Après dix années à travailler dans la réinsertion socio-professionnelle, Karine Cochard intègre le groupe Samsic emploi, l’un des leaders de l’intérim en France. Sa mission ? A l’instar d’un entrepreneur indépendant, créer et développer des agences de A à Z. Portrait.
A 47 printemps, Karine Cochard, est-ce qu’on pourrait appeler « une entrepreneuse passionnée de l’insertion professionnelle ». Après l’obtention d’un master AES option sciences de l’éducation à l’université de Rennes 2, elle devient en 1993 formatrice pour les personnes en reconversion. « Ce premier poste a été décisif dans la suite de ma carrière. Il m’a permis de saisir ma vocation : côtoyer tous les jours des gens et leur permettre de trouver du travail dans des entreprises », confie-t-elle. Pendant dix ans, elle acquiert une solide expérience en la matière, travaillant dans un Cap Emploi, en RH dans une société de prestation de services, dans l’intérim d’insertion.
Premier pas dans le monde de l’intérim
En février 2007, après avoir travaillé plusieurs années dans la région Alsace, elle aspire à revenir en Bretagne, sa région natale. Grâce à son réseau d’anciens camarades de fac, elle trouve un poste de responsable d’agence d’intérim chez Samsic emploi dans la ville de Saint-Brieuc. Elle commente à ce propos : « Dans ce type de structure, le rythme est différent et l’aspect économique est plus présent que dans des structures d’insertion. Là où je gérais un planning de 30 personnes avant, à c’était 150 et 180 à Samsic. Un challenge plus entrepreneurial s’offrait à moi. »
Jusqu’en septembre 2012, elle met les bouchées doubles pour développer le chiffre d’affaires de l’agence, jusqu’à en ouvrir une autre dans le même secteur géographique. Envie d’évoluer, envie d’autres challenges, Karine demande à sa direction un poste répondant à ses attentes et sur une grande ville de préférence. Une nouvelle mission lui est confiée en septembre 2012 : remettre à flot économiquement trois agences parisiennes et en développer 20 dans cette région à l’horizon 2018. « J’ai dit banco et suis partie sur Paris pour relever ce défi. Aujourd’hui, nous avons ouvert 11 agences sur l’IDF, 4 agences en province », ajoute-t-elle.
A la question de savoir si ce qu’elle fait ressemble à de l’entrepreneuriat, elle répond : « Oui, c’est exactement la même démarche sauf que je n’ai pas la pression du banquier si on peut dire. Ma fonction ressemble à celle d’une « patronne » : la stratégie commerciale, le commerce Terrain, l’accompagnement des équipes, le management, la gestion des centres de profits, toutes ces tâches sont celles d’un entrepreneur. »
« Management participatif »
Satisfaite par ces journées « où aucune journée ne se ressemble », Karine Cochard trouve dans ce poste une certaine adrénaline, une autonomie, un contact direct avec ses collaborateurs et des circuits de décision très rapides. Elle insiste : « A Samsic, les collaborateurs, peu importe leur niveau hiérarchique, travaillent en synergie. Le management y est très participatif. Nous sommes exigeants en termes de résultats, mais ce, dans un contexte convivial. Cela fait partie des valeurs du groupe en fait. D’ailleurs, celles-ci s’avèrent utiles lorsque nous rencontrons des difficultés. Les collaborateurs savent que le N+1 est accessible ; L’accompagnement opérationnel permet de connaître les collaborateurs et anticiper certaines situations.
Chez SAMSIC emploi, nous fêtons les réussites, nous partageons les joies et les peines.
La « passion du métier »
D’un point de vue plus personnel, Karine Cochard explique que sa clef pour relever les défis au quotidien est « la passion du métier. » Elle ajoute que dans celui-ci, il faut savoir être polyvalent, bien connaître ce qu’on vend et se remettre en cause régulièrement. « Ce n’est parce qu’on est N+1 qu’on a la science infuse ! s’exclame-t-elle. Je n’hésite pas à dialoguer avec mes équipes pour trouver des solutions. C’est aussi une manière d’instaurer de la confiance entre nous. »
Rester concentrée
Aujourd’hui, la quinzaine d’agences qu’elle a sous sa direction ont des chiffres d’affaires en croissance. Si Karine Cochard atteste ces bons résultats, elle n’a pas pour habitude de se reposer sur ses lauriers : « Tant que l’objectif 2018 n’est pas atteint, je reste concentrée à 200%. »
Et de conclure en exprimant sa reconnaissance envers ses paires : « Quand je regarde en arrière, je réalise que j’ai eu la chance de rencontrer des dirigeants qui m’ont fait confiance et qui, surtout, ont pris le temps de me former. Je leur en suis très reconnaissante. »