Olivier Sanviti, fondateur d’Aston société d’avocats, accompagne juridiquement la croissance des acteurs de l’innovation en France et à l’international. Portrait d’un entrepreneur au rendez-vous du monde.
Bien plus qu’un métier, une passion. Voilà comment Olivier Sanviti résume son activité d’avocat entrepreneur. Après des études poussées en droit privée, business et international, entrecoupées d’un passage à l’ESCP Europe, il exerce en tant qu’homme de loi au sein de plusieurs structures, avant de lancer Aston société d’avocats, son propre cabinet en 2012. « Passionné par tout ce qui touche à l’innovation en général, l’idée de cette structure était d’accompagner juridiquement la croissance des entreprises gravitant autour de cette sphère. Ayant déjà travaillé avec ce type de clientèle par le passé, je me suis dit que c’était le bon moment pour lancer un cabinet privilégiant l’agilité et le sur-mesure », explique-t-il.
Aider les entreprises innovantes
Concrètement, Aston accompagne le développement des entreprises innovantes dans leur structuration juridique, sociale et financière. La société gère également les litiges et contentieux potentiels que toute structure peut rencontrer au gré de son chemin. Sous le statut de société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL), aujourd’hui le cabinet compte 15 collaborateurs (dont 13 avocats). En 2015, celle-ci a enregistré un chiffre d’affaires d’environ 2 millions d’euros. « L’entreprise est en croissance actuellement et c’est une bonne nouvelle, commente Olivier Sanviti, enthousiaste. Nous espérons continuer sur cette lancée, mais je tiens à ce qu’Aston reste un cabinet à taille humaine. Le rapport entre efficacité au travail et plaisir est un équilibre à préserver. Et puis je souhaite préserver un contact direct et convivial entre tous les collaborateurs et avec nos clients. »
Démarrage difficile
Mais l’entrepreneur concède que le démarrage n’a pas été simple. Pour lancer cette activité, le besoin en financement est important. Il l’oblige à emprunter à la banque à côté de ses fonds personnels. « Et puis après, on entre dans une période où il faut accompagner la croissance du cabinet et gérer le BFR, ce qui n’est pas si évident que ça en réalité. Durant les six premiers mois, je ne me suis pas rémunéré. », se remémore Olivier Sanviti.
Pour lui la clef pour surmonter les vicissitudes de l’entrepreneuriat est de « bien se connaître professionnellement pour ne pas se disperser. Il faut comprendre que l’on ne peut pas tout maîtriser, le droit se complexifiant de jour en jour, nos clients recherchent des avocats très spécialisés avec une vraie vision « business ». Il est nécessaire aussi de définir une direction claire de ce que l’on veut faire. L’ADN et l’image d’Aston société d’avocats sont clairs : une équipe pluridisciplinaire, resserrée, réactive, au service de la croissance, notamment à l’international, et de l’innovation. »
Devoir de pédagogie
Enfin, le cabinet organise chaque mois des petits déjeuners avec des entrepreneurs. L’occasion de partager les connaissances et de dispenser des mini-formations autour des aspects juridiques et sociaux d’une entreprise (le management package, la levée de fonds, la protection de la propriété intellectuelle… etc). Et Olivier Sanviti de conclure : « J’ai voulu mettre ces séances en place parce que je pense qu’en tant qu’expert juridique, j’ai un devoir de pédagogie sur ce domaine envers les dirigeants et leurs équipes. Notamment les start-ups innovantes qui, bien souvent, pataugent dans la complexité du droit des sociétés. Cela peut décourager au début et parfois brider leur créativité. Les aider est mon cœur de métier. »