Dans le contexte du coronavirus, on voit le digital s’imposer en maître. S’il faut un contrôle éthique et un respect de la vie privée sous peine de se retrouver dans un état totalitaire, il est bien évident que le digital apparaît comme une valeur ajoutée dans notre lutte contre cet ennemi invisible. Ce digital utilisé à bon escient va faciliter la vie professionnelle mais surtout permettre de nouvelles synergies.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont à l’origine de nouvelles sources de business. Qu’est-ce qui a changé depuis l’arrivée d’Internet ? Quels outils digitaux les entrepreneurs peuvent-ils utiliser, à la fois pour optimiser leur vie professionnelle et pour trouver de nouvelles idées ? Éléments de réponse.
L’explosion d’une nouvelle économie du partage.
Avec le développement du numérique, une nouvelle économie s’est constituée : l’économie collaborative ou sharing economy, qui vise à produire des biens et des services en commun, s’est développée dans plusieurs secteurs qu’il s’agisse du transport, de l’hébergement, de la restauration ou encore des loisirs. Elle constitue un marché à la croissance exponentielle tant le nombre d’entreprises qui se sont développées dans ce secteur est grand. On estime à 9 000 le nombre de start-up qui composent le marché mondial de la consommation collaborative.
Il existe également quelques entreprises multinationales comme les américaines AirBnB et Uber. En France, l’entreprise la plus connue reste Blablacar qui propose depuis 2006 une plateforme web de covoiturage. Alors qu’au niveau mondial, ce marché représente 15 milliards de dollars en 2015, le cabinet d’audit et de conseil PwC estime qu’il atteindra 335 milliards de dollars en 2025, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de +36,4 %.
Le digital a permis de révolutionner des secteurs existants.
En plus de l’économie collaborative, de nouveaux secteurs économiques ont fait leur apparition grâce au digital. L’émergence du secteur des objets connectés a été rendue possible grâce à l’apparition du smartphone. On estime, selon le site Statista, qu’il y aurait aujourd’hui 593 millions d’objets connectés portables en circulation dans le monde et que ce chiffre devrait doubler à l’horizon 2020. En France, la valeur de ce marché s’élevait à environ 1,4 milliard d’euros, soit dix fois plus que quatre ans auparavant.
Un chiffre significatif
Un chiffre significatif quand on sait que nous sommes seulement aux prémices de ce secteur. Les smartphones ont également permis le développement et l’explosion du secteur des applications mobiles. Selon un rapport de l’Union Européenne, le marché européen représenterait 63 milliards d’euros d’ici à 2018, soit l’équivalent de près de 5 millions d’emplois. D’autres secteurs comme celui de l’e-commerce sont apparus grâce à l’arrivée d’Internet et permettent à de nombreux entrepreneurs de réaliser leur business à distance, peu importe le domaine de vente. Selon la Fevad, le secteur de l’e-commerce en France connaissait une croissance de + 11,6 % en 2019 soit un chiffre d’affaires de 100 milliards d’euros. Des secteurs plus traditionnels comme l’artisanat, l’alimentaire ou bien l’éducation ont pour leur part une marge d’évolution considérable avec l’arrivée du digital.
Des entreprises comme OpenClassrooms et Des bras en plus ont pris en compte cette problématique numérique et révolutionnent aujourd’hui leur secteur d’activité. La première propose des cours en ligne sur une plateforme web dédiée, l’objectif de l’entreprise étant de démocratiser l’apprentissage en rendant l’éducation accessible à tous et dans le contexte actuel, elle profite de l’opportunité du confinement pour montrer sa valeur ajoutée. La seconde propose des offres personnalisables de déménagement via leur site internet. Le secteur de la mode est également touché par le numérique. La start-up Flip My Look a développé une application mobile permettant aux amateurs de mode de visualiser sur un mannequin le vêtement qu’ils souhaitent acheter avant de passer à l’acte d’achat.
Le mail et les réseaux sociaux ont démocratisé la communication 2.0.
C’est une révolution dans le monde des affaires. Avant l’arrivée d’Internet, la communication à distance ne pouvait se faire que par téléphone, ce qui n’était pas très pratique si l’on souhaitait montrer des projets visuels à ses collaborateurs. Petit à petit, l’apparition d’outils de communication numériques a facilité les échanges professionnels. L’e-mail a constitué une grande avancée pour les entreprises. Il permet aux professionnels de communiquer vers le plus de personnes possible tout en faisant économiser du temps aux expéditeurs.
En quelques secondes seulement, un entrepreneur peut transférer un dossier à l’un de ses collaborateurs quel que soit l’endroit où il se situe et ainsi faire avancer son business. Il permet de réduire les coûts de l’entreprise en effectuant des économies d’échelle puisque le même e-mail peut être envoyé à des millions d’expéditeurs en même temps. à partir du milieu des années 2000, un nouvel outil de communication a pris une ampleur grandissante dans les sociétés occidentales : les réseaux sociaux. Les entreprises ont saisi l’opportunité de communiquer par l’intermédiaire de ces outils. Ils permettent aux entrepreneurs de fidéliser autour de leur business une communauté de prospects et de pouvoir communiquer avec eux de façon plus directe. De par les outils numériques, il demeure plus facile pour les entrepreneurs de conquérir de nouveaux marchés géographiques. La communication les aide encore une fois dans cette tâche.
La possibilité donnée à tous de faire du business.
Le digital a popularisé l’esprit entrepreneurial. Alors qu’avant l’arrivée d’internet, créer une entreprise signifiait posséder du matériel et surtout des locaux, chacun peut aujourd’hui créer sa boite depuis son domicile pourvu qu’il possède un ordinateur pour travailler, une bonne connexion internet et un téléphone pour appeler ses clients, partenaires et collaborateurs. Lancer un site web et commercialiser ses produits devient de plus en plus facile pourvu que l’on ait un peu d’imagination et de sens pratique.