Notre société actuelle est aujourd’hui indéniablement confrontée à des crises multiples : le modèle économique atteint ses limites, la crise écologique est plus que jamais présente et nous le rappelle tous les jours au vu des catastrophes de par le monde et de la pénurie qui s’annonce… de toute façon, si on suit les courbes actuelles, nous allons dans le rouge…
1ère partie : Posons les bases de l’économie circulaire
Face à un tel constat, quelle est donc la clef du changement qui va nous permettre de satisfaire nos besoins, de redonner du souffle à nos entreprises tout en diminuant nos consommations de ressources ? Il nous faut tout simplement changer de modèle….et pour répondre à ces enjeux forts de mutation économique et de société, l’économie « circulaire » est le concept qui va nous y aider. Elle a déjà commencé, elle est en marche, allons voir de plus près ce qui va nous permettre de la généraliser…
Les limites de notre modèle actuel qui participe aujourd’hui à la raréfaction des ressources
D’après des publications de l’OCDE, la consommation de matières premières a augmenté de 2,5 % par an en moyenne depuis 20 ans, soit au total de 65 % pour culminer aujourd’hui à un tonnage édifiant de 62 milliards de tonnes de ressources extraites dans le monde chaque année !…
Partant de ces chiffres clefs, on ne peut qu’avoir froid dans le dos ! Il nous faut donc arrêter avec le modèle de l’économie linéaire basée sur « l’extraire, le produire, le consommer et le rejeter » : c’est tout simplement un non-sens. D’autant plus que ce modèle n’est tout simplement pas compatible avec la finitude des ressources naturelles. Ce modèle participe de fait à la raréfaction des ressources, à l’épuisement des énergies non renouvelables et à la fluctuation des prix des matières premières. Et la croissance démographique accentue cette tendance !
Adieu les modèles linéaires, place aux modèles circulaires !
Nous avons donc besoin plus que tout d’un modèle qui permet une régénération du capital naturel et qui favorise la réutilisation des ressources. Et pour changer de paradigme, nous devons aller vers une économie fondée sur les 3 R, Réduire, Réutiliser, Recycler qui vise justement le découplage entre l’utilisation de ressources et la croissance économique. Mais il ne s’agit pas uniquement de recyclage de matière, comme trop souvent d’idées reçues circulent sur le sujet.
Certes, les progrès techniques ont permis d’améliorer le recyclage mais cela ne suffit pas : son effet est clairement insignifiant sur le long terme s’il ne s’accompagne pas d’une révision complète du modèle économique pour aller vers la « circularité »… Et pour cela, il nous faut une économie qui modifie les modes de production, en impactant la conception des matériels et des équipements dans le critère de choix des matériaux et dans leur durée de vie et qui invente des nouveaux modèles de consommation. Et l’économie qui permet de répondre à tous ces enjeux, c’est l’économie circulaire.
Une économie qui célèbre l’énoncé du chimiste Antoine Laurent de Lavoisier: « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » autrement dit, qui s’inspire des écosystèmes naturels, une approche holistique, globale et tout simplement systémique….
L’économie circulaire, un concept chapeau
L’économie circulaire est en fait un concept chapeau, elle n’est pas adossée à une définition officielle ni académique. L’Institut de l’Economie circulaire créé il y a tout juste 1 an est d’ailleurs là pour porter ses principes et les promouvoir en France et en Europe. Ecoutons à ce sujet Grégory Giavarina, Délégué Général de l’Institut « Cette économie est déjà en marche depuis longtemps, rien que s’y l’on se réfère au recyclage des métaux, même si l’économie circulaire vise beaucoup plus haut et qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir. L’Institut a pour but de servir un seul objectif, réussir à découpler la croissance économique de l’extraction de ressources naturelles. Et l’enjeu est bien de réussir à chaque fois à systématiser le développement de boucles économiques créatrices de haute valeur ajoutée».Un concept donc mais qui comporte de nombreuses facettes et s’incarne dans de nouveaux modèles économiques et dans de nombreuses approches.
Une économie aux multiples visages
Le déploiement de cette économie circulaire suppose de travailler sur de nombreuses approches : la prise en compte des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie (écoconception), les clefs de lecture des analyses de cycle de vie devenant même sociales et sociétales avec des approches « filière intégrée », le réemploi, la réparation, le recyclagedes matières issus des déchets, le passage de l’usage à la possession (économie de la fonctionnalité, que nous traiterons dans un prochain article), la vente d’un service plutôt que d’un bien (économie de la location), la mise en place des symbioses industrielles (écologie industrielle, que nous traiterons dans un prochain article), la mutualisation des services sur un territoire (écologie territoriale, que nous traiterons dans un prochain article) ou encore de la consommation (économie collaborative, que nous traiterons dans un prochain article). Sacré modèle ! Mais bien concret : allons voir quelques exemples de ces approches…
Des exemples très parlants
Prenons l’exemple de l’entreprise Tarkett, leader mondial dans les tapis de sol et moquettes qui a fait de l’économie circulaire son cheval de bataille : un modèle éco-innovant circulaire basé sur de la recyclabilité et de la non toxicité des composants, qui intègre de plus les principes de l’économie de fonctionnalité, l’entreprise vendant l’usage de ses moquettes… un modèle innovant et abouti s’inscrivant parfaitement dans les logiques de l’économie circulaire qui a d’ailleurs été récompensé par un prix en innovation et RSE.
Ou encore parlons de la société Armor intègre parfaitement les enjeux du remanufacturing puis qu’elle a développé un circuit de collecte de ses cartouches usagées : elle récupère l’ensemble des composants pour les réintégrer dans des cartouches neuves : un modèle au bilan écologique et sociétal bien plus intéressant que le broyage pur et dur de l’ensemble des composants.
Les grands enjeux
« Tout l’enjeu est de hiérarchiser les matières premières, les composants et les matières. A l’institut, nous promouvons une hiérarchie très forte des types de traitement, et nous sommes complètement en phase avec la hiérarchie posée par la Commission Européenne, nous privilégions le réemploi à la réutilisation puis le remanufacturing, et le reconditionnement, ensuite le recyclage upcycling à haute valeur ajoutée puis le recyclage downcycling qui dégrade la valeur ajoutée de la matière, et enfin la valorisation énergétique en ultime recours ». déclare Grégory Giavarina. Enfin, nous n’en sommes qu’au démarrage car de fait, dans encore beaucoup d’entreprises, surtout dans les PME, on observe l’inverse, les entreprises cherchant à se débarrasser de leurs déchets qui finissent en décharge ou en incinération. Un constat de fait qui est accentué de fait par les petites quantités et par la dispersion des gisements.
Tout l’enjeu est donc de pérenniser la qualité de la matière, c’est pourquoi le upcycling est préférée au downcycling : le déchet ayant vocation à devenir un matériau à haute valeur ajoutée…Un projet né d’un partenariat entre un promoteur immobilier et un élu local témoigne d’ailleurs de cette volonté et devrait d’ailleurs bientôt voir le jour pour créer le 1er bâtiment en France entièrement démontable et modulable : « une première en France, et surtout qui répond bien à cet enjeu de haute valeur ajoutée, les matériaux ayant vocation à être réutilisés ou recyclés dans le bâtiment ou dans un autre domaine avec une forte valeur ajoutée, et non seulement recyclés pour servir de sous-couche routière » nous précise Grégory Giavarina, passionné.
Y aller pas à pas
Tous les domaines peuvent passer à l’économie circulaire, mais ce qui est certain, c’est que les entreprises doivent y aller pas à pas en réfléchissant aux enjeux qui leur sont propres. Et c’est certainement la seule façon d’inciter les entreprises à le faire. Et comme le souligne Grégory Giavarina, « Il n’y a pas de solution, clef en main, il faut faireau cas par cas, les enjeux sont par exemple différents entre de la matière organique, des terres rares et de l’énergie ». De plus, les logiques binaires qui statuent si l’on rentre ou non dans une économie circulaire sont vite limitantes : « il faut être pragmatique et partir d’où les entreprises se situent, si déjà le recyclage du dans le procédé de matières premières permet à une entreprise de faire des gains économiques, elle pourra après progressivement se lancer dans l’écoconception, qui reste encore très chère et inaccessible pour certaines entreprises». Après, il est certain qu’il faut avoir quelques gardes fous pour éviter aux opportunistes de se prévaloir des principes de l’économie circulaire sur du vent : il faut éviter le greenwashing mais il faut avancer pas à pas. Et comme le dit Grégory Giavarina « tout ce qui contribue à l’économie circulaire, c’est déjà très bien ! ».
De toute façon, on ne peut jamais être certain de ne pas déplacer les problèmes ou de créer des effets pervers, tant qu’on n’a pas fait d’analyse de cycle de vie globale. Mais ne prétextons pas la complexité de ces modèles afférents au développement durable pour ne rien faire !
Penser aux usages, à la fin de vie… en mode filière intégrée
Ne vous y détrompez pas, une grande partie des impacts sont concentrés sur les usages. Prenons pour exemple le jean : une démarche circulaire traitera du choix des matières premières, de la réduction de l’empreinte eau, de l’utilisation de produits peu toxiques, de la consommation d’énergie… mais l’empreinte écologique du produit se fait pendant les usages : la question qui se pose c’est de savoir comment le jean est lavé… Ceci suppose donc de travailler sur toute la filière, sur la consommation responsable, de passer d’une démarche concurrente basique en marketing classique de l’offre, à une démarche de coconstruction avec le client, de marketing responsable et aussi de moyens de collecte en fin de vie. En effet, point ne sert d’afficher la recyclabilité d’un produit s’il ne part pas dans la filière de recyclage : et tout l’enjeu est souvent là ! Quand on prend le cas notamment des plastiques bio-sourcés (à partir de matières végétales), il ne sert à rien de les développer s’ils finissent dans les décharges ou les incinérateurs, tout l’enjeu est de réussir à récupérer le gisement pour alimenter des filières bien plus adéquates comme la méthanisation ou le compostage.
Une approche intégrée nécessaire
Il est donc plus que nécessaire d’avoir une approche « intégrée ». Regardons de plus près Gecco, une entreprise de l’Economie Sociale et Solidaire du Nord Pas de Calais qui collecte les huiles de friture auprès des restaurateurs et particuliers et qui est en passe de développer une unité pilote de valorisation locale de ces huiles en biodiesel. Une première en France pour une filière de recyclage et de fabrication qui sera éco-conçue avec des procédés moins impactant sur l’environnement, et bien différent des procédés usuels classiques utilisés par les concurrents. Ecoutons à ce sujet Julien Pilette, le gérant-fondateur « Nous développons une approche filière intégrée, autrement dit, nous voulons maîtriser tous nos impacts environnementaux et sociaux et travailler localement sur notre territoire». Et Julien rajoute « C’est pourquoi nous avons réalisé une analyse de cycle de vie environnementale avec un laboratoire de recherche et des scientifiques pour diminuer nos impacts environnementaux sur toute la filière, nous travaillons même au développement d’une ACV sociale qui va montrer l’ensemble de impacts sociaux qui seront générés par notre projet. Il y a beaucoup trop de social et de greenwashing dans le business, nous voulons démontrer que nous faisons bien les choses et les principes de l’économie circulaire s’inscrivent parfaitement dans cette logique ! Gageons pour eux que la construction de l’unité pilote sera achevée cette année et que la filière puisse se lancer !
Les bénéfices et les opportunités
Au niveau macro, cette économie permet de préserver les terres agricoles, de créer des emplois (Jérémy Rifkin, grand économiste, prévoit d’ailleurs la création de milliers d’emplois rien qu’en France), et de faire des économies. Selon un rapport de 2010 dédié sur l’économie circulaire par la fondation Ellen Mac Arthur avec Mac Kinsey, le secteur des biens de consommation ferait 700 milliards de dollars d’économie en matières… Et au niveau micro bien sûr, les entreprises peuvent développer de nouveaux services à valeur ajoutée, attaquer de nouveaux segments de marché, améliorer leur compétitivité, développer de nouvelles compétences, anticiper la réglementation qui se durcit etc…Quand on pense à toutes les potentialités et aux opportunités, on se demande bien pourquoi on y avait pas pensé avant et pourquoi on avait de fait rangé notre plus grand bon sens au tiroir. Mais les freins et les contraintes existent, allons voir lesquels…
Des freins et des contraintes avant tout organisationnels
Ce qui est paradoxal nous dit Grégory Giavarina « c’est que l’on pourrait croire que les principaux enjeux du déploiement de l’économie circulaire sont techniques mais non comme tout processus de changement, ils sont organisationnels et remettent en cause les modèles de gouvernance actuels, cette nouvelle économie suppose de passer d’un modèle compétitif à un modèle collaboratif, de travailler avec l’ensemble des acteurs pour créer de la valeur partagée mais pour faire cela, nous devons sortir d’une logique cloisonnée en silo pour aller vers des approches beaucoup plus transversales et accepter de travailler avec des acteurs avec lesquels on n’avait pas l’habitude ». Une sacrée remise en question, donc ! Il nous faut transformer ni plus ni moins l’ensemble de la chaine de valeur. C’est une démarche complexe et de long terme qui doit se faire avec toutes les parties prenantes. Les freins sociaux, techniques, financiers, culturels sont bien présents. A nous tous de savoir manager ce changement.
Mais aussi réglementaires, financières et techniques
Techniquement, il s’agit de réussir en amont « la conception » pour permettre le prolongement de la durée de vie, la réparation, le remanufacturing ou le recyclage. L’écoconception a donc de beaux jours devant elle… Et il est certain qu’au-delà des contraintes techniques, les contraintes économiques sont bien présentes : si l’on prend la filière des plastiques, les enjeux de recyclage sont importants, les acteurs ayant plus intérêt à l’incinérer aujourd’hui. « Les plastiques sont mélangés, il existe en plus un nombre édifiant de plastiques différents, ce qui limite fortement les possibilités de tri et de valorisation, tout l’enjeu est donc en amont pour réduire le nombre de plastiques et créer plus de produits mono-matériaux mais cela coûte cher » appuie Grégory Giavarina. C’est vrai que l’Analyse de cycle de vie coûte cher, et que parfois, en plus, il est aussi nécessaire qu’un certain pourcentage du gisement soit capté pour permettre au récupérateur d’être rentable.
L’exemple de Mobivia
Prenons le cas de Mobivia et voyons comment ils ont réussi à lever les contraintes techniques et tentent aujourd’hui de lever les contraintes économiques et réglementaires. Mobivia Groupe est le seul producteur et distributeur de pneus en France qui maîtrise sa propre filière de recyclage et ses choix de valorisation, quand la plupart de ses concurrents font le choix d’adhérer à un éco-organisme qui se charge de la collecte pour leur compte. 100 % de leur gisement récupéré est recyclé. Ecoutons Marie Lepers, chargée de mission RSE de Mobivia Groupe, nous parler de cette filière « Roll-Gom, notre partenaire dans le Nord-Pas-de-Calais, leader dans son secteur, fabrique notamment des roulettes de poubelles avec nos pneus usagés et Ecolog-Innovation, des anciens logisticiens, se sont lancés dans la fabrication de produits innovants de protection des racks d’entrepôts logistiques avec ce caoutchouc usagé et reconditionné ». Un pneu recyclé en roulettes de poubelle et pourquoi pas ensuite en tapis de sol ? En tout cas, il est indéniable que la durée de vie des produits se prolonge bel et bien et pour de nombreuses années Mobivia Groupe est très engagé sur sa filière de recyclage de pneumatiques et privilégie le traitement de proximité et la valorisation matière dès que c’est possible. Malheureusement les contraintes sont importantes, les valorisateurs français subissent la concurrence des granulateurs étrangers et dépendent des collectivités pour leur exutoire final de valorisation matière, notamment pour les terrains de foot, les glissières de tramway, ou les aires de jeux. Ecoutons de nouveau à ce sujet, Marie Lepers, « Nous sommes confrontés à de nombreuses contraintes réglementaires et économiques, notamment le fait que le produit à base de caoutchouc usagé doive se vendre bien moins cher que le prix du caoutchouc neuf pour être compétitif, ce qui pénalise la valorisation matière au dépend de la valorisation énergétique ». Dire qu’en 20 ans, le nombre de valorisateurs « matière » a chuté, c’est quand même un comble ! Gageons que les travaux des groupes de travail qui sont mis en place actuellement au Ministère sur ce sujet porteront leurs fruits. Les politiques doivent aider à lever ces contraintes et soutenir la valorisation matière, il faut réussir à valoriser l’image des produits qui sont fabriqués à partir des déchets.
Besoin d’une incitation politique ? Oui certes, allons voir de plus près…
Un cadre législatif qui serait le bienvenu
L’institut de l’Economie Circulaire souhaite que la France adopte une stratégie nationale incarnée dans une loi-cadre non contraignante, un peu sur le modèle de ce qui s’est fait au Japon : « nous voulons une loi qui donne un cap, une vision et qui puisse mettre tous les acteurs autour de la table et susciter des engagements volontaires » nous explique Grégory Giavarina. Pour l’instant, le projet est au point mort, gageons que cette loi pourra aboutir sous peu, d’autant plus qu’elle est non contraignante, l’idée étant vraiment de créer une dynamique sur le sujet.
Des programmes, des aides et des études pour faire avancer les entreprises
Des programmes d’appui sont en cours de mis en place, l’Institut de l’Economie Circulaire s’étant d’ailleurs rapproché des CCI pour voir comment proposer des opérations collectives d’accompagnement des PME, souvent les plus démunies face au sujet, et pourtant acteurs phares et essentiels de cette transition nécessaire.Le dispositif d’aides est d’ailleurs conséquent, entre les Régions, très à cheville sur le sujet (Plan Etat Région), l’ADEME (AMI, Appel à Manifestation d’intérêt pour les Investissements d’avenir se montant à 180 millions d’euros), et l’Europe (FEDER), les fonds sont plus que mobilisés et fléchés « économie circulaire» !
Et comment ne pas aussi parler des pôles de compétitivitéqui permettent de monter des projets collectifs d’économie circulairequi développent l’emploi local, l’innovation, l’écoconception de produits en s’inscrivant toujours dans des logiques de recyclage.
Simple sur le papier mais en pratique, le montage d’un projet innovant qui permet de concevoir des produits d’avenir met tout de même entre 3 et 5 ans à voir le jour ! Un travail de longue haleine donc qui réunit beaucoup de monde, des chercheurs, des universités, des laboratoires, des centres techniques, des écoles d’ingénieurs, etc. Regardons de plus près le Pôle Team2, le seul Pôle en France en Economie circulaire, et le projet Dentrite qui vise à créer de nouvelles matières premières recyclées et recyclables à partir de mobilier hors d’usage. Ou encore le projet Sensiva 2 qui permet la collecte et la valorisation des téléphones portables en fin de vie, les métaux dans les cartes électroniques de téléphones étant extrêmement précieux… Le déploiement de cette économie est de toute façon inscrite dans le Master plan de la Région Nord pas de Calais, qui vise à être la première région à déployer la transition écologique et énergétique sur son territoire ! Quant aux études, il est plutôt rassurant de voir que l’Institut prévoit de faire un rapport sur les freins et leviers existants pour les stratégies d’entreprises et le montage d’une plateforme internationale de bonnes pratiques. Tenez, en parlant d’international, la fondation Hélène Mac Arthur joue aussi un rôle important puisqu’elle s’apprête à lancer sous peu un programme destiné à accélérer la transition. Intitulé « Les 100 de l’économie circulaire », il regroupera dès son lancement les plus groupes internationaux.
Des acteurs, il y a beaucoup, gageons que tous iront dans le même sens, faire avancer ce beau concept, qui va révolutionner notre économie !
Une économie circulaire au service de l’aménagement du territoire
Avec l’adoption de cette nouvelle économie, les entreprises deviennent partenaires et des acteurs décisionnels au sein d’un territoire avec un système de gouvernance collective, complètement nouveau, où la décision collégiale est négociée avec l’ensemble des parties prenantes : le système de gouvernance est différent, la relation au territoire est différente… Nous creuserons ce sujet dans un prochain article sur l’écologie territoriale, qui est bien évidemment un sous pan de l’économie circulaire…
Pour conclure sur ce sujet si vaste, il n’y a pas de recette miracle, A nous de savoir réunir tous nos talents, pour innover et entreprendre autour de l’économie circulaire : les matières premières se font rares, mais pas la matière grise : nos entrepreneurs sont là ! Profitons-en ! Nous avons besoin de vous pour inventer le monde de demain !
A suivre le prochain article sur l’économie de la fonctionnalité…