L’entrepreneure qui fait de la pause-café l’une de ses priorités !

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Christelle Rouvet, dirigeante de Rêves de Café fait du sourire et de la relation humaine ses premières valeurs pour développer sa clientèle. Elle propose une solution professionnelle et une couverture nationale pour la pause-café des entreprises.

Rêves de Café, leader incontesté dans la mise à disposition gratuite des machines à café Espresso en capsules LAVAZZA ou en grains de type Saeco, Jura… propose une solution complète : prêt Gratuit de machine à café, entretien technique gratuit et régulier du matériel, livraison gratuite des consommables, cafés, thés, chocolats et cappuccinos, vente de capsules Café Royal compatibles Nespresso, de thé Dammann Frères…

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Après un bac ES, je me suis détournée des écoles de commerce vers lesquelles tout le monde se dirigeait, pour m’orienter vers une filière sociale. J’ai donc suivi une formation d’éducatrice spécialisée. J’ai travaillé pendant dix ans auprès de différentes populations en difficulté : des jeunes polyhandicapés, des enfants porteurs de déficiences intellectuelles, des adolescents en formation professionnelle présentant un handicap moteur, ou des jeunes placés par l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) en foyer. Ces multiples expériences et le travail de collaboration avec une équipe pluridisciplinaire m’ont permis de développer ma capacité d’adaptation, mon écoute et mon analyse, mais surtout de développer une relation humaine dans un contexte professionnel.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

Je pense que la vie est faite de rencontres et d’opportunités. Ma famille était présente dans le secteur de la distribution automatique et elle m’a informé qu’une entreprise, spécialisée dans un autre marché, était à vendre : l’OCS (Office Coffee Service). Après dix ans passés auprès de populations en difficulté, j’aspirais à une réorientation professionnelle. Mon mari et moi-même, y avons vu une opportunité. Commencer une nouvelle aventure, lui dans le graphisme freelance, savoir-faire essentiel à toute entreprise, et moi dans la gestion d’entreprise. J’avais 27 ans, je venais d’avoir mon fils et la nouveauté, notre insouciance, l’envie de travailler pour soi, ont eu raison de nous. Les choses se sont faites simplement et nous voilà partis pour l’aventure entrepreneuriale.

Comment avez-vous réussi à développer votre société ?

J’ai tout d’abord appris le métier, cerné le secteur qui était en pleine mouvance lors du rachat. J’ai découvert une nouvelle équipe. Au bout de trois ans d’activité, nous avons réalisé un premier rachat de fonds de commerce. Nous nous sommes développés au fur et à mesure, avec des hauts et des bas, mais aussi d’autres rachats de fonds de commerce. En 2012, ma fille est née. Mes projets familiaux étaient enfin réalisés, j’ai donc pu me consacrer à 200 % dans le développement de mon entreprise. En l’espace de trois ans, j’ai doublé le chiffre d’affaires, par le biais de croissance interne et externe…, mais en restant toujours fidèle à moi-même et à mes idées : être sincère, à l’écoute de mes clients, proposer des produits de qualité avec un service haut de gamme. Nous sommes aujourd’hui connus et reconnus par nos pairs et nos clients pour être fidèles à nos valeurs. J’ai pu m’appuyer sur mon équipe qui me suit dans cette aventure et qui partage les valeurs de l’entreprise. Atout essentiel pour avancer de façon constructive.

Quel a été, pour vous, le moment clé de votre réussite ?

Je ne sais pas si l’on peut nommer mon parcours comme une réussite. Je suis juste simple, sincère, exigeante à l’égard de moi même, avec une offre produit de grande qualité, à la hauteur de mon service. Je suis persuadée que la relation commerciale est avant tout basée sur l’humain. Nous avons tous besoin de créer ce lien pour continuer à donner l’envie aux autres de travailler ensemble. La parole donnée a pour moi encore beaucoup de valeur. Pour être dirigeant d’entreprise, il faut se révéler tenace, dynamique, regarder toujours droit devant, toujours plus loin, avoir une capacité de résilience des moments difficiles, une touche de folie mais surtout l’envie de partager et d’échanger.

Comment vous êtes-vous financé ?

Je me suis appuyée sur mes fonds propres, mes banques, avec des crédits simples de rachat de fonds ou de développement. J’ai également fait appel à des sociétés de financement pour des leasings de matériels… Aujourd’hui, mes ambitions de développement sont freinées par mon manque de financement. Je m’interroge sur l’intérêt d’ouvrir mon capital.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement, les principales satisfactions ?

Les difficultés sont toujours les mêmes depuis douze ans : être dans l’incertitude de demain, et par la même occasion, ne pas profiter pleinement des bonnes nouvelles. La principale satisfaction demeure la fierté du travail bien fait.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Je souhaite continuer à développer mon activité, conquérir de nouvelles parts de marché en Île-de-France et accroître ma présence au niveau national. Cette croissance passera peut-être par des levées de fonds.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Une dose d’inconscience, une touche de stress, un lot d’incertitude, une perpétuelle remise en question, un renouvellement constant et beaucoup d’humilité. C’est avant tout l’envie de partager, de se dépasser. Derrière chaque dirigeant d’entreprise se cache un conquérant.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

C’est un équilibre à trouver qui, lui aussi, est en constante mouvance. Il faut être entrepreneure, mère de famille, femme aimante, amie présente…. La pression sociale est énorme. Il faut être parfaite partout, sans possibilité d’échec. Alors voilà, de mon côté, je fais parfois ce que je peux mais toujours avec bienveillance, en restant constamment vigilante aux gens que j’aime, à leurs ressentis. Je travaille beaucoup mais je suis attentive aux besoins de chacun. Mon fils a 12 ans, il est autonome, je l’accompagne et le guide avec amour, tendresse et une dose subtile d’autorité. Ma fille n’a que 5 ans, elle a davantage besoin de ma présence au quotidien, de partager avec moi des moments de tendresse. Je veille à ce que le temps passé avec mes enfants soit de qualité, si parfois il ne peut pas être en quantité. J’ai beaucoup de chance d’avoir ma famille près de moi, qui m’aide beaucoup, et d’avoir un mari dans la même dynamique que moi. Mais il est vrai que parfois c’est un peu folklorique, animé, pas toujours facile et encore moins parfait mais nous sommes une famille unie et aimante. En regardant nos enfants, je trouve que mon mari et moi ne nous en sortons pas trop mal.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

De foncer, de croire en lui mais d’avoir la capacité de se remettre en question et surtout de savoir que rien ne sera jamais acquis, de toujours rester sur ses gardes. Je lui dirais de regarder droit devant et d’avoir de l’endurance. Je lui dirais aussi que c’est une aventure très enrichissante humainement et intellectuellement.

Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?

Je communique sur les réseaux sociaux et je fais partie de différents groupes d’entrepreneurs. Mais aussi je continue à me former en me rendant à des réunions de travail pour dirigeants organisées par différents organismes et surtout je m’intéresse aux autres. Il ne faut pas être centré sur soi pour s’ouvrir aux autres. Je suis plutôt joyeuse et, avec un sourire, tout est toujours plus facile.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Rêves de Café a été créée en 1992 mais je l’ai reprise en 2005. Nous sommes 9 personnes, réalisons
1 200 000 € de chiffre d’affaires et avons la joie d’accompagner plus de 1 000 entreprises dans leur pause-café.

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