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L’entrepreneur, formateur des entrepreneurs

L’entrepreneur

Interview de Xavier Baudard, fondateur de Visconti et UPGY, des entreprises décidément tournées vers la formation et notamment celle du dirigeant d’entreprise. 

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Je suis devenu ingénieur Arts & Métiers, après avoir fait une classe prépa. Au sortir de l’Ecole, je rejoins PSA où je dirige une petite équipe en charge du développement des commandes de vitesses et de débrayage pour les véhicules Citroën et Peugeot. Après quelques années, je quitte le groupe pour aller chez Valeo, tout d’abord pour travailler en R&D sur les systèmes d’accès et de démarrage mains-libres dans la Division Sécurité Habitacle. Lors du changement d’entité au sein du groupe,  je prends la responsabilité des laboratoires d’essais et des prototypes de la Division Thermique Moteur France. L’envie de ne pas être estampillé à vie au secteur automobile, me fait quitter Valeo pour rejoindre une filiale du groupe Apave, Sopemea, société spécialisée dans les essais de qualifications (vibrations, climatiques, CEM…) pour tous les secteurs d’activités.

Je dirige alors la Direction Technique et je suis en charge de tout le périmètre « essais ». Mes prochaines évolutions se sont faites dans le monde du service aux entreprises, tout d’abord chez Alten, en tant que Directeur Technique et du Développement Stratégique, un bref passage avant de rejoindre Segula Technologies où je dirige une entité rachetée par le groupe (Michael Page Conseil) où tout était à reconstruire. Cette entité deviendra la BU Conseil et Amélioration de la Performance.

Et la suite ?

En 2010, je quitte Segula et je croise Visconti, nouvellement créée. Je suis séduit par leur approche du coaching, basée sur l’accompagnement des dirigeants et cadres dirigeants sur l’exercice de leur fonction davantage que sur le développement personnel, et sur le fait que 100 % des coachs Visconti doivent avoir été dirigeants. Le modèle de Visconti étant construit sur le partenariat et non sur le salariat, je crée ma première structure. Tout d’abord coach de dirigeants, puis également Associé de Visconti, je participe activement au développement de la société (cooptation de coachs, développement de méthodologies, formation des nouveaux coachs, création du Visconti Lab, etc.).

En 2015, fort du constat que l’approche Visconti apporte un soutien incontestable aux personnes accompagnées (quels que soient leurs secteurs d’activités ou leurs fonctions) mais qu’elle n’est « enseignée » que chez Visconti, je décide de créer en plus de mon activité Visconti une école de coaching et de formation (partenaire de Visconti) avec Patrick Buffet (également coach et Associé Visconti). Cette nouvelle structure, UPGY, a pour but de permettre aux coachs en développement personnel, aux professions libérales, aux consultants, aux managers, de pouvoir acquérir les compétences pour accompagner tout cadre d’entreprise, de tout secteur et de toute taille.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’ai créé Visconti, accompagnement de dirigeants par des dirigeants fin 2009, pour développer et accroître la réussite des dirigeants d’entreprises. J’ai créé UPGY, école de formation au coaching d’entreprises, entre autres,  fin 2015 pour former de vrais coachs d’entreprises professionnels et transmettre notre savoir-faire. Le déclic : l’approche Visconti fonctionne (clients qui progressent, qui sont contents), mais pour intégrer Visconti, il faut avoir été dirigeant d’entreprise. Ceux qui sont intéressés par notre approche n’ont pas d’autre possibilité que de se former ailleurs, car toutes les autres formations de coaching sont sur le développement personnel. UPGY est donc née de cette volonté de former davantage de coachs d’entreprises vivant de leur activité.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

Les difficultés sont liées à  la partie commerciale, mais comme pour toute activité. Sauf que quand on est entrepreneur au démarrage, il n’y a que peu de marge autorisée pour ne pas échouer. La solitude peut également être dangereuse, et c’est d’ailleurs une des raisons qui m’a fait ne pas me lancer seul (ni avec Visconti, ni avec UPGY).

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?

Visconti est déjà présent à l’international (Belgique, Suisse, Allemagne, Autriche, Portugal, UK). Nous continuons à l’heure actuelle notre développement. UPGY amorce son développement à l’international déjà puisque nous sommes en discussion avec une société de formation au Maroc pour leur transmettre notre savoir-faire et leur permettre de former directement des coachs d’entreprises diplômés UPGY. Dans les deux cas, nous n’envisageons pas  de levée de fonds envisagée pour le moment.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Un challenge, une liberté, un risque, une autre voie (que le salariat).

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Curieusement, mieux que lorsque j’étais salarié dans des groupes. La contrainte ne vient désormais que de moi, à de rares exceptions près.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Ne pas le faire seul, sauf si c’est un adepte de l’effort de long terme et prendre le temps de se préparer avant de se lancer (Business Plan [et pas que sur du Excel], travail du pitch, stratégie, etc.). Savoir s’entourer de personnes bienveillantes et qui vont vous permettre de réussir vos matchs. Compte tenu de mon métier, avoir un coach d’entreprises me paraît une des meilleures méthodes, mais il est vrai que cela a un coût, qu’il faut clairement concevoir comme un investissement.

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