Le 10 janvier 2017, Sodexo investissait dans la Foodtech. En rachetant Foodchéri, la célèbre entreprise a voulu se moderniser et rejoindre le panel des sociétés innovantes. Le marché de la Foodtech ne cesse de s’agrandir et accueille de plus en plus d’entreprises.
Toutes ces entreprises ont fait le pari d’investir et de moderniser les services autour de l’alimentation. Une étude de Digital Food Lab a démontré qu’une entreprise de Foodtech était créée tous les 3 jours en France. Le marché ne cessant de s’accroître, les places deviennent chères pour les start-ups qui souhaitent s’épanouir dans le secteur de l’agro-alimentaire. Désormais, la Foodtech ne se réduit plus seulement aux services de livraison.
L’univers de la food, réuni dans une boite
Les box ces dernières années sont devenues très populaires, les plus emblématiques se sont fait connaître dans le secteur de la beauté. Des entreprises ont eu l’idée de développer cette idée au cœur du secteur agro-alimentaire. Les consommateurs n’ayant pas toujours le temps de faire les courses ou étant peu inspiré pour cuisiner se laissent tenter par ces coffrets. Les entreprises ont su parier sur les envies des consommateurs et ça marche.
KitchenTrotter : cette box par abonnement a été lancée par 3 entrepreneurs en 2012. Elle consiste à allier plaisir de cuisiner et de voyager. Elle envoie aux abonnés des « kits » avec les recettes et les ingrédients pour un menu exotique. Avec la box, 4 recettes sont possibles avec 7 ingrédients. Le pari de cette entreprise est de se démarquer de ses concurrents en misant sur l’originalité à l’aide de « fun facts » et d’une playlist pour être local, le temps de cuisiner. En 2017, l’entreprise a continué son expansion en se développant en Angleterre.
Ma bière box : sous le même principe que KitchenTrotter, Ma bière box, délivre à ses abonnées 6 bouteilles de bière artisanale. Ces bières « Made in France » sont accompagnées d’une carte du pays indiquant leur provenance. L’idée était de faire découvrir des bières artisanales conçues par des micro-brasseurs. Cette entreprise a pris beaucoup d’ampleur grâce à un concept qui n’était pas encore proposé, la bière étant le deuxième alcool consommé par les français après le vin.
La livraison à domicile, modèle classique et populaire
Très connues des consommateurs, les entreprises de la Foodtech s’installant dans le secteur de la livraison à domicile sont nombreuses. Les géants comme Ubereats ou encore Alloresto sont des modèles qui plaisent aux start-ups et engendrent de nombreuses créations d’entreprises autour de cette idée.
Ubereats : ce géant de la Foodtech dérivé de Uber a su s’imposer au sein de l’Hexagone. Reconnu partout dans le monde, l’entreprise a su convaincre les consommateurs grâce à sa politique de coursier inspiré de sa première application Uber. Livrant différent type de restauration, dernièrement, l’entreprise américaine s’est lancée dans la livraison de commandes McDonald’s.
Foodchéri : créée à l’été 2015, cette entreprise française propose des produits confectionnés par elle-même pour les livrer aux consommateurs. Contrairement aux gros concurrents, elle se différencie par son aspect de restaurant virtuel. Elle est composée de 70 collaborateurs et prépare plus de 12 000 plats chaque semaine, délivrés à Paris et en Ile de France.
Des services entre particuliers
Les entreprises de la Foodtech concernent différents secteurs, mais celui revenant souvent est celui de mettre en relation des particuliers. Les concepts s’appuient sur la volonté de faire découvrir des spécialités, des talents culinaires ou encore de partager un moment avec des inconnus. Ces innovations en matière de Foodtech, ont le vent en poupe ces dernières années et les start-ups ne cessent de se développer.
Take A Bref : cette start-up montée par 4 amis a pour concept de louer des espaces et du matériel pour des barbecues. Elle propose un service similaire à Airbnb. Les propriétaires possédant un barbecue chez eux fixent un prix pour l’utilisation du lieu et du matériel, pour le plus grand plaisir des consommateurs. Proposant également un service tout compris avec la nourriture, Take A Bref se différencie des concurrents et des traiteurs traditionnels.
Voulez vous diner : cette plateforme de repas entre particuliers a été lancée en 2011. Elle consiste à réserver un repas chez l’habitant. L’entreprise mise sur le partage des hôtes, pour accueillir des voyageurs. Voulez vous diner a su convaincre partout dans le monde, étant présente à Toronto, à Londres, à Canberra et d’autres grandes villes. Cette entreprise a fait de la Foodtech un enjeu de partage à l’international.
La Foodtech, un enjeu de production responsable
Les entreprises de la Foodtech souhaitent aussi s’étendre sur un marché responsable d’un point de vue environnemental ou social. Elles participent à une volonté de partage sur des principes d’anti-gâchis et de bien manger.
Prêt à pousser : cette start-up est devenue très populaire ces dernières années grâce à son concept de mini-potager à faire pousser chez soi. L’entreprise a souhaité répondre à une volonté de bien manger chez les consommateurs. En réalisant eux-mêmes leur potager dans leur cuisine, la satisfaction et la bonne production des aliments ravis les clients. Depuis 5 ans l’entreprise connait un vrai succès, l’an dernier elle a réalisé un chiffre d’affaires de 4,5 millions d’euros.
Optimiam : les entreprises de la Foodtech, c’est aussi une volonté de faire des bonnes actions. C’est le pari d’Optimiam ayant lancé une application permettant aux commerces de vendre leur surplus de la journée. Les internautes sont donc informés des produits disponibles à bas coût près de chez eux. Cette entreprise ayant une volonté anti-gaspillage, se démarque de ses concurrents de la FoodTech en tentant de réaliser une bonne action. Les neufs premiers mois, l’application a été téléchargée 22 000 fois.