Aujourd’hui les arnaques en tous genres envahissent les boîtes e-mails personnelles ou professionnelles. Les entreprises sont devenues la proie d’arnaques qui sont bien difficiles à détecter même pour les plus avertis. Les escrocs profitent du fait que les entrepreneurs ont peu de temps et parfois répondent trop rapidement. Voici quelques conseils pour déjouer les arnaques et escroqueries.
Méfiez-vous des annuaires qui vous offrent une visibilité !
Les victimes préférées sont les petites entreprises à la recherche de visibilité et de notoriété. La proposition de s’inscrire dans des annuaires peut apparaître comme la panacée. Le processus à connaître est le suivant : des entreprises, implantées à l’étranger le plus souvent, contactent des dirigeants pour leur proposer une inscription dans un annuaire papier ou sur le web dont elles vantent les mérites.
En réalité, les termes fallacieux ne demandent que la confirmation d’une adresse mais y répondre se transforme en confirmation de commande. Or le prix peut s’élever jusqu’à 1000 euros pour des annuaires très peu diffusés. Le contrat peut durer plusieurs années avec des renouvellements automatiques … Cette arnaque ne s’arrête pas là car les escrocs s’allient à des sociétés de recouvrement pour harceler ceux qui en sont victimes et les obliger à payer. Une seule manière de se sortir de cette impasse qui vous sera d’un grand soutien vous adresser à la DDCCRF lors de la réception de ce genre de courrier.
Les escroqueries administratives
Les escrocs savent qu’un entrepreneur en phase de création est à la recherche d’informations administratives et consultent fréquemment internet. Ils créent des sites très peu éloignés des sites officiels afin de proposer avec un titre alléchant de vous aider et n’hésitent pas à vous envoyer des courriers. Or, leur objectif est de puiser les renseignements dans les sites administratifs et de vous les vendre alors que les informations sont gratuites.
Par exemple, lorsque vous vous inscrivez au Registre du commerce et des sociétés, les entrepreneurs peuvent recevoir des courriers expédiés par des sociétés malveillantes qui leur demandent de payer des prestations administratives présentées comme obligatoires. Elles utilisent en fait des informations publiques sur l’entreprise et se font passer pour des organismes comme l’Insee, la Caisse des retraites ou le Régime social des indépendants. Les documents envoyés ressemblent le plus souvent à des formulaires administratifs et demandent de s’acquitter de formalités légales ou de cotisations. De fausses factures avec le logo du Trésor public peuvent également être reçues par les chefs d’entreprise. Avant de signer, il est nécessaire de vérifier si le service proposé est obligatoire ou non. Pour cela, il vous suffit de consulter les sites officiels.
Les conseils de DGCCRF
Pour faire face aux éventuelles arnaques, la DGCCRF donne aux consommateurs 6 conseils pratiques à suivre dans tous les cas :
- Consulter toujours le site officiel de l’administration française www.service-public.fr qui recense tous les sites de référence en fonction des documents souhaités ;
- Se renseigner auprès des sites officiels avant de passer une commande et de donner ses coordonnées bancaires à un professionnel ;
- Consulter les mentions légales du site pour identifier sa nature et son exploitant, lire attentivement les conditions générales de vente (CGV) qui constituent le contrat liant le professionnel et le consommateur ;
- Vérifier les adresses, les sites officiels de l’administration française se terminant par « .gouv.fr » ou « .Fr » et non pas par « .gouv.org », « .gouv.com » ou « gouv » et attention aussi aux sites commerciaux qui essayent de tromper les consommateurs en prenant l’apparence d’un site officiel (usage du drapeau bleu-blanc-rouge, de la Marianne, référence à des ministères…) ;
- Se méfier des premiers résultats de recherche qui ne mettent pas forcément en avant les sites officiels (les référencements payants sont toujours signalés sur les moteurs de recherche par le mot annonce) ;
- Vérifier le caractère payant ou non de la prestation proposée.
Internet, la caverne des arnaques
Les sites de paiement frauduleux se multiplient. Pour réaliser toute commande, il est fortement recommandé de ne passer que par des sites possédant un protocole HTTPS pour les transactions : les sites de paiement en HTTP ne sont pas sécurisés et doivent donc être écartés. Évitez systématiquement les mails réclamant à un entrepreneur de fournir des données personnelles, comme par exemple ses coordonnées bancaires. N’hésitez pas à dénoncer ces messages sur le site du ministère de l’Intérieur, à l’adresse www.internet-signalement.gouv.fr.
En cas de problème, vous pouvez aussi prendre contact avec :
- les services de la DGCCRF et les associations de consommateurs ;
- le Centre européen des consommateurs France en particulier si vous avez payé une société étrangère, basée dans un autre pays de l’UE, en Islande, ou en Norvège, dès lors que vous n’avez reçu aucun document.