L’entrepreneuriat féminin est en train de prendre son envol avec des femmes inspirantes et audacieuses qui ont su dépasser tous les clivages par leurs talents, leurs compétences. Aujourd’hui, force est de constater qu’elles ne sont pas nombreuses à franchir le pas. La Maison Veuve Clicquot dévoile ce jour un baromètre international. Celui-ci dresse un état des lieux de l’entrepreneuriat féminin : les idées préconçues, les barrières mentales et structurelles à lever.
Le constat de ce baromètre est sans appel, réalisé auprès de 2040 répondants dont 14.5 % en région parisienne. Alors que les femmes accordent plus d’importance que les hommes au fait d’être son propre patron (72% vs 65%), elles sont seulement 28% à vouloir devenir entrepreneure en France. C’est dire que les barrières à franchir sont élevées et leur demandent du courage.
Le réseau, un incontournable
En France, au Royaume-Uni, en Afrique du Sud, au Japon ou à Hong Kong, 80% des femmes entrepreneures considèrent avoir besoin d’un réseau de femmes entrepreneures pour réussir Les Role Models les inspirent pour pouvoir surmonter les freins à la création.
En France, 91% des femmes aspirant à l‘entrepreneuriat considèrent les entrepreneures comme des femmes inspirantes. Pourtant, 12% des femmes seulement peuvent citer le nom d’une femme entrepreneure qui a réussi. Pour pouvoir se projeter et franchir le pas, avoir des modèles est clé est indispensable. Même si elles ne citent pas leurs noms, elles sont conscientes qu’elles existent. La presse a plus que jamais le devoir de les mettre sur le devant de la scène mais aussi les femmes entrepreneures à s’engager à leurs côtés.
Le besoin vital de Role Makers
Mais ces Role Models ne sont plus suffisantes, elles ont désormais besoin de Role Makers ! De plus, le besoin d’accompagnement est devenu vital et les Role Makers, des femmes qui aident, qui forment, qui accompagnent pour les aider à passer à l’action sans trébucher ! Faire émerger une nouvelle génération de femmes audacieuses, tel est le rôle des Role Makers. En effet, les femmes entrepreneures ont besoin de modèles et d’un mentor pour les guider.
Trop conscientes des risques !
En matière d’entrepreneuriat, les femmes sont plus conscientes des risques encourus que les hommes. En France, 53% des femmes considèrent que les risques pris pour entreprendre ne valent pas les avantages qu’apporte la réussite (contre 48% des hommes). Une exception française, les femmes semblant être plus décomplexées face au risque au Royaume-Uni (38%), en Afrique du Sud (44%), au Japon et à Hong-Kong (48%).
Les femmes françaises, plus pragmatiques que les hommes, se projettent dans l’impact – négatif – de l’entrepreneuriat sur leur vie de famille, avec une crainte de la difficulté à allier vie professionnelle et vie personnelle et bien sûr dans le regard critique de leur entourage. Dans l’imaginaire collectif, l’entrepreneuriat est un concept masculin et une femme qui devient entrepreneure doit se comporter comme un homme. Elle doit donc faire preuve des mêmes compétences que les hommes c’est-à-dire autorité, de détermination et d’audace. Pourtant, elle possède des atouts comme la créativité et l’ingéniosité.
Mais cette prise de risque est une réalité
Qui se confirme même une fois lancée dans l’aventure entrepreneuriale ! En France, 54% des femmes entrepreneures constatent qu’il est effectivement plus risqué pour elles d’entreprendre que pour leurs homologues masculins. Et la tendance s’étend malheureusement au-delà des frontières françaises : 57% au Royaume-Uni, 95% en Afrique du Sud, 60% au Japon, 68% à Hong Kong.
Des barrières mentales et structurelles à lever
Seulement 28% de femmes (contre 39% d’hommes) veulent devenir entrepreneures en France. Si la nouvelle génération de femmes ose plus facilement être audacieuse avec 42% des femmes de 20-29 ans voulant tenter l’expérience, l’écart se creuse avec les autres générations. 26% de personnes qui ne se sentent pas à leur place évoquent les barrières mentales et structurelles. Pourtant devenir entrepreneure leur permet de donner un sens à leur vie. Elles développent ainsi leurs propres valeurs et convictions et d’acquérir davantage d’indépendance.
Peur de l’échec !
65% des femmes affirment pouvoir être dissuadées de devenir entrepreneures par peur de l’échec, les hommes ne sont que 54% à ressentir cette crainte. Dans les faits, 36% des femmes entrepreneures affirment avoir déjà connu un échec professionnel en raison de leur genre.
La levée de fonds, un réel défi
Pour 41% de celles qui aspirent à l’entrepreneuriat, les hommes sont plus crédibles que les femmes quand ils essaient de lever des fonds pour financer leur projet entrepreneurial. Et ce chiffre grimpe même à 48% chez les femmes entrepreneures françaises mais ces tendances sont mondiales.
Être toujours excellente
Une fois ces barrières dépassées, 72% des entrepreneures françaises pensent devoir faire preuve de plus d’autorité que les hommes pour se faire respecter (63% au Royaume Uni, 69% en Afrique du Sud, 54% au Japon, 71% à Hong Kong). Et, quand elles le font, cela est mal perçu. 50% des entrepreneures françaises pensent que les femmes entrepreneures sont perçues comme trop autoritaires. Ce chiffre est égal ou supérieur à 50% à l’international.
Devenir une Role maker pour inspirer
Alors comment agir et comment tenir ? Réinventer l’imaginaire collectif, donner de nouveaux référentiels aux futures générations, agir concrètement, que l’on soit un homme ou une femme, chacun peut devenir Role Maker et inspirer des générations de femmes à oser être audacieuses. D’ailleurs, 72% des femmes françaises aspirant à l’entrepreneuriat expriment la nécessité de s’entourer d’un réseau d’entrepreneures pour briser leur plafond de verre.
Rendez-vous le 11 juin prochain avec celles et ceux qui font émerger une nouvelle génération de femmes audacieuses. C’est pour lui rendre hommage que sont créés le Prix Veuve Clicquot de la Femme d’Affaires en 1972 et le Prix Clémentine en 2014. Ils mettent en lumières des femmes entrepreneures au parcours d’exception. Depuis leur création, la Maison Veuve Clicquot a récompensé plus de 350 femmes dans 27 pays à travers le monde.