Kévin Fournier entre en sport-études de football à l’âge de 13 ans. Il rêve de devenir footballeur professionnel. Après deux années passées au centre de formation de Rodez, le jeune sportif se casse le tibia lors d’un essai dans un club de Ligue 2. Son rêve touche à sa fin.
Il rentre au domicile familial à Toulouse et en profite pour obtenir son baccalauréat. Après un passage dans un club de DH (Division d’Honneur, ndlr), il poursuit ses études par un BTS management en alternance chez un équipementier sportif. Il y reste trois ans avant de se faire débaucher par le groupe Intersport. « C’est à ce moment là que j’ai découvert que j’étais attiré par le commerce » précise-t-il.
Au sein de trois magasins Intersport, Kévin vend du matériel sportif aux clubs, qui n’hésitent pas à lui présenter régulièrement les devis des concurrents, sans doute dans l’objectif de casser les prix. Il s’aperçoit également que de plus en plus de clubs achètent leur matériel sur Internet. C’est alors que germe l’idée de la création d’une plateforme web sur laquelle associations, clubs et collectivités pourraient comparer le prix des équipements sportifs et commander directement à des revendeurs via cette plateforme. La Centrale du Sport est née.
Il décide de quitter sa région et vient s’installer à Paris en juillet 2014. Deux jours après son arrivée dans la capitale, Kévin entre par curiosité dans un espace de coworking, car il cherche à louer un bureau. Coup de chance, le jeune homme fait rapidement des rencontres qui vont booster sa boîte. Il fait la connaissance de deux gestionnaires de l’accélérateur de start-ups Dojoboost. Séduits par le concept de La Centrale du Sport, ils décident d’accompagner le jeune créateur dans les premières étapes. Peu de temps après, Kévin convainc son premier investisseur, qui met 50 000 € dans le projet. « Tout s’est enchaîné très vite. J’ai eu beaucoup de chance » estime-t-il.
Aujourd’hui, cet investisseur, Don Pierre Albertini, est devenu son associé. Ensemble, ils travaillent avec une agence web composée de cinq développeurs, d’une assistante et d’un chef de projet. La communication est gérée par trois personnes. Les deux cofondateurs ont recruté quatre agents commerciaux qui sont en lien avec des marques de sport dans toute la France et qui disposent d’un grand réseau de revendeurs. Le site Internet devrait être fonctionnel courant du mois mais il affiche déjà de très nombreux revendeurs partenaires. « Ce réseau va nous permettre de générer du cash-flow mensuel dès l’ouverture, d’assainir la société, de s’autofinancer et d’être en bénéfice dès la première année » se réjouit le jeune dirigeant, qui espère atteindre un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros cette année.
Aujourd’hui, Kévin a des projets plein la tête. « Nous désirons ouvrir aux États-Unis à très court terme grâce à un contrat de 320 000 $ conclu auprès d’un club de soccer à New York, et avons déjà des contacts dans d’autres pays européens. » explique-t-il. Alors que la majorité du business se tourne vers les équipements de sports collectifs, Kévin et Don Pierre souhaitent également se diriger vers d’autres disciplines. Avec de telles ambitions, c’est clair : le jeune sportif n’a rien perdu de son sens du challenge et de son esprit de compétition. Il va y avoir du sport !