Virginie Dulucq constate que de nombreuses surfaces sur les opérations d’aménagement et celles immobilières restent sous-valorisées. Elle décide ainsi de créer UrbAgri pour valoriser les surfaces sous-utilisées des programmes dans un objectif agricole et d’en faire un critère de différenciation.
Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?
Fille de vigneron dans le Sud-Ouest de la France, je me suis orientée vers des études en environnement puis en urbanisme. Responsable de la SEM de Construction et d’Aménagement de Cachan, SEMACA (94) pendant six ans, je me suis spécialisée dans le montage et le suivi technique et financier d’opérations d’aménagement et de construction d’équipements publics.
Je suis également intervenue pendant quatre ans sur le Secteur Sauvegardé de Perpignan et le Secteur Sauvegardé de la Cité Médiévale de Carcassonne, sur les grandes opérations de rénovation (Monuments historiques, Hôtels Particuliers classés et inscrits) pour le compte de la société Urbanis. J’ai réalisé des diagnostics techniques du bâtiment, des montages financiers et fiscaux.
Je maîtrise les procédures d’urbanisme et les procédés de construction et de rénovation.
Diplômée du MBA de l’Ecole des Ponts (spécialité Technologie et Entrepreneuriat) et de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Lille (promotion ENVAR 2003), j’ai intégré les dimensions financières, marketings, sociales et environnementales dans ses projets d’agriculture urbaine.
Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?
J’ai intégré Alter-Bâtir, Coopérative d’Activité et d’Emploi en 2012 pour développer l’activité d’UrbAgri, que j’ai créée en 2015.
Secteur d’activité : Agriculture Urbaine.
Déclic : En 2009, depuis la crise, de nombreux terrains non valorisés en ville ne trouvaient plus preneurs et j’ai constaté que des surfaces s’avéraient non utilisées sur et dans les bâtiments. De là, la volonté de les valoriser dans un objectif agricole m’est apparue.
Comment avez-vous réussi à développer votre société ?
En travaillant beaucoup.
Quel a été, pour vous, le moment clé de votre réussite ?
Le jour où j’ai gagné le concours Créatrice d’Avenir en 2012.
Comment vous êtes-vous financé ?
Par l’activité.
Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement, les principales satisfactions ?
Les difficultés : faire d’une activité perçue comme une activité de loisir une activité professionnelle rentable.
La satisfaction : avoir trouvé le modèle économique respectant les valeurs défendues.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?
Je souhaite renforcer notre position en région et développer des projets à l’international.
Nous réaliserons des levées de fonds pour l’industrialisation de produits et le développement de l’activité.
Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?
La liberté de travailler avec qui l’on souhaite sur des sujets porteurs, d’avenir et véhiculant nos valeurs.
Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?
Je me fixe des horaires et des plannings de travail.
Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?
Travailler beaucoup et être tenace.
Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?
Je participe à des soirées networking, des salons, des associations professionnelles…
Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?
Date de début d’activité : 2011 en Sarl-Scop puis date de création de société : 2015. 4 collaborateurs. CA = 110 K€