Les entrepreneurs décident, de leur plein gré, de vivre un quotidien fait de pression et de difficultés à gérer. Vous n’appelez pas ça du masochisme vous ?!
Six preuves irréfutables qui démontrent (quasi-scientifiquement) que les entrepreneurs sont totalement masos. à moins qu’ils ne soient juste très courageux, persévérants, visionnaires, audacieux…
Preuve 1 : ils aiment payer tout plein de taxes
Savez-vous quelle est l’occupation quotidienne d’un entrepreneur ? C’est simple, il passe une bonne partie de son temps à signer des chèques qu’il envoie ensuite bien sagement aux différentes administrations. Le paiement de taxes et d’impôts en tous genres semble être un véritable hobby chez nos amis les entrepreneurs. Si ce n’est pas cela, pourquoi en paieraient-ils autant ? Problème pour les entrepreneurs : depuis quelques temps, des groupes de rabat-joie, qui n’ont rien compris au plaisir du paiement de la taxe, s’amusent à contester les impôts qui pèsent trop lourdement sur les entrepreneurs. Heureusement pour nos créateurs d’entreprise, l’existence des multiples taxes sur les sociétés n’est pour l’instant pas remise en cause. Mieux : pour leur plus grand plaisir, le gouvernement semble même motivé à leur en ajouter de nouvelles. Sympa, non ?
Preuve 2 : ils adorent travailler la nuit, le week-end, les vacances…
Pendant que les gens normaux se reposent, profitent de leur famille, s’éclatent avec leurs amis ou prennent tout simplement un peu de temps pour eux, les entrepreneurs, eux, travaillent. C’est vrai que c’est tellement plus amusant et détendant de passer son week-end devant un tableau de comptes ! Pourquoi n’y pense-t-on jamais ? « Ils y sont contraints et forcés par la masse de travail qu’ils doivent abattre chaque jour » dites-vous ? R
Cependant, rassurez-vous, les entrepreneurs ne sont pas à plaindre, loin de là. En effet, s’ils délaissent leur lit douillet pour se terrer devant leurs ordinateurs c’est simplement parce qu’ils adorent ça ! C’est la seule explication qui tienne debout pour justifier une telle austérité. Les entrepreneurs réussissent à faire de la grise-mine/yeux cernés un véritable mode de vie. Complètement masos on vous dit !
Preuve 3 : ils aiment être victimes
Encore une belle preuve de leur masochisme farouche ! Les entrepreneurs se font souvent engueuler, hurler dessus, rabaisser, humilier, même parfois insulter… Leurs bourreaux ?
Des clients mécontents de leur offre et qui exigent un remboursement, des fournisseurs qui réclament le paiement express de leur matériel, des investisseurs contrariés par une baisse de chiffre d’affaires, des banquiers qui s’affolent de voir le compte en banque de l’entreprise passer dans le rouge ou encore la maman qui se fâche de ne plus avoir droit à la petite visite du dimanche ! Vu que ces entrepreneurs maltraités de toutes parts continuent à s’obstiner à vouloir développer leur boîte, c’est qu’ils doivent quelque part aimer un peu ça, non ? Si cela c’est pas complètement maso !
Preuve 4 : ils deviennent volontairement des boucs-émissaires de leur environnement
« Quoi, tu as monté ta boîte ? Tu vas donc faire comme tous ces patrons véreux, tu vas délocaliser ton usine et envoyer des centaines de gens au chômage pour te mettre toutes les plus-values dans la poche, c’est ça ? ». Voilà le genre de phrases auxquelles l’entrepreneur doit faire face lorsqu’il décide de se lancer. Ha oui, parce qu’on a oublié de préciser qu’en France, les entrepreneurs sont encore vus, au choix, comme des patrons sans cœur ou comme des personnes obnubilées par l’argent. Ceux qui se lancent dans la grande aventure de la création d’entreprise sont prévenus qu’ils risquent d’être désormais mal aimés de leurs amis et de tous ceux qu’ils sont amenés à rencontrer. Que les aspirants entrepreneurs se rassurent : de toute façon, ils n’auront bientôt plus trop le temps de rencontrer des personnes autres que leur associé ou leurs investisseurs !
Preuve 5 : ils prennent des risques
La situation d’un entrepreneur est un peu comparable à celle d’un parachutiste qui aurait juste omis un petit détail, celui de prendre son parachute ! Il a quelques petites chances de s’en sortir s’il maîtrise bien son saut et que son heure n’est pas encore arrivée. Il en va de même pour les entrepreneurs : en cas de faillite, ils ne bénéficient pas d’une assurance chômage.. Ils galèrent souvent à trouver un nouveau job derrière (les entrepreneurs sont vus par les DRH comme des rebelles « inmanageables » !).
Avec un peu de chance, ils peuvent éventuellement s’en sortir sans trop de dégâts. Avouez-le, pour tenter une telle aventure il faut bien avoir une bonne dose de folie… ou bien être complètement maso ! Cette seconde hypothèse semble d’autant plus s’appliquer à ceux qui, suite à une faillite, essaient de nouveau de se lancer dans la création d’entreprise. à ce point-là, cela ne s’appelle même plus du masochisme !
PREUVE 6 : ils quittent des situations confortables pour vivre la précarité
Le confort, la sécurité, les privilèges… tout cela, cela n’intéresse pas les entrepreneurs ! Non, ils préfèrent vivre une vie faite d’instabilité, de risque et, en tout cas au début, de précarité. C’est vrai, au fond c’est tellement plus sympa ! Désireux de connaître enfin les joies du stress permanent, de la fatigue extrême et de la pression, ils n’hésitent pas à quitter de belles situations dans des grands groupes dans lesquels ils étaient promis à une ascension fulgurante. Pendant que leurs anciens collègues de promo finissent d’économiser pour s’acheter un appartement, ils ont la grande joie de connaître l’humiliation de retourner vivre chez papa-maman à 35 ans. Leur masochisme n’a décidément aucune limite !