Avec deux entreprises sous sa coupe, Nicolas Venaut possède une histoire peu commune. Parcours.
Après avoir fréquenté une école de commerce, Nicolas Venaut décroche un master spécialisé dans l’entrepreneuriat. Tout de suite après ses études, il s’engage à Wonderbox au poste d’adjoint responsable e-commerce. Peu de temps après, il sort de l’entreprise et fonde sa propre société : VNC online.
Une première aventure entrepreneuriale
Elle existe depuis 5 ans, la structure a pour mission d’accompagner des entreprises pour qu’elles se vendent sur les marketplaces (sites e-commerce permettant d’intégrer son catalogue en ligne), tout en leur apportant la stratégie à adopter pour la mise en avant, le développement des ventes, le référencement, etc. Selon Nicolas, les personnes dédiées à l’e-commerce au sein des services marketing des entreprises manquent en général de spécialisation. « Avec VNC online, nous agissons tous les jours sur les principaux leviers marketing types comparateurs de prix, affiliation, etc. », décrit-il. « Nous maîtrisons très bien ces méthodes et cela nous permet d’aller plus vite, d’optimiser les résultats et surtout de les contrôler. Une personne dans une grande entreprise n’a pas forcément ces outils et ne maîtrise pas forcément les leviers à 100%. ».
6 mois de test
Avant la création de son entreprise, le futur entrepreneur s’est appliqué à tester son business model pendant une période de 6 mois. Les entretiens avec les entreprises se succèdent, la prospection est son maître-mot pendant toute cette période. Nicolas dit avoir passé beaucoup de temps à démarcher des potentiels partenaires. Le fondateur déclare : « J’ai passé une demi-année à la préparation. On a testé notre modèle grâce au bouche-à oreille.
Il a fallu ajuster les différentes propositions et travailler avec nos futurs clients qui n’étaient pas du tout prêts à se mettre sur ces leviers-là. En fin de compte, les premières sociétés qui étaient partantes à l’époque sont celles avec lesquelles nous travaillons toujours. Aujourd’hui, nous avons des clients historiques avec lesquels on développe le business model de VNC online».
Un entrepreneur boulimique
Seulement voilà : Nicolas Venaut est un entrepreneur boulimique. Deux ans après le lancement de VNC, il crée Cotecosy.com, un site d’ameublement, et devient donc dirigeant-fondateur d’une seconde entreprise. « J’ai monté le site coté cosy pour développer d’autres compétences et mettre en application l’expérience que j’avais pu avoir dans ma précédente entreprise », explique le fondateur. « Quand j’ai considéré que je maîtrisais ces différentes expertises, je les ai mises en application au sein de mon agence-conseil en stratégie pour développer de nouveaux leviers ».
Peu de financement… et la réussite au bout !
Nicolas Venaut affiche donc une belle réussite entrepreneuriale. D’autant que le capital investi par ce créateur dans la création de VNC Online était seulement de 5000 euros… Bénéficiant de l’ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprises) du pôle emploi, Nicolas profite d’un an et demi de salaire mensuel. « L’activité était rentable mais la rémunération de l’ACCRE me permettais d’avoir une garantie pendant un certain temps. Le site e commerce que j’ai monté par la suite a été financé par VNC online. A ce jour j’ai monté 2 business rentables avec seulement 5000 euros et j’en suis fier », conclut-il.
Trois questions à … Nicolas Venaut
Quelle est la chose indispensable pour un entrepreneur ?
On a beau avoir un bon service, si on n’est pas mis en relation avec la bonne personne, la prospection en direct est très compliquée. C’est par les échanges et les relations qu’on obtient des rendez-vous concluants. Comme disait Winston Churchill, un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté.
Comment gérez-vous le fait de diriger deux entreprises simultanément ?
Au début, ce n’était pas évident. J’ai beaucoup développé VNC online pour ensuite la mettre de côté le temps de développer mon autre projet, côté cosy.
Je me suis rendu compte que c’est compliqué de jouer sur 2 tableaux, surtout dans une période d’instabilité et de nécessité du développement commercial. Il faut absolument se mettre à 100% sur une mission. On ne peut pas être à 50% sur 2 postes clés. Je n’ai pas nommé quelqu’un en tant que gérant donc je suis à 100% sur les 2 structures. L’essentiel, c’est de développer vraiment ou bien de s’entourer pour aider au développement, mais surtout ne pas laisser vivoter l’entreprise sur la base de l’existant !
Quel conseil donneriez-vous à vos camarades entrepreneurs ?
L’échec est une grosse expérience qui doit nous permettre de rebondir. On peut se retrouver dans des situations qui sont plus ou moins favorables, certaines retombées négatives peuvent être considérées comme un échec, mais l’important reste de chercher à comprendre la cause de cette situation.
Globalement, nous évoluons dans un environnement économique instable qu’il faut selon moi maîtriser un minimum. Il faut avoir à chaque fois une visibilité à plus ou moins long terme. Ce n’est pas la peine de fermer son entreprise ! On peut toujours apprendre et avec l’échange, réajuster son business model.