Alban Carouen, fondateur d’Inotyko, s’est lancé sur un créneau qu’il a identifié comme porteur afin de garantir l’intérêt du client. Entretien avec un dirigeant dans la technique.
Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?
Après des études et un parcours techniques au sein de la RATP, j’ai rejoint des SSII parisiennes comme directeur technique avec pour mission principale de développer le centre de support. J’ai créé une première société (SSII) avec des associés en 2006, j’étais totalement novice en création de sociétés, mais cette expérience de 2 ans a été enrichissante. J’ai ensuite quitté la société pour reprendre les chemins de la direction technique d’une société informatique.
Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?
Fort de l’expérience de ma première société et des besoins d’entreprises en AMOA, j’ai créé INOTYKO. Nous accompagnons les entreprises dans la direction de leurs systèmes d’information et dans l’assistance à maîtrise d’ouvrage des projets informatiques innovants, notamment autour des Smart Cities où l’informatique industrielle est très présente. Nous avons constaté que les sociétés définissant l’expression du besoin des entreprises sont souvent celles qui réalisent les prestations, c’est dans ce contexte que nous avons créé INOTYKO pour garantir les intérêts du client.
Comment vous êtes-vous financé ?
Sur mes fonds personnels. Je n’avais pas besoin de fonds importants pour démarrer. Je pense qu’aujourd’hui on peut se lancer une activité avec peu de budgets.
Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?
La principale difficulté que je rencontre reste administrative : il faut souvent se pencher sur la véracité des informations. Vous passez plus de temps dans les services administratifs pour rechercher l’information qu’à réfléchir à votre activité. Je ne compte même plus mes rendez-vous avec la banque. Je trouve cela assez incroyable.
Avez-vous une anecdote à partager ?
Celle de la banque est quand même incroyable : j’ai choisi une banque qui affichait clairement son attachement aux entreprises et son accompagnement. On a dû me faire venir plusieurs fois, car soit un papier était toujours oublié (vous en signez des dizaines), soit les codes d’accès ne fonctionnaient jamais. J’ai dû les relancer sans cesse. Je n’imagine même pas si j’avais choisi une banque avec moins d’expérience …
Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?
Je suis dans un esprit de développement, plutôt sur le secteur français, mais je ne suis pas fermé. Trouver des partenaires financiers est important pour accélérer le développement, c’est l’objectif du dernier trimestre 2016.
Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?
L’expérience m’a appris à m’accorder des moments calmes pour passer du temps en famille et pratiquer d’autres activités comme le sport. Rien ne sert de rester connecté 24/24, il faut simplement bien s’organiser, c’est la clé pour moi.
Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?
L’entrepreneuriat représente une formidable aventure qui permet de proposer mes idées et ma vision propre de mon secteur.
Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?
De croire à son rêve et son business, suivre ce qu’il se passe sur son marché pour proposer aux clients de nouveaux services. L’immobilisme représente, je pense, le pire des fléaux pour une société.
Aujourd’hui comment fais-tu pour développer ton réseau ?
Je le développe avec les connexions que j’ai depuis de nombreuses années de par mon expérience. Mais dans une société qui se développe cela ne suffit pas, je réfléchis actuellement à intégrer une cellule commerciale.