Du haut de ses 29 ans, Jérémi Lepetit dit voir l’entrepreneuriat comme un véritable enseignement. Ces 5 années passées en tant que dirigeant d’entreprise lui auraient appris beaucoup plus que des années en position de salarié. Parcours.
Make Me Viral est une société productrice et éditrice de solutions social média. Fondée par Jérémi Lepetit, cette entreprise française existe depuis 5 ans et ne cesse de croître depuis sa création. Son dirigeant s’est très vite passionné pour cet univers en perpétuelle mutation.
La passion du social media
Après l’obtention de sa licence en marketing e-commerce, le jeune chef d’entreprise s’engage dans une compagnie d’assurance en 2004 et y reste pendant une année. Il réalise de nombreuses tâches, parmi lesquelles la transposition d’offres en ligne. Avec cette expérience, le futur entrepreneur voit son intérêt pour les réseaux sociaux grandir peu à peu. « J’ai eu la chance d’avoir dans mon réseau un certain nombre de personnes qui ont intégré progressivement les équipes de Facebook. C’est en parti grâce à eux que j’ai pu me pencher d’avantage sur l’émergence des réseaux sociaux et voir ce qui pouvait être fait pour tirer du trafic. Ces individus avec qui j’étais en contact m’ont beaucoup aidé à comprendre en quoi Facebook allait devenir crucial pour les entreprises. J’ai compris que le nouvel usage d’internet qui était entrain d’émerger sur facebook, allait comme pour Google à son époque, créer autour de lui son propre écosystème », explique Jérémi.
Une trentaine de clients
Si l’on en croit le dirigeant, la création de son entreprise provient d’un simple concours de circonstances. Au travers des nombreuses rencontres qu’il effectue, Jérémi Lepetit le comprend : les réseaux sociaux sont l’avenir du marketing web. Cet univers le passionne et il se lance dans la création de Make Me Viral avec un capital de départ de 1200 euros.
Avec l’aide de ses 3 associés de l’époque, l’entrepreneur zélé se lance. La société voit le jour le 1er janvier 2010. « Aujourd’hui, près de 5 ans après sa création, l’entreprise est en pleine mutation. Nous basculons vers l’édition de solutions en SaaS (Software As A Service). Nous avons environ une trentaine de clients : une dizaine de banques telles que le crédit agricole, la BRED, le Crédit Mutuel Arkéa, etc. Nous travaillons aussi avec des acteurs comme Unilever, LVMH ou Fun radio », affirme le président.
Chercher et former les talents
Aujourd’hui, l’équipe est constituée d’environ 12 personnes. Les membres de l’équipe Make Me Viral sont pour la plupart d’anciens élèves en licence de marketing e-commerce à l’université d’Evry. Une filière que Jérémi Lepetit connaît bien, pour y être lui-même passé et pour y enseigner aujourd’hui. « Un des premiers ingénieurs à rejoindre l’entreprise à ses débuts est devenu aujourd’hui un de mes associés », précise le PDG. « Nous essayons souvent de trouver des talents qui sortent de filière particulièrement formatrices et qui ont déjà vécu un parcours en alternance.
Nous les formons et ensuite nous les recrutons ». Une stratégie payante si l’on en croit les chiffres : la société est passée de 120 000€ de CA la première année à environ 400 000€ cette année. Et le niveau de marge brute frôle les 70% du chiffre d’affaires total. À presque 30 ans seulement, Jérémi Lepetit semble avoir acquis une véritable maturité professionnelle. Et il a clairement réussi son pari.
3 questions à Jérémi Lepetit
Qu’est-ce que vous retenez de ces 5 années d’entrepreneuriat ?
Il faut toujours savoir se remettre en question et continuer à aller de l’avant. Rien n’est jamais acquis et par conséquent il faut savoir innover. La France a besoin qu’on innove. Je pense que c’est fondamental dans entrepreneuriat de ne pas se reposer sur un mode de fonctionnement auto-suffisant mais plutôt d’innover et de jouer le jeu de l’emploi.
Que pensez-vous de cette nouvelle vie de patron ?
Il y a du bon mais pas seulement… Je suis père de famille et le professionnel a souvent tendance à déborder sur la vie privée. J’apprends progressivement à scinder les 2 environnements et à préserver des espaces pendant lesquels j’essaye de me couper du monde professionnel. Il faut arriver à désacraliser la relation client sur certaines périodes pour s’octroyer des vrais moments de vie de famille, là où le monde professionnel n’existe pas.
Avez-vous une formule secrète qui vous permet d’évoluer ?
Make Me Viral est ma première expérience d’entrepreneuriat et c’est pourtant un succès. Ce qui me permet d’évoluer est la remise en question constante que j’effectue sur ma personne et sur mon entreprise. J’évite de ronronner, de me reposer sur mes acquis et je bouscule l’ADN de mon entreprise en permanence. Prendre constamment des risques pour essayer d’aller de l’avant fait naturellement partie du jeu.