L’entrepreneure qui sabre le champagne

Pétillante, à l’image de sa maison de champagne. 

C’est ainsi qu’on pourrait qualifier la passion de Valentine Clerc pour son métier actuel. La jeune femme, qui a très tôt tracé sa voie, n’avait toutefois pas choisi l’entrepreneuriat comme sacerdoce. Après des études en école de commerce à l’Essec BBA, elle devient responsable commerciale chez Samsung. Un poste où elle fait ses preuves car en moins de trois ans, elle évolue rapidement. La prochaine évolution (le poste de sa directrice) lui semble bien loin. « C’est à ce moment là que je me suis posé des questions même si mon expérience dans l’entreprise m’a beaucoup appris. ».

Valentine est née dans une famille d’entrepreneurs et selon la légende, serait tombée, enfant, dans la marmite du bon vin et de la gastronomie française, initiée par ses deux grands-pères. Cette éducation est devenue une passion. « Chez Samsung, je vendais des processeurs, des machines. Le vin, lui, est un produit vivant qui continue d’évoluer, jusqu’à sa mise en bouche.
Il meurt quand on le boit… »
s’enthousiasme la jeune femme. En 2012, elle tente le tout pour le tout et envoie son dossier pour un master spécialisé en œnologie au Bordeaux International Wine Institute. Lorsqu’elle reçoit une réponse positive, c’est le déclic ! Elle quitte son poste de commerciale et se lance dans cette nouvelle formation.

A la sortie, elle est recrutée comme responsable commercial d’une maison de champagne, créée par deux passionnés, Pierre Emmanuel et Mickaël. Un coup de foudre professionnel ! Valentine est séduite par le travail du champagne : la finesse des bulles, peu d’acidité et de sulfites… Les deux fondateurs se sont associés à un producteur local pour allier la tradition de l’élaboration du champagne et la modernité d’une analyse des besoins d’aujourd’hui. « C’est un orgueil français que de croire que parce qu’un vin est bon, il se vendra. Il faut comprendre ce que veulent vraiment les consommateurs » explique Valentine. Résultat ? Trois cuvées médaillées d’or, un grand champagne, plus sain et plus naturel. La société a de beaux projets mais est mal structurée.
Fin 2013, les deux associés refondent l’entreprise et repartent de zéro… Valentine monte à bord comme cofondatrice !

Le cœur de métier est concentré à 75 % sur les entreprises. « Nous travaillons autant avec des grands groupes qu’avec des TPE/PME en adaptant nos services à chaque type de besoins. » explique la directrice associée. Charles Legend qui joue dans la cour des grands, souhaite casser les codes de la maison de champagne haut-de-gamme et inaccessible en misant sur des relations de confiance. Même stratégie pour la partie caviste et CHR. « Notre but est de rester exclusif chez des professionnels qui choisissent leur bouteille au coup de cœur et apportent des conseils à leurs clients. ». D’ici la fin de l’année, Valentine Clerc se fixe comme objectif d’avoir référencé son champagne chez un caviste de chaque arrondissement de Paris et grande ville de France.

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