Si développer son entreprise demande une énergie exponentielle, une prise de risques et apporte un stress certain surtout lors des premières années, force est de constater que l’entrepreneuriat continue chaque année malgré les difficultés inhérentes à l’entrepreneuriat de capter l’intérêt et que le coronavirus n’a pas arrêté le phénomène. Zoom sur les raisons qui font que l’entrepreneuriat attire toujours davantage.
Une diminution des risques par rapport au passé
Force est de constater que les nouvelles lois en faveur de l’entrepreneuriat ont largement contribué à son essor. Déjà, la contrainte par corps n’existe plus. L’entrepreneur qui fait faillite aujourd’hui ne se retrouve plus emprisonné, ce qui ne limite plus la prise de risques à une élite qui pouvait assumer de tout perdre comme on le voyait dans la littérature. Aussi, les nouvelles obligations pour créer une entreprise ne nécessitent aujourd’hui que d’un capital de 0 euros et l’essor du web a considérablement diminué l’apport initial dans bon nombre de secteurs d’activité. L’investissement n’est donc plus aussi important qu’il ne l’était.
Mais ce n’est pas tout car les lois favorisant la séparation des patrimoines personnels et professionnels ont fortement aidé à diminuer les conséquences sur les biens du créateur et dirigeant d’entreprise. A noter que les statuts qui n’engagent à peu de choses comme celui de l’auto-entrepreneur ont considérablement permis d’accroître le nombre d’entrepreneurs.
Une liberté qui attire mais à double tranchant
C’est surtout le principe de liberté qui attire les porteurs de projets d’entreprise. Le fait de pouvoir s’organiser à sa guise et de ne pas avoir à rendre de compte continue d’attirer des créateurs. Nul ne doute qu’avec le toutes les personnes qui ont pris goût au télétravail et qui devront retourner en entreprise, le pourcentage ne va faire qu’augmenter. Il n’y a qu’à observer les salariés qui souhaitent désormais pouvoir venir au travail de manière flexible et qui ne le pourront pas pour comprendre qu’une fracture est à venir. En tout cas, personne ne viendra vous dire quand agir et comment agir en tant que chef d’entreprise (sauf à vous y être engagé vous-même).
La liberté réside également dans le choix de l’orientation de l’entreprise. Si dans l’immense majorité des entreprises, les salariés doivent se contenter de réaliser ce qu’on leur demande ou d’aller dans la direction établie (ce qui est bien normal), la possibilité de la choisir séduit. Être entrepreneur implique par nature d’adhérer à la voie… que vous avez choisie.
Il ne faut pas cependant croire que cette liberté est totale puisque vous devez toujours séduire vos clients et que finalement c’est parce que votre offre répond à une demande que vous arrivez à vendre. Le client reste roi même si vous pouvez « relativement » décider de votre comportement avec les indésirables.
Être celui qui manage
Il est clair que dans les entreprises les critiques sur les managers vont bon train. Ils sont très souvent critiqués que l’on parle de reconnaissance au travers des promotions qui sont données, des personnes qui restent dans l’entreprise alors que d’autres plus compétentes sont parfois congédiées, des propositions qui ne sont pas écoutées ou tout simplement de l’ambiance au quotidien dans l’entreprise. En tant que dirigeant, vous ne subissez plus puisque vous êtes l’instance « suprême ».
Attention tout de même car vous êtes l’instance « suprême » dans certaines limites : déjà vous ne pouvez pas opérer n’importe comment au regard de la loi et de vos salariés mais surtout vous êtes parfois soumis à certains organes de l’entreprise comme le conseil d’administration. Vous n’avez donc pas forcément les pleins pouvoirs comme vous pourriez le penser surtout si vous n’avez pas la majorité du capital.
La possibilité d’être en adéquation avec ses valeurs
Fonder une entreprise implique que vous allez définir les valeurs de votre entreprise. Vous êtes celui qui décide du projet que vous allez lancer et vous pouvez vous investir pour une cause qui vous tient à cœur personnellement. Les valeurs ancrées dans l’entreprise émanent de la direction et si vous souhaitez un projet qui tend à aider les plus pauvres ou encore à réduire les inégalités par exemple, c’est votre choix. Vous insufflez toutes ses valeurs au quotidien et vous décidez lesquelles sont à prendre en compte et que vous souhaitez défendre. Attention tout de même à le mettre en place dès l’origine et à en prendre en compte dès vos premiers recrutements. Vous pourriez vite vous retrouver bloqué avec des gens qui ne les partagent pas alors autant effectuer le tri avant chaque recrutement.
Le seul métier qui peut faire de vous un milliardaire
Les milliardaires sont tous issus (ou quasiment tous) issus de la catégorie entrepreneur. Il n’y a pas d’autres métiers qui peuvent y conduire. Tous les milliardaires en sont eux-mêmes ou des héritiers. Les success story mettent en exergue le fait qu’avec ou sans diplôme, avec une fortune personnelle ou non, avec des compétences spécifiques ou non… il est possible de devenir à la tête d’une licorne.
L’entrepreneuriat représente aujourd’hui un des seuls métiers où l’élévation sociale est possible. Si la plupart des métiers des parents conduisent les enfants à avoir le même métier, ce n’est pas le cas de l’entrepreneuriat qui casse la délimitation. Si la catégorie socio-professionnelle influe légèrement sur les chances de réussite, elle est très loin d’être la première. Une raison de plus qui peut conduire certains à vouloir sortir du carcan dans lequel ils sont enfermés.