Dirigeant : une question d’anatomie ?

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Devenir ou demeurer un entrepreneur performant, quelles qualités requises, quels critères idéaux ? Et si ce n’était qu’une simple question d’anatomie ? Car pour réussir un – bon – patron a besoin d’avoir des tripes, un foie, de l’estomac, et bien entendu souvent du cœur.

L’entrepreneur va devoir jongler entre les obligations administratives, juridiques, financières, sociales, techniques, humaines, commerciales, managériales, et bien sûr familiales, c’est-à-dire le quotidien de tout chef d’entreprise : il aura ainsi besoin des tripes en toutes circonstances.

Être Dirigeant : Des « tripes » solides particulièrement en cette période

La conjoncture est, comme les clients, les fournisseurs et la concurrence, aussi instable qu’imprévisible, donc toujours plus difficile que prévue. Un patron « moyen », qui supporte déjà des coûts multiples mais il doit aussi encaisser de nombreux coups, parfois bas ou tordus. Son foie doit ainsi être particulièrement bien accroché !

Être patron signifie prendre des risques. Cent fois par jour il devra dé-ci-der, privilège du responsable et qui dit décision dit ouverture aux critiques. Il doit s’attendre à des commentaires parfois perfides de collaborateurs : « moi, à sa place, j’aurais fait autrement… ». Rester en 1ère ligne signifie surmonter les – normales – hésitations et donc de se placer en butte aux frustrations ou au négativisme de son entourage. Malgré tout, le dirigeant doit garder le cap et avoir de l’estomac pour encaisser. C’est vital voire indispensable.

Une réussite pourtant du quotidien

Pourtant un patron réussit, dans la majorité des situations, à faire fonctionner cette alchimie si extraordinaire : l’entreprise avec les personnalités qui la composent. Car des caractères, autour de lui, il y en a. C’est même la particularité des boites qui fonctionnent bien.

Gérer les talents, révéler les compétences, freiner les exaltations tout en encourageant ceux qui manquent de confiance, tout cela serait impossible sans un vrai cœur, à l’écoute et à l’ouvrage. J’entends parfois des salariés mécontents (pléonasme) se plaindre de l’indifférence, voire de la dureté de leur boss. C’est vrai, beaucoup d’entre ces patrons ne savent pas toujours comment féliciter, comment consacrer un peu plus d’attention personnalisée à leurs équipes (il y a des formations pour cela, message personnel). Mais le cœur « grand comme cela » que cache la majorité d’entre eux n’attend qu’un prétexte pour se révéler encore plus.

Alors, vous qui froncez les sourcils ou qui vous tenez le menton de façon perplexe, avant de les pousser à passer la main, pensez plus à ces poids qu’ils ont sur leurs épaules et que vous ne supporteriez peut-être pas aussi bien. Vous traînerez moins les pieds en venant travailler. De toutes les façons, « pour être suivi, il faut courir plus vite que les autres » !

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