité des plus discutables mais des prix extrêmement bas, s’est vu sanctionner par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a tout bonnement ordonné aux moteurs de recherche (Google, Bing…) et aux magasins d’application mobile (Apple Store par exemple) de la déréférencer.
Il faut dire que le site ignorait les relances de la DGCCRF sur la dangerosité des produits souvent défectueux. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a donc décidé le 24 novembre à la veille du Black Friday d’imposer des mesures. Si le site restait accessible sur Internet, il fallait aller se rendre directement sur l’adresse ce qui rendait l’accès au site difficile.
Airbnb supprime les annonces « illégales » de logements dans le Pays basque
Airbnb s’était engagée à enlever des annonces sans numéro d’enregistrement notamment dans les villes d’Anglet et de Bayonne. Chose dite, chose faite puisque le nombre d’annonces Airbnb pour ces villes a respectivement diminué de 23 et de 30 % depuis le 7 décembre. Il faut dire que les annonces avaient souvent un faux numéro. Cette suppression devrait être étendue dès le 1er janvier, à Biarritz, qui concentre la majorité des annonces du Pays basque.
Pénurie de semi-conducteurs : Samsung investit !
Les restrictions liées au Covid-19 ont généré une pénurie de bon nombre de produits dans le monde parmi lesquels les semi-conducteurs qui s’utilisent dans de nombreuses industries comme l’automobile, les ordinateurs ou encore la téléphonie. La levée progressive des restrictions a entraîné une explosion de la demande, notamment en ce qui concerne les puces. Pour pallier les difficultés, le géant sud-coréen, Samsung, a décidé de construire une usine de puces à Taylor au Texas pour 17 milliards de dollars et devrait créer 2 000 emplois qualifiés. Samsung n’est pas le seul dans ce cas puisque globalement les fabricants se sont lancés dans la course aux usines afin de répondre à une demande toujours à la hausse. Cette annonce intervient après une autre, le 24 août dernier, d’un plan d’investissement de 205 milliards de dollars.
Le manquement à la loi Informatique et Libertés pour GOOGLE IRELAND LIMITED)
Le 31 décembre 2021, la CNIL a sanctionné GOOGLE pour un montant total de 150 millions d’euros (90 millions d’euros pour GOOGLE LLC et 60 millions d’euros pour GOOGLE IRELAND LIMITED) parce qu’il n’est pas permis aux utilisateurs de google.fr et de youtube.com de refuser les cookies aussi facilement que de les accepter.
La CNIL a reçu plusieurs plaintes dénonçant les modalités de refus des cookies sur les sites web google.fr et youtube.com.
En juin 2021, elle a effectué un contrôle en ligne sur ces sites et a constaté que, s’ils proposent un bouton permettant d’accepter immédiatement les cookies, les sites ne mettent pas en place de solution équivalente (bouton ou autre) pour permettre à l’internaute de refuser aussi facilement le dépôt des cookies. Plusieurs clics sont nécessaires pour refuser tous les cookies, contre un seul pour les accepter.