Iconoclaste, inventif et travailleur, il suscite autant d’admiration que de critiques chez les acteurs du monde technologique. Elon Musk est sans doute l’inventeur du 21e siècle. Des énergies renouvelables en passant par la conquête spatiale ou encore par l’intelligence artificielle, l’entrepreneur a plus d’une corde à son arc.
Un homme curieux mais surtout, désireux d’entreprendre
Elon Musk voit le jour à Pretoria, en Afrique du Sud, le 21 juin 1971. Né d’un père anglo-sud-africain, ingénieur, et d’une mère canadienne, nutritionniste et mannequin, il ira, après leur divorce, en 1980, vivre avec son père en Afrique du Sud. Dès son plus jeune âge, Elon Musk démontre une forte curiosité et lit jusqu’à deux livres par jour, dans des domaines variés tels que la philosophie, la religion, le business, la technologie ou encore la science-fiction. Le jeune garçon dévore absolument tout ce qui lui tombe sous la main. Une curiosité généraliste qui fait son originalité mais aussi son succès en tant qu’entrepreneur. Ses débuts sont pour le moins prometteurs. Il s’intéresse au codage à l’âge de 12 ans, et parvient à créer un jeu vidéo intitulé »Blastar », qu’il vendra pour 500$ à un magazine spécialisé.
L’année de ses 18 ans, Elon décide de quitter son Afrique du Sud natale pour rejoindre le pays d’où est originaire sa mère, le Canada. Après avoir passé deux ans au sein de l’Université du Queen’s à Kingston (Ontario, Canada), il sera transféré à celle de Pennsylvanie (Etats-Unis), où il décrochera un Bachelor en physique, ainsi qu’un autre en Économie.
En 1995, alors âgé de 25 ans, le futur entrepreneur décide de déménager en Californie afin d’y obtenir un Doctorat en Physique appliquée et Science des matériaux. Mais son aspiration à devenir entrepreneur finit par prendre le dessus puisque, deux jours après son admission, il met un terme à son cursus scolaire pour se lancer dans les domaines d’Internet, de la conquête spatiale et des énergies renouvelables.
Passer du software à la conquête spatiale
Accompagné de son frère, Kimbal, Elon Musk décide de fonder une première société, Zip2, un logiciel de publication de contenu en ligne dédié aux journaux. Le software rencontre un franc succès, au point d’attirer certains clients de renom tels que le New York Times. Quatre ans plus tard, Zip2 est rachetée par la division Altavista de Compaq pour la somme de 342 millions de dollars.
L’aventure ne fait que commencer puisque cette même année, en 1999, Elon Musk cofonde X.com, un service de banque sur internet. Et à peine deux ans plus tard, X.com change de nom pour devenir Paypal, aujourd’hui leader des paiements en ligne. L’entreprise sera ensuite rachetée, en 2002, par eBay pour un montant de 1,5 milliard de dollars.
L’entrepreneur poursuit sur sa lancée en fondant sa troisième société, Space Exploration Technologies (SpaceX). L’objectif étant de développer et de produire des véhicules de lancements spatiaux en abaissant leurs coûts et, à long terme, de rendre possible la colonisation de la planète Mars. SpaceX deviendra d’ailleurs l’un des principaux partenaires de la NASA. Aujourd’hui encore, Elon Musk se place comme son CEO et CTO.
Se lancer dans le secteur des énergies renouvelables
En 2004, l’entrepreneur entre dans le capital de la société Tesla Motors pour, quatre ans plus tard, en prendre le contrôle. Son premier fait d’armes avec le fabriquant automobile se matérialise par la »Telsa Roadster », une voiture de sport électrique. S’en suit alors une berline plus économique et toujours électrique, la »Tesla Model S ». Pour Elon Musk, l’objectif s’avère de concevoir des véhicules électriques accessibles.
Il fonde par la suite, avec ses cousins, SolarCity, une société spécialisée dans les panneaux photovoltaïques (dispositif permettant de transformer l’énergie solaire en électricité, ndlr). Son système de stockage tampon d’énergie appelé »Powerwall », permet d’équiper des immeubles et maisons de sources d’énergies vertes. Ce système pourrait, selon lui, transformer l’infrastructure énergétique mondiale en se passant du réseau électrique tel que nous le connaissons.
Toujours dans l’optique de trouver des alternatives de transport propres et efficaces, il propose, en 2013, son projet »d’Hyperloop ». Un TGV subsonique capable de se déplacer à plus de 1200 km/h et fonctionnant à l’énergie solaire. Deux ans plus tard, Elon Musk crée »Open-AI », un centre de recherche non-lucratif qui regroupe des dizaines de start-up dans le domaine de l’intelligence artificielle. Et récemment, en 2017, après l’élection de Donald Trump, il rejoint son conseil économique. L’entrepreneur précise néanmoins ne pas approuver certaines actions de l’actuel président des Etats-Unis, et qu’il agit simplement en tant que conseiller.
Un super-héros des temps modernes
À travers ses différents projets, Elon Musk constitue une véritable icône du monde entrepreneurial. Il ira jusqu’à inspirer Robert Downey Jr. avant d’interpréter Iron Man, l’inventeur-playboy-superhéros. Derrière son style décontracté se cache un génie capable d’imaginer à quoi ressemblera le monde de demain, et qui perçoit la conquête spatiale comme la prochaine avancée majeure de l’Humanité.
L’ensemble de ses inventions s’inscrit dans une même démarche, celle d’améliorer la condition humaine et de la faire grandir. Il tente de remédier aux manques de ressources sur Terre tout en prévoyant une éventuelle échappatoire. Deux immenses défis pour un grand entrepreneur qui a d’ores-et-déjà marqué l’Histoire par son inventivité à toute épreuve. Elon Musk serait une fusée et tous ses défis, son carburant.