L’année 2020 n’a pas fait de cadeaux aux entreprises, qui ont dû faire face à une crise sanitaire inédite. Pourtant, les difficultés sont devenues autant d’occasions d’apprendre et de progresser pour les organisations les plus agiles : découvrez les enseignements que vous pourriez tirer de la crise.
Leçon n° 1 : des écosystèmes d’affaires plus agiles et solidaires
Si les entreprises ne devaient retenir qu’une seule leçon de la crise sanitaire et de ses conséquences, à commencer par les confinements, ce serait probablement la nécessité d’étoffer et de pérenniser leurs écosystèmes d’affaires. La communication entre les sociétés et leurs fournisseurs, leurs partenaires ou encore leurs actionnaires s’est avérée essentielle pour pallier les effets délétères de la mise à l’arrêt de l’économie. Il faut dire que communiquer en temps de crise n’est pas forcément chose aisée. Ces échanges renforcés leur ont permis de conserver la confiance de leurs interlocuteurs, tout en s’inspirant des bonnes pratiques et des innovations de leurs secteurs respectifs. Au-delà de la communication, c’est un véritable mouvement de solidarité qui s’est installé entre des entreprises concurrentes, qui ont su tirer parti de la gestion de crise pour faire évoluer leurs méthodes de travail et gagner en agilité au fil des mois.
Leçon n° 2 : une transformation numérique accélérée
En obligeant les entreprises à fermer leurs boutiques physiques et parfois même leurs bureaux, la crise sanitaire a également souligné l’urgence de mener une transformation numérique complète. Or, celle-ci ne saurait se résumer à la création d’un site e-commerce pour écouler des produits ou proposer des services en ligne. Les entreprises doivent désormais se doter d’une infrastructure digitale à la fois solide et pérenne, qui leur permettra d’assurer la continuité de l’activité indépendamment des circonstances extérieures. Ainsi, les organisations qui ont su exploiter tous les outils du digital ont également pu s’adapter plus vite aux effets des confinements et des prémices de la récession économique. Elles ont notamment su se reposer sur de solides infrastructures cloud pour dématérialiser des fonctions stratégiques, comme la comptabilité ou encore les ressources humaines. Elles ont également pu mettre en place un système de télétravail opérationnel dans les plus brefs délais, tout en fournissant les ressources nécessaires aux collaborateurs pour travailler à distance. Enfin, les entreprises qui se sont engagées dans une démarche de transformation numérique ont pu diversifier leurs canaux de vente pour maintenir leurs performances commerciales et préserver leur fonds de roulement, une véritable priorité en temps de crise.
Leçon n° 3 : la réévaluation et l’optimisation des chaînes logistiques
Si les impacts de la crise ont touché de nombreuses fonctions stratégiques au sein des entreprises, celles de la production et de l’approvisionnement ont tout particulièrement fait les frais de cette situation inédite. Alors que les organisations s’étaient installées de plain-pied dans un écosystème mondialisé, l’interruption des échanges commerciaux internationaux les a obligées à revoir intégralement leurs modèles logistiques. Le supply chain management ne saurait plus être soumis aux aléas de ce système mondialisé : il doit rapidement apprendre à se relocaliser, mais aussi à se simplifier. Les dirigeants de TPE et PME gagneront ainsi à renforcer la communication avec leurs fournisseurs actuels, mais pas seulement. Ils devront également étoffer et diversifier leurs sources d’approvisionnement, en veillant à privilégier des acteurs locaux. Après avoir pleinement bénéficié des atouts de la mondialisation, c’est désormais la carte de la proximité qu’ils devraient jouer ! Enfin, la constitution d’un stock de sécurité peut leur offrir une option supplémentaire pour se prémunir contre les effets de la crise.
Leçon n° 4 : une organisation du travail plus flexible
Les confinements successifs, qui ont obligé de nombreuses entreprises à fermer leurs bureaux et locaux commerciaux, ont également favorisé la transformation de l’organisation du travail en profondeur. Les organisations ont en effet dû se montrer créatives pour permettre à leurs collaborateurs de maintenir leur activité tout en l’adaptant à des conditions de travail inédites. Si le modèle du télétravail n’est pas né avec la crise sanitaire, cette dernière l’a pourtant rendu nécessaire dans la plupart des secteurs d’activité qui n’ont pas eu d’autre choix que de s’adapter. Or, les entreprises qui ne disposaient pas encore des infrastructures numériques adéquates pour se convertir au télétravail se sont d’abord vues plonger dans les affres de l’improvisation. En l’absence de systèmes de communication interne formalisés, ce sont les collaborateurs qui leur ont permis d’identifier des outils de travail adaptés à leurs besoins spécifiques. Pourtant, le télétravail offre de nombreuses opportunités aux TPE et PME qui le mettent en place, à commencer par la satisfaction des employés, mais aussi une mobilité accrue et des processus simplifiés. Le télétravail leur permet également de réduire de nombreux coûts de fonctionnement : autant d’économies réalisées qui pourront être utilement réinvesties dans le fonds de roulement ou bien la stratégie de transformation numérique.