Si l’on perçoit le coronavirus comme une épreuve pour bien des raisons, il représente une bonne opportunité de tout remettre à plat. La diminution de l’activité humaine a un fort impact sur l’environnement en seulement quelques jours. De plus, la mise en place de nombreuses solutions pour pallier le confinement nous montre bien que nous pourrions agir différemment. Si toutes les solutions ne peuvent pas être mises en place et que l’arrêt complet n’est sur le temps pas possible, voici quelques enseignements essentiels du Coronavirus que l’on peut tirer de cette épidémie.
La preuve que l’action est possible
Dauphin sur les berges, eau clair, diminution drastique de la pollution d’abord en Chine et partout dans le monde, … Il n’y a qu’à regarder comment la nature se comporte depuis l’arrivée du virus dans le monde pour voir que le changement de comportement humain a un impact immédiat sur notre environnement. Il n’aura fallu que quelques jours pour que la nature reprenne ses droits et que les solidarités se mettent en place. Si le retour à la normale demeure aujourd’hui désiré par la plupart des gens, il s’agit pourtant de la meilleure occasion de provoquer un changement de fond. En effet, c’est dans les épreuves que l’on apprend le plus souvent.
La solidarité avant tout
Comme on le constate souvent dans les périodes de crise et même dans les sociétés qu’on dit pourtant individualistes, une solidarité se met en place dans la difficulté. La plupart de nos comportements changent. Les autres n’ont pas été oubliés comme les sans-abris qui ont, pour une fois, vu les hôtels réquisitionnés par l’Etat, preuve que l’action est possible. Les applaudissements pour le corps hospitaliers tous les soirs à 20H sont dans la même mouvance et le fait qu’une immense majorité des Français acceptent de se prêter réellement au jeu du confinement confirme cette tendance.
Une société interreliée
Cette épreuve nous montre surtout à quel point nous vivons dans une société interreliée. Tous les salariés qui ne peuvent faire du télétravail doivent se rendre sur leur poste de travail. Personne ne sait donc en réalité qui contribue à la bonne démarche de la société. Si quelques professions ont été identifiées comme les conducteurs de camions qui acheminent les denrées, les caissières, les boulangers, les tabacs, … il est clair qu’on ne sait plus qui fait tourner l’économie et qu’en réalité on ne sait que peu de choses sur les interactions à chaque niveau. On saluera d’ailleurs tous ceux qui ont continué alors qu’ils auraient pu se mettre en chômage partiel en prenant des risques pour leur santé et celle de leur proche. Il faut donc prendre en compte l’ensemble de la chaine et non seulement quelques parties prenantes.
Une nouvelle manière de travailler
Cela aurait pu être une évidence mais il existe d’autres manières de travailler. Le télétravail représente un bon exemple et l’avenir pour la plupart des sociétés et les déplacements de tous les salariés représentent un coût exubérant pour la planète, surtout quand on s’aperçoit qu’peut parfaitement faire autrement. Si l’esprit d’équipe ou encore la motivation incite bon nombre de dirigeants à inciter les salariés à venir au travail, il faut constater que la venue n’est pas forcément nécessaire et que nous pouvons adapter nos comportements aux nécessités.
Certaines sociétés arrivent ainsi à fonctionner tout aussi efficacement aujourd’hui alors que d’autres prennent consciences que cela est possible. Si les habitudes ne sont pas encore rodées partout et qu’il faudra certainement du temps pour les optimiser, cela demeure tout à fait possible. L’expérience devrait inciter plus d’un entrepreneur à entrer dans cette voie à l’avenir. Finalement il est de la responsabilité de chaque entrepreneur et chaque entreprise d’agir et au-delà, chacun doit se responsabiliser pour avoir un résultat rapide et efficace.
L’ignorance et l’égoïsme comme ennemi
Finalement on peut constater que c’est avant tout l’ignorance et l’incompréhension des conséquences de nos propres actes qui conduit souvent à de mauvais comportements. Il suffit de voir que les brebis actuellement égarées n’ont pas réellement conscience de nuire dans la plupart des interviews pour comprendre qu’il n’y a pas de mauvaise intention, tout au plus de l’égoïsme. Elles agissent finalement sans avoir vraiment pensé aux conséquences de leurs actes qui sont pourtant dévastateurs et vont commencer par entraîner une probable prolongation de deux semaines de confinement voire plus.
Si parfois quelques théories complotistes peuvent voir le jour et entraîner une résistance initiale, elles ne semblent pas vraiment faire le poids sur le temps quand la vérité apparait comme nous le voyons actuellement en Italie. Cela rappelle l’importance d’une information correcte avant tout afin que chacun puisse prendre conscience de ses actes.
L’exemplarité mis en avant
Autre enseignement de cette épidémie, l’exemplarité des dirigeants entraîne tout une série de conséquences sur les organisations et la rébellion. Il suffit de voir les conséquences d’avoir gardé le premier tour des municipales et le lendemain de dire aux gens qu’ils sont confinés pour comprendre que ce que l’on demande aux autres, on doit l’exiger de soi-même, même quand c’est contre son intérêt. Evidemment, le gouvernement aurait pris le risque de se voir taxé d’un processus anti-démocratique mais les conséquences de ne pas prendre une décision parfois difficile peuvent être lourdes.
Résultat : beaucoup de comportements ont perduré. En fait, on ne peut exiger d’accepter quelque chose dans un cas et pas dans un autre alors qu’ils sont quasiment identiques. La clarté des consignes est également apparue comme une zone de travail. Les nombreuses questions sur les cas personnalisés montrent bien que même ceux qui souhaitent parfois bien agir, ne savent pas comment le faire.
Repenser local et rapide un enseignement
La difficulté à s’approvisionner nous rappelle oh combien il est important de repenser nos circuits de distribution afin de les rendre les plus courts possibles et pouvoir agir en cas de nouvelles pandémie ou tout simplement pour éviter que la planète ne souffre. La capacité à pouvoir gérer rapidement les situations est désormais essentielle et le surcoût a parfois une raison d’être.
Il faut également parfois prendre des risques ou savoir anticiper pour que les conséquences d’un mal soit moindre comme nous le montre l’exemple des masques dont on manque cruellement même dans des métiers exposés (comme les caissières) pour comprendre que la réaction doit être rapide.
L’enseignement le plus fondamental de cette histoire est que nous vivons désormais dans un monde sans frontières. Au-delà même de nos entreprises françaises, un petit pangolin (à confirmer) à l’autre bout du monde peut rapidement mettre à mal l’ensemble de notre économie mondiale.