Après 27 ans de carrière dans la gestion financière de plusieurs entreprises, Emmanuel Camus saute le pas dans l’entrepreneuriat à 51 ans. Il crée en mars 2014 Finartup, une société qui met à disposition des entreprises des directeurs financiers à temps partagé. Portrait d’un homme audacieux, créatif et pionnier dans son domaine.
« Ma grande passion à côté de ma société ? Je suis peintre amateur. Cette créativité, je l’insuffle aussi dans mon métier ». Emmanuel Camus, 53 printemps, fait partie des entrepreneurs qui ont le talent de se renouveler dans un métier vieux comme l’économie moderne : directeur financier.
Une expertise de 25 ans dans la direction financière
Diplômé de l’Ecole de commerce (ESCEM) en 1986, il démarre peu après une carrière dans les directions financières de plusieurs grands groupes et PME. Ceci, dans des secteurs très variés : travaux publics, industrie agroalimentaire, financement, services aux entreprises de traitements de documents et moyens de paiement. Et puis, fin 2013, après 27 ans d’expérience, l’envie de changer de cap professionnel le travaille. Il trouvera sa réponse dans l’entrepreneuriat comme il l’explique : « J’ai créé mon entreprise après avoir constaté que les dirigeants de TPE et PME consacrent trop de temps à la gestion financière dans leur entreprise. Ce temps consacré est vécu comme une contrainte. J’ai eu envie de les aider à se concentrer sur leur cœur de métier en les libérant de ses tâches administratives et financières. »
Finartup, un concept pionnier et innovant
Lancée le 10 mars 2014, il baptise sa société « Finartup » (« Fin » pour financement, « art » en référence à sa passion, « Up » comme start-up). Concrètement, cette société propose aux entreprises des directeurs financiers à temps partagé. Celles-ci bénéficient d’un expert les aidant à dresser un bilan clair de leurs finances pour une meilleure orientation dans leur stratégie de développement. Ponctuel, le coût de cette expertise est moins élevé qu’avec un directeur financier à temps plein. C’est là la clef du business model de Finartup.
Après un peu plus de deux ans d’existence, Finartup est déjà rentable. Son offre a été bien accueillie par les entreprises. « Mais vous savez, il y a une satisfaction encore plus grande, confie Emmanuel Camus. J’adore ce que je fais, mon quotidien professionnel est très riche, car je travaille avec différentes types d’entreprise. Pouvoir accompagner leurs dirigeants comme un proche collaborateur, c’est très positif humainement. »
Développer sa société, mais pas au détriment de sa famille
Pari gagné pour cet homme courageux qui a toujours considéré l’entrepreneuriat comme l’expression du goût de l’indépendance, l’envie de se réaliser et celle d’affronter de nouveaux défis. « Mais pas au détriment de sa famille, précise-t-il. Celle-ci me soutient beaucoup et je peux compter sur elle. Je n’oublie pas de lui accorder du temps aussi. »
Et de conclure en partageant quelques conseils pertinents : « Lorsque vous lancez, il ne faut pas hésiter. On dit souvent que l’entrepreneuriat est une aventure. Créer son entreprise exprime la capacité de développer sa créativité, de se dépasser, de sortir de sa zone de confort en permanence. Se lancer oblige à se dépasser en permanence et c’est l’occasion de faire de belles rencontres. »