Pierre NACCACHE, fondateur d’ASYSTOM, un dirigeant qui met l’humain au cœur de sa stratégie

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Asystom, une entreprise qui répond à toutes les difficultés techniques de surveillance de machines industrielles quel que soit le lieu où se trouve le client.

Comment êtes-vous venu à créer Asystom ?

J’ai créé l’entreprise parce que j’ai constaté que je passais beaucoup de temps à régler des problèmes de maintenance à l’autre bout du monde avec en plus des malentendus dus aux différences de langage. Ainsi, de fil en aiguille, nous nous sommes rendu compte qu’il existait une possibilité fantastique avec l’utilisation des capteurs de vibration et de son qui nous donnaient la capacité d’analyser avec précision les problèmes de machine.

Vous avez monté l’entreprise avec des cofondateurs ?

J’ai cofondé la société avec 4 personnes dont un des hommes-clés est notre directeur technique que j’ai connu dans une société précédente. J’ai recruté beaucoup de personnes avec lesquelles j’ai travaillé, et dont j’ai pu apprécier la valeur humaine et l’expérience technique. J’ai donc pu d’emblée avoir des personnes de très haut niveau. Suffisamment pour avoir des effets de leviers sur les subventions et avances remboursables pour les créations de sociétés innovantes.

Qu’est-ce qui vous différencie de votre concurrence / votre plus-value ?

Ce qui nous différencie de la concurrence, c’est que toute la R&D des produits et l’ensemble des technologies sont maîtrisées à 100 % au sein de la société. Nous avons conçu nos technologies pour être capables de les utiliser dans n’importe quelle condition et n’importe quel environnement industriel.

Depuis le début quelles sont les principales difficultés rencontrées et comment les avez-vous surmontées ?

C’est toujours le nerf de la guerre, les finances. Supporter le coût financier du développement de la société, surtout quand elle est très technologique, nécessite beaucoup de ressources R&D. Je crois que c’est le risque principal et le vrai point complexe. Pour le reste, j’estime que j’ai eu la chance d’être entouré de personnes de grande valeur et de plus très heureuses de travailler ensemble. L’humain reste finalement notre première force.

Comment avez-vous réussi cette interaction humaine ?

Il est essentiel que la personne recrutée puisse s’intégrer dans l’équipe et qu’elle apporte des ressources, des compétences et des talents mais aussi la capacité d’évoluer et de s’adapter. J’ai eu cette chance de les trouver dans mon réseau et dans mes connaissances, directement ou indirectement.

Pourquoi avoir décidé de lever des fonds et quelles sont vos perspectives ?

Nous avons levé des fonds de manière raisonnable. Nous sommes encore au niveau d’une série A pour la dernière levée de fonds. Le challenge et le marché que nous abordons aujourd’hui a une forte traction, qui va arriver dans un futur à court terme. Il était nécessaire de s’assurer que la solution que nous proposons soit en capacité de supporter cette force de traction et cette augmentation de cadence.

Quels vont être vos plus grands défis à venir ?

Aujourd’hui, nous avons beaucoup développé notre technologie et notamment sur la partie hardware donc la captation de la donnée et son traitement. On parle souvent d’edge computing c’est-à-dire du traitement de la donnée au plus près de la machine donc de l’intelligence à proximité. Tous les leviers mis en place se dirigent vers le machine learning (apprentissage automatique) ou autrement dit l’intelligence sur le cloud computing. Il s’agit de réussir les détections de pannes et de défauts grâce à l’intelligence artificielle. L’important dans notre stratégie, c’est d’être pragmatique et projectif. Il faut que nous sachions répondre de suite aux entreprises avec un retour sur investissement rapide. Il faut aussi s’assurer que les solutions qu’ils vont utiliser vont évoluer pour leur apporter toujours plus d’intelligence. C’est ce qui est fondamental dans la digitalisation des entreprises.

Volonté d’être à l’international ?

Oui, depuis le début. 

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