Devenir entrepreneur en 2020, un engouement qui ne tarit pas depuis 2008 !

Créer sa propre entreprise et devenir entrepreneur est devenu en 10 ans non plus un rêve lointain que l’on poursuit mais une réalité que l’on peut atteindre pour réussir sa vie professionnelle.

Au sein de l’hexagone des moyens et des innovations ont été mis en place pour répondre à l’envie de créer : incubateurs, pépinières, des centres d’accompagnement comme bpifrance mais aussi les locaux qui permettent d’avoir à des prix défiants toute concurrence. La possibilité d’avoir un bureau au sein d’un open space par exemple et de pouvoir ainsi rencontrer d’autres entrepreneurs qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale est aujourd’hui une base. 

Devenir patron ?

Près d’un Français sur trois souhaite devenir son propre patron soit en créant son entreprise, soit en reprenant une entreprise. Le baromètre «  Les Français, leur envie d’entreprendre et de développer leur entreprise  » réalisé par Opinionway pour le Salon des Entrepreneurs de Paris (5 et 6 février 2020) corrobore cet engouement qui ne tarit pas pour l’entrepreneuriat. Cette étude a été réalisée sur Internet, du 2 au 8 janvier 2020, auprès de 1070 personnes âgées de 18 ans et plus.

29 % souhaiteraient devenir dirigeant et, si l’on regarde de plus près les chiffres, il s’agirait de plus de 15 millions de personnes. En 2019, l’Insee a recensé 815 000 nouvelles entreprises créées, contre seulement 332 000, en 2008.
Tous les types de créations d’entreprises sont en hausse par rapport à 2018 : immatriculations de micro-entrepreneurs (+25,3 %), créations d’entreprises individuelles classiques (+15,7 %), sociétés (+8,6 %). Soit + 18 % en un an. En tout, 120 000 nouvelles entreprises ont vu le jour. Chiffre significatif : près de la moitié des créations proviennent des micro-entrepreneurs avec 47,4 %, soit 80 000 créations supplémentaires (+25,3 %) par rapport à 2018. De plus, les défaillances d’entreprises sont en baisse de près de 4 % en 2019, selon la Banque de France. Des chiffres révélateurs que l’entrepreneuriat s’impose comme une nouvelle donne.

Les Français ne se lancent pas à l’aveuglette

Selon le baromètre, 54 % des Français déclarant vouloir créer leur affaire seraient prêts à le faire dans les deux ans, soit 8,2 millions d’entrepreneurs potentiels d’ici 2021.Or, ces entrepreneurs loin de se lancer de manière téméraire préparent avec soin et détermination leur projet et ont déjà pris multiples renseignements pour le mener à bien.

Les jeunes, des entrepreneurs dans l’âme

L’engouement est particulièrement présent chez les jeunes : presque la moitié des 18-34 ans (49 %) seraient prêts à devenir entrepreneur et avec 43 % pour les 18-24 ans. Entreprendre n’attend plus le nombre des années ni la maturité

Mais également les cadres supérieurs et les ouvriers sont pris par ce t envie du tourbillon de la création. 41% pour chacun d’entre eux.

La loi Pacte, un soutien évident

La loi Pacte a instauré deux dispositifs susceptibles de faciliter la vie des créateurs d’entreprises :
– un guichet unique électronique pour l’accomplissement des formalités liées à la création et à la vie des entreprises ;
– un registre général dématérialisé des entreprises. La loi Pacte habilite en effet le gouvernement à créer par voie d’ordonnance cet outil de centralisation des informations légales concernant les entreprises

Des secteurs dynamiques

Le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce vient de publier les premiers résultats de son deuxième baromètre consacré à la création d’entreprises, réalisé en partenariat avec l’institut d’études économiques Xerfi, ce baromètre livre une analyse des données des 5,5 millions d’entreprises immatriculées au registre du commerce et des sociétés. Il met en avant les secteurs qui se distinguent par leur fort dynamisme. C’est notamment le cas du transport et de l’entreposage avec une hausse de 29,4 % du nombre de créations d’entreprises pour l’année 2019 ainsi que les secteurs de l’industrie manufacturière et extractive ainsi que les activités immobilières.

Côté entreprises en difficulté, deux secteurs connaissent une nette amélioration de leur situation qui se traduit par une baisse notable du nombre de défaillances : le secteur de l’hébergement/ restauration et celui de l’industrie manufacturière et extractive ( -8,1 % et -7,4 %).
Des régions dynamiques et d’autres à la traîne

Enfin, ce baromètre met en exergue les régions les plus entreprenantes au cours de l’année 2019, à savoir l’Occitanie, le Grand Est et le Centre-Val de Loire. Le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce souligne que « le boom des créations pour les deux premières régions s’explique notamment par des croissances significatives dans le secteur transport et entreposage mais aussi de l’hébergement et restauration ».

Toutefois, deux régions sont à la traîne. Il s’agit de la Corse et de la Bourgogne-Franche-Comté.

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