Les arbres de noël nous rappellent à chaque instant la période des fêtes de fin d’année avec son traîneau de jouets professionnels. Ainsi, les départs en congés, les fermetures ou non, les cadeaux des salariés, les primes, les cartes de vœux et bien sûr le bouclage des dossiers qui ne peuvent attendre !
QAPA, la solution digitale Adecco, a interrogé 1 004 personnes afin de savoir si les mœurs avaient changé depuis 2020. Une enquête qui montre que l’engouement pour les célébrations de Noël est toujours d’actualité dans les entreprises. Cette année, 66 % décorent leur entreprise contre 41 % en 2020. Mais si 61 % pensaient en 2020 qu’il est un peu hypocrite de fêter Noël avec ses collègues, ils sont 59 % dans ce cas en 2022, ce qui est une donnée non négligeable comme celles qui nous permettent de constater l’évolution : 38 % vont s’offrir des cadeaux (21 % en 2020), 23 % prendront un pot ou un apéro avec leurs collègues (9 % en 2020), et pour les personnes en distanciel, 14 % organiseront une visio spéciale Noël (contre 11 % en 2020).
Les sentiments ne sont plus les mêmes
Mais ce qui est plus intéressant, c’est la réponse à la question à la question « Pensez-vous que ce soit important de maintenir ce type d’évènement festif malgré la situation actuelle et le risque d’une nouvelle vague de la covid-19 ? »
30 % des Français répondent « oui » alors qu’ils étaient seulement 4 % en 2020. 24 % n’ont pas d’avis sur ce point. 46 % pensent qu’il faut arrêter, soit beaucoup moins qu’en 2020 (79 %).
En entreprise ?
Une grande majorité des Français estime que célébrer Noël sur leur lieu de travail n’est pas un rituel. En effet, 59 % trouvent cela « très hypocrite » (61 % en 2020) et 46 % que c’est juste « un moment peu agréable à passer » (58 % en 2020). Cependant, d’autres y trouvent des aspects positifs. 38 % veulent conserver cette tradition (33 % en 2020), 31 % estiment que cela est bon pour le moral et 16 % que cela renforce l’esprit d’équipe.
Pour 30 % des cadres interrogés associent Noël à une source de … stress.
Mais quelles en sont les raisons ?
Les fêtes de fin d’année sont associées à une période de rush pour boucler les dossiers (50 % des cadres). Certaines entreprises ferment et cette fermeture implique de ne pas laisser des dossiers qui devraient valoir aux cadres de rencontrer des difficultés dès leur retour ou dès le début de l’année car certaines échéances ont des dates impératives.
Fermeture imposée ?
La fermeture imposée par des entreprises pendant les fêtes de fin d’année concerne une minorité non-négligeable des cadres interrogés (40 %). Parmi eux, 21 % travaillent au sein d’une entreprise qui fermera ses portes entre Noël et le jour de l’an et 19 % se verront imposer quelques jours de fermeture (comme par exemple les 24 et le 31 décembre). Les fermetures en fin d’année sont également plus nombreuses dans les entreprises comptant entre 50 à 499 salariés (51 % à 48 %). C’est en revanche dans les entreprises les plus grandes que les fermetures sont les moins nombreuses car les effectifs permettent de dispatcher les absences selon les services.
Et pourtant la fermeture des entreprises pendant les fêtes d’année est fortement plébiscitée par les cadres.
Les fêtes de fin d’année, l’occasion d’organiser des moments conviviaux
L’ambiance des fêtes de fin d’année s’impose dans les entreprises par les habitudes qui permettent de tisser un lien et au fond la trêve de noël serait dans l’esprit de créer un moment détaché des pressions habituelles et empreint de solidarité et de bienveillance.
Les événements sont multiples et s’adaptent en général à la taille de l’entreprise : événement festif comme un goûter ou un cocktail (47 %) ; arbre de Noël pour les enfants des collaborateurs et animations événementielles (42 %), remise de chèques cadeaux (42 % également).
80 % des cadres interrogés déclarent avoir au sein de leur entreprise au moins un événement organisé par leur Direction à l’occasion des fêtes de fin d’année, c’est dire l’importance de cette période.
Et les cadres milléniaux ?
Les cadres de moins de 35 ans se distinguent nettement de leurs aînés. Ils sont systématiquement plus nombreux que la moyenne à organiser des moments de convivialité au travail (37 % contre 29 % chez leurs collègues de 50 ans et plus), à proposer des sorties en soirée (33 % vs 23 %), ou encore à procéder à l’échange de cadeaux (32 % contre 10 %). C’est d’ailleurs sur ce type d’initiative que l’écart générationnel est le plus marqué (22 points). Ils sont enfin et également les plus nombreux à organiser des concours du plus beau ou ridicule pull de Noël (13 % vs 4 %).
Un tiers des cadres interrogés (33 %) organise avec leurs collègues un moment de convivialité au sein du bureau (petit-déjeuner, repas, goûter). Ils sont un peu moins nombreux, (un peu plus d’un quart) à proposer un moment de convivialité en soirée à l’extérieur du bureau que ce soit dans un restaurant, un bar, etc. (27 %).
Les habitudes de fêtes de fin d’année rencontrent l’adhésion des cadres mais aussi de l’ensemble des salariés car la symbolique de noël et des fêtes de fin d’année dans les familles influencent les comportements en entreprise.