Erwan Le Méné a quant à lui cofondé EcoTree en 2014. à 31 ans, le jeune Brestois est déterminé à rebattre les règles qui prévalaient jusqu’à maintenant dans les démarches environnementales des entreprises.
Ingénieur de formation, puis diplômé d’un master en administration des entreprises à l’IAE de Paris, Erwan Le Méné passe ensuite huit ans dans le secteur bancaire où il mène des projets stratégiques, transforme les organisations et à conduit des opérations de fusions-acquisitions. Mais l’envie de développer un projet écoresponsable trotte dans un coin de sa tête.
L’idée lui vient en 2012, date à laquelle Erwan dresse un constat. « Je me trouvais devant la machine à café de ma boîte » détaille-t-il. « Si vous apportiez votre propre tasse, la machine le reconnaissait et décidait d’elle-même de ne pas faire tomber de gobelet en plastique. J’ai décidé d’amener ma tasse pour ne pas gaspiller de gobelets. Seulement le prix du café restait identique que vous apportiez votre tasse ou non ! Je ne trouvais pas logique qu’une personne qui décide de faire un geste pour l’environnement ne soit pas valorisée. »
Les démarches environnementales des entreprises peinent à décoller car le souci de la rentabilité prime sur le reste. Erwan imagine une solution dans laquelle les entreprises, tout en agissant pour la planète, pourraient s’y retrouver en termes d’investissements. En plantant des arbres, elles peuvent participer à la reforestation des forêts françaises. L’idée d’EcoTree est née. « Les entreprises deviennent propriétaires d’arbres qu’elles financent, tout en s’exonérant des impôts fonciers, des coûts d’entretien et des taxes sur les plus-values dont EcoTree supporte la charge » explique le fondateur. Pour mettre en œuvre le concept, le jeune breton s’associe avec Vianney de la Brosse, spécialiste de la gestion forestière et Baudouin Vercken.
Les entrepreneurs ne sont qu’au début du processus de développement. Après une première levée de fonds en septembre auprès de Business Angels, les fondateurs ont débuté la commercialisation du produit seulement en décembre 2015. Le premier salarié a rejoint l’aventure début mars et une autre devrait les rejoindre, ainsi que deux stagiaires, très prochainement.
Grâce à l’obtention d’un prix de 25 000 € obtenu lors du concours La Fabrique Aviva, les entrepreneurs devraient pouvoir financer l’acquisition de nouvelles forêts. « Nous espérons atteindre les 100 hectares avant fin 2017 » ambitionne Erwan. « Nous avons un potentiel de vente de l’ordre de 20 ou 30 000 arbres cette année. Mais nous constituons des stocks pour anticiper les importantes commandes d’entreprises qui devraient nous parvenir prochainement. » Le fondateur nous confie que plusieurs grands groupes sont déjà intéressés par le concept et qu’un accord commercial devrait être signé sous peu avec certains d’entre eux.